2007/11/21

« Point G »

Habituellement c’est tellement difficile à trouver. Je ne pouvais pas rater l’occasion de me faire guider par quelqu’un qui s’y connaît. Presque pas de smog. Donc encore plus facile. De plus, une petite ballade à moto, derrière Baba, l’ami de Flavie, pour voir Bamako du point de vue de son Point G, ça ne pouvait se refuser.


Coup d’oeil magnifique sur la ville. Avec la Colline du Pouvoir, lieu du Palais Présidentiel, et la Colline du Savoir, lieu où les principales écoles et universités sont situées, le Point G permet de surplomber presque toute la ville. La vue est magnifique. On voit le Niger qui serpente, les ponts et les quelques édifices en hauteur qu’il y a en ville. Le marché de Médine est tout proche. Voici les seules photos que j’ai pu prendre en hauteur. Il est interdit de photographier quoique ce soit de la Colline du Pouvoir. Et de toutes façons, on n’a pas pu y monter.

Le Marché de Médine
On s'est d'abord diriger vers la Colline du Pouvoir. La police nous interpelle aux limites du Palais Présidentiel. Baba n’avait pas ses papiers. Les clés sont confisquées. La moto conduite au Commissariat. Baba a dû retourner à la maison pour chercher ses papiers. Plus de peur que de mal. 1h15 plus tard on était à nouveau sur la route, mais on a laissé tomber le Palais. Baba me dit que ce n’était que pour me soutirer de l’argent que la police nous avait arrêté. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il m’avait demandé de l’attendre dans le parc en face plutôt que de l'accompagner. Pour libérer la moto la police lui demandait 9 000 FCFA soit environ 25 can. Ce qui équivaut à près de la moitié de son salaire mensuel. Il leur a dit qu’il n’avait pas commis d’infraction et que de toutes façons, il n’avait pas d’argent. Ils l’ont laissé aller et on a pu continuer notre ballade vers le fameux Point G.



Juste le déplacement en moto valait le coup. La circulation est assez intense. Le respect du code de la route assez aléatoire. Mais on s’est rendu et on est revenu avec tous mes morceaux, et surtout de belles photos. Mais je ne me suis pas risqué à en prendre sur le "fly". Dommage parce que j'ai trouvé cela impressionnant de ziguezaguer entre les autos, les motos, les cyclistes et les piétons. Encore de belles images de ratées!

2007/11/20

Ségou



Une belle ville, tranquille. Beaucoup d’édifices de style colonial. C’est le cœur mythique du Mali, son centre fondateur. Sur les berges du Niger, l’activité humaine y est moins excitée qu’à Bamako. L’air, plus facile à respirer. Une bonne concentration de « Toubabs ». Surtout en ce début de la haute saison touristique, novembre étant un des mois le plus frais au Mali. Premier arrêt obligatoire pour tous ceux qui se rendent au Pays des Dogons et à Tombouctou, en partant de Bamako. Des hôtels et des restaurants, des boutiques d’artisanat. Des Touaregs avec leurs vêtements traditionnels y vendent des objets venus de Tombouctou. Plusieurs étales du Pays des Dogons aussi. N’étant pas très à l’aise avec les photos, et ne voulant pas entreprendre de négoce, je me suis contenté de photographier les places, le fleuve, les bâtiments et toujours de loin. Je n’ai même pas osé photographier les rues quand il y avait des gens de peur de les gêner. Mais bientôt je vais prendre mon courage à deux mains et leur demander la permission de les photographier.

En attendant de voir les gens, voici des images captées le long de la route, en bus. Elles donnent une bonne idée du genre de paysage dans lequel on s'est promené pendant quelques heures.




Et aussi quelques lieux de Ségou.







La dernière montre une affiche publicitaire. Le Che Cola! Faut dire qu'il s'agit de commerce équitable. La moitié des recettes est retournée, au Mali, si vous pouvez lire les petits caractères. Mais on ne dit pas à qui. Flavie me dit que cette boisson se vend en France. Pas le temps de faire de recherche à ce sujet, mais si quelqu'un a de l'information, j'aimerais bien qu'on m'éclaire par un petit courriel.

2007/11/19

Choc culturel

J'ai beau avoir passé à plusieurs reprises par là, faut croire que c'est toujours à recommencer!

J'aime les grandes villes. Mais j'ai eu un peu de difficulté à rencontrer Bamako. Je suis là depuis près d'une semaine et je commence à me sentir un peu plus à l'aise. Mais je ne suis pas encore à mon meilleur et mon rayon d'action autonome n'est pas très grand. Heureusement, je suis bien encadré. La visite à Ségou a été bénéfique aussi. Ca m'a permis de voir que je pouvais facilement cohabiter avec les Maliens. Merci Flavie. Ca vallait la peine de faire sept heures de bus, juste pour cela. En plus Ségou, berceau du Mali, est une ville agréable. Et ce matin le tour de Sotrama pour venir au bureau de l'ONG où travaille Flavie, fut fort agréable. J'ai même rencontré un homme, un peu plus jeune que moi, qui m'a questionné sur mon pays et quand il a su que je venais du Canada, il a pris le numéro de téléphone de Flavie pour me rejoindre plus tard et parler de Montréal où il a de la parenté. Brèfle ça va mieux et même si je n'ai jamais pensé m'en retourner chez moi, j'ai quand même pensé à quelques reprises que je trouverais peut-être le voyage long.

Faut dire qu'il y a toute une série de premières qui font que ce voyage est différent de mes expériences antérieures. Première fois en Afrique, première fois à voyager seul. (Pas vraiment seul, vous me direz, vu que Flavie est là. C'est vrai. Mais j'usqu'à ce voyage, j'avais l'impression que c'était moi qui pouvait lui venir en aide et non l'inverse.) Première fois à passer de -10 c à 30 c en 24 heures. (J'ai toujours quitté pour les pays chaud quand il faisait chaud aussi chez nous, sauf une fois, et alors le passage du froid au chaud s'est fait sur une période plus longue: en Westfalia il n'y a pas vraiment de "bond qualitatif".) Pas la première fois dans une grande ville polluée, cependant (Bamako peut facilement "acoté" Mexico, Shanghai, New-Dely, Beijing de ce côté), mais j'ai l'impression que mes poumons et mes bronches trouvent cela de plus en plus difficile. J'ai hâte de voir comment ils vont réagir au cours de notre virée au pays des Dogons et à Tombouctou. Si ça ressemble à ce qui s'est passé en fin de semaine, ils vont apprécier.

Les photos de Ségou, ce sera pour demain. J'ai oublié de prendre l'appareil et je n'ai pas eu le temps, hier soir de faire le ménage dans celles que j'ai prises en fin de semaine.

2007/11/17

Ségou

Une petite ville calme et peu polluée, à trois heures de Bamako. Un hotel charmant. Un petit repos pour les poumons et les nerfs. En compagnie de Flavie et de Baba. Je vous reviens lundi pour plus de détails et, j'espère, de belles photos du Mali en dehors de la capitale.

2007/11/16

«L'Afrique des idées reçues»

Le Centre Culturel Français est tout à côté de la Place de la Nation, (Voir la photo du billet précédent) à 2 pas de chez Flavie. Hier soir c’était soir de conférence : un groupe de jeunes chercheurs français et africains, ont fait une analyse des préjugés à propos de l’Afrique qui ont cour en France. Leur livre fait le tour de 51 idées préconçues. Pour chacune, une analyse de quatre ou cinq pages qui donne des exemples de la présence de cette idée dans les medias et la culture française, des faits documentés scientifiquement qui montrent en quoi elle est fausse et aussi la part de vérité qu’elle contient. Des idées qui ne sont pas très différentes de celles qu’on peut lire dans la littérature et la science de l’époque coloniale, et ça dans la bouche des Sarkosy et des Crouchner, dans les manchettes de France-Soir, mais aussi de Le Monde, de Libération : Les Africains ne pourront jamais s’en sortir! Si les Israéliens s’étaient installés au Tchad, Le Tchad serait beaucoup plus développé que maintenant ! Et des tonnes d’autres exemples du même genre.



Une scène vide : une table, trois chaises, un écran sur lequel est projeté le titre de la présentation. Les conférenciers sont dans la salle. Le présentateur est en arrière de la salle. Ce qui fait que tout le monde a le cou endolori après quelques minutes. Suit un « pawouèrepouinte » comme je n’en ai jamais vu.

Je ne sais pas si c’est typiquement Français comme approche, mais ça m’a fait penser que oui, tellement c’est cartésien. Une série de diapositives qui résume l’approche du livre en cinq grandes articulations. Chaque point est subdivisé en 4 ou 5 idées. Chacune de ces idées sous-divisée elles aussi en 4 ou 5 éléments. Que du texte, bien structuré, avec puces et numéros et tout et tout. Et, à la fin de chaque section, une diapositive graphique pour illustrer les idées qu’on vient tout juste d’exposer : une photo, un dessin, un graphique, «quelque choses de visusel quoi»! D’une clarté limpide. Mais pas tout à fait dans le style nord-américain où le visuel aurait tendance à prendre le dessus sur le textuel. Mais en fait ce n’est pas un gros choc culturel.


Après la conférence, la critique. Changement de décor. Fini la salle de conférence avec écran de projection. On passe à la mise en scène de type interview de télévision. Trois chaises autour d’une table, sur la scène, les conférenciers français de chaque côté du critique malien, en boubou, comme il se doit. Il fait part de ses idées suite à sa lecture du livre. Assez élogieux sur cette entreprise de démystification : elle permettrait de voir plus clairement et plus réellement l’Afrique. Il fait aussi ressortir comment les idées reçues affectent le point de vue que les Africains ont sur eux-mêmes. Il se dit optimiste, suite à cette lecture. Il souligne quelques défis : comment dépasser la solidarité de type familiale qui ne comporte pas que des avantages avec l’urbanisation.

Après la critique, le débat. (Là je n'qi pqs osé prendre de photo.) Peu de Mailiens dans la salle. Surtout des Français, une bonne délégation de Québécois et de Québecoises. Mais ce sont eux qui prennent le crachoire. Quelque’uns vont même jusqu’à «titiller un peu» les conférenciers. Vous avez une perspective généraliste : vous dénoncez les généralisation hâtives, alors que vous ne palez que DES Africains. Il faut avoir une perspective plus régionaliste, plus locales. A quand votre livre sur les idées reçues sur l’Europe? Pourquoi y a-t-il si peu d’Africains dans l’auditoire? On sent que la fougue anti-néo-coloniale! Un peu comme chez-nous quand on parle des Anglais, des Français. Mais les débats les plus intéressants ont eu lieu entre Maliens, au sujet de la solidarité familiale et la nécessité de bousculer un peu les traditions. Dans le respect et la discorde, on se parlait tout de même dans le nez. A tout le moins, c’est l’impression que j’avais.

Demain on part pour la fin de semaine à Ségou. Huit heures de bus aller-retour. J’ai bien hâte de voir ce le Mali hors de Bamako.

2007/11/15

YUL - BKO: Décollage – décalage


Le Monument de la Nation

Je croyais que ce serait plus facile de voyager vers l’Afrique de l’ouest que vers l’Asie : la distance est moins grande. Erreur. J’oubliais de prendre en considération la durée de l’escale à Paris. Dix heures d’attente! C’est donc presque impossible de dormir. Le décalage n’est que de cinq heures, mais ce sont les vingt-quatre heures sans sommeil qui ont été difficiles à encaisser. Ajoutez à cela un différentiel de 40 degrés centigrade (lundi matin -10 à Jonquière, 1 à Montréal en après-midi, mardi matin 3 à Paris et mardi soir 30 à Bamako) et voilà que je me sens encore un peu engourdi par ce beau mercredi matin. Une autre bonne nuit de sommeil et je devrais être à nouveau sur le piton.


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J’habite chez Flavie, en plein centre ville. Ma première sortie de jour dans les rues de Bamako a été presqu’aussi surprenante qu’à New-Dely, il y a quelques années. La grande ville, des milliers de personnes qui vont et viennent, le bruit et la poussière, le monoxide de carbonne ce n’est pas partout pareil. A Bamako les rues transversales ne sont pas pavées. Ce qui donne une impression de ruralité en pleine ville : de la terre battue, des flaques sombres un peu partout. Partout aussi des écorces de pastèque. (J’arrive juste à temps pour profiter de la fin de saison.) On me dit aue le matin. Les échoppes et les étales le long de la rue sont bondées de monde. Les égouts à ciel ouvert. Un pays du Tiers-Monde. Et a travers tout cela des gens habillés de façon impeccable pqrtout: les vêtements sont flamboyants de propretés, aux couleurs fantastiques, tant ceux des hommes que des femmes. Et malgré la poussière et la saleté de la rue les chaussures sont brillantes comme des miroirs. Les passant passent lentement. Des démarches décontractées : le bassin en avant, les épaules en arrière. Vraiment ‘cool’ les Bamakéens. Des hommes assis partout, très occupés à prendre le thé, à vérifier leur SMS, à faire leurs ablutions avant de commencer leurs prières. Il semble y avoir beaucoup d’hommes désoeuvrés. (A vérifier : le taux de chômage)



La gallerie donnant sur la cour intérieure


Je voudrais photographiés ces scènes de rue. Mais je n’ose pas. Alors je photogrqphie les monuments. En plus j’ai la tremblote, causée par la fin et le manque de sommeil, alors je photographierais tout flou.

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Chez Cécile, le resto que Flavie a choisi, on est installé au deuxième. Il a fallu passer à travers quatre ou cinq vendeurs de carte d’appel et de breloques. Pas agressifs du tout, cependant. Au menu ris gras au poisson et un sauté de poulet. Je choisis le poulet. Plutôt ‘chicoti’ le poulet. Mais il est recouvert d’oignons frits délicieux. Assez huileux cependant. Assaisonnements agréables au palais. Mais après quelques bouchées je n’ai plus faim. Par contre je n’ai plus la tremblote non plus. Mon D’Jino au pamplemousse est bien frais. Pas de bière ici. Ça devrait être bon pour ma ligne. Mini choc culturel.


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Deuxième étape, la banque pour retirer de l’argent. Échec : ma carte ne me permet de retirer que des messages « Erreur de système ». Heureuement que la carte Visa de Flavie a plus de succès et je peux retirer une centaine de dollars. Le réseau de guichets automatiques semblent plutôt limité. Flavie n’a pas eu à l’utiliser. Son salaire est versé en argent comptant. Petit problème en perspective. Ce contre temps me rend bougon et inquiet. Comment fonctionner en dehors de Bamako si je n’arrive pas à retirer de l’argent dans la capitale. Vais-je pouvoir utiliser ma carte Master? Je n’ai pas de carte Visa. En plus, le guichet est entouré de vendeur de carte d’appel qui sont un peu moins ‘kools’ qu’au restaurant. Re mini choc culturel.


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Une petite sieste, un bon repas en compagnie de Flavie et ses amies, une bonne bouteille de Bordeau, ont vite fait disparaître les petits désagréments de l’après-midi. En plus Flavie a été m’acheté une puce (Sim) pour mon cellulaire et ça marche. Je redécouvre le plaisir de jouer avec un cellulaire, saisir des numéros de téléphone, essayer des sonneries jusqu’à ce que les voisins grimacent. Mais vu que tout le monde que je connais au Mali est autour de la table avec moi, le plaisir de ‘texter’ va être remis à plus tard. J’ai quand même les pouces qui gigotent d’envie de pitonner. Les amis, je vous courriel mon numéro.

2007/11/12

Bonjour l'hiver


En sortant du Parc des Laurentides, hier, tout près de Stoneham, l'hiver m'a fait un petit clin d'oeil. Dire qu'à Montréal, les feuilles ne sont pas encore toutes tombées. J'ai pensé à la chanson de Charlebois: 'Demain l'hiver, je m'en fous...' Depuis, je ne peux m'empêcher de la fredonner. Trois cohabitent maintenant dans ma tête: 'On the Road Again', 'Les dimanches à Bamako'. Gros changement comparé à la cassette du silence. Prochains billets de Bamako, Inshala! (A noter, l'effet de reflet, savamment calculé, sur la fenêtre du bus. A ne pas noter, la mise au point pas tout à fait réussie. Va falloir relire le manuel.)

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A cause de la venue de l'Airbus géant à Montréal, à l'instant même, on devra se rendre plus tôt que prévu à (YUL)PET. Tant qu'à attendre, aussi bien être plus proche du but, de toutes façons. Je vais peut-être pouvoir photographier le monstre.

2007/11/08

Tout baigne

"Aéroport de Bamako-Sénou: Retour à la normale" titre Le Mali.fr de ce jeudi matin. Fiou! Les doigts des mains et des pieds bien croisés, jusqu'à en avoir des crampettes. Le décompte commence à "avancer par en arrière" comme disaient les chauffeurs d'autobus juste avant la Révolution Tranquille.
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Geneviève passe sa journée à 'décaler' après son atterrissage à Phnom Penh, hier. En attente d'un billet sur Carnets de voyages.

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En attendant mes photos du Mali, en voici deux de la carte postale que nous avons reçue de Flavie, ce matin même.





2007/11/03

12/11

Pas le 11 décembre, Mais bien le 12 novembre. C'est confirmé. Ne reste plus qu'à imprimer le billet qui est bien caché au coeur de ma boite de réception. (Tiens il est justement en train de s'évader.)
Espérons que la fermeture de l'aéroport ne se prolongera pas. Et que le bordel se sera résorbé à mon arrivée à Sénou. Ne reste plus qu'à compter les dodos, comme on dit. Du temps pour un petit renipage du format de ce blogue.

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La rumeur veut que ce soit le ministre malien responsable des aéroports qui ait décidé de faire ces réparations en catastrophe suite à un atterrissage plutôt raboteux. Un coup de tête, sans avertir personne. Même pas Air France!

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Genviève et Yanick, ex-coopérant pour VSO aux Philippines reprennent leur blogue 'Carnets de voyages' à l'occasion de leurs voyages d'un mois au Cambodge et aux Philippines. Nouveauté: ils ne voyagent pas ensemble. 2 perspectives. Ça devrait être intéressant à suivre.


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Un peu tanné des photographier mes bagages en attente. J'ai pointé mon Nikon sur une belle femme d'Arvida, croquée sur le vif, à la bibliothèque municipale. Mai 'a' veut pas que je la publie.

2007/11/01

En attente



Ce matin, à la première heure 'ouvrable' je communique avec l'agent de voyage qui m'a vendu le billet pour Bamako. Mais ça n'a pas mis fin à mon incertitude. Je pourrais partir le 8 novembre. Il faut d'abord 'parler' à quelqu'un d'Air France. Je suis vraiment content de ne pas avoir acheté mon billet par Internet. Pas besoin de me payer 3 heures de Musak avant d'avoir une personne humaine au bout du fil. Surtout que la grève des hôtesses de l'air vient tout juste de finir. Ça doit être pire que le purgatoire.

D'ici 12 heures je devrais savoir quand je pars. Chose certaine, je ne pars pas ce soir. J'ai donc mis mes bagages en 'stand by' de la fenêtre plutôt que de la porte.

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Une rumeur, entendue ce matin à Bamako: un aéroport serait fermée au Maroc itou.

Décourverte sur Internet: Selon le portail marocain Aéronautique, il s'agit du "crash d'un aéroport" tout à fait "mystérieux": aucune explication, ni justification pour la fermeture Ben Slimane, inauguré il y a un moi seulement. Et moi qui pensait que les aéroports ne fermaient jamais.

2007/10/31

Du plomb dans les ailes


"Mauvaise nouvelle", tôt ce matin, au téléphone! Angoisse! Flavie au bout du fil pour la deuxième fois en deux jours, avant le lever du soleil : "l'aéroport de Bamako sera fermée du premier au six novembre prochain". Fiou! Les yeux encore fermés, je suis soulagé d'apprendre que la mauvaise nouvelle n'est pas plus grave que cela. Emmerdant, tout de même. Que faire? Téléphoner à la boite vocale de l'agent de voyage pour savoir ce qui se passe. Vitement sur la toile? Air France ne dit rien! Pas un mot des conséquences de la grève des hôtesses de l'air.

Première décision: reporter de quelques heures le départ en bus pour Montréal et attendre les nouvelles de l'agence de voyage.

Pourtant la grève des hôtesses de l'Air est terminée. J'ai déjà vérifié hier. De toute façon, comment une grève d'une compagnie aérienne pourrait-elle entraîner la fermeture d'un aéroport international? A ma connaissance les aéroports ne ferment JAMAIS à moins d'un truc grave, du genre 09/11. Y a-t-il des problèmes à Senou, Bamako? L'inquiétude monte! Y a-t-il des problèmes politiques, militaires au Mali. De nouveau l'angoisse. Flavie ne semblait pas plus énervée qu'il faut, pourtant. Déçue, oui. Que je n'arrive pas au moment prévu. Mais pas de panique. Alors 'Que pasa?'

Retour sur la toile pour 'googooler' "fermeture aéroport bamako" Et la réponse est surprenante: on ferme l'aéroport pour réparer les pistes! Fascinant. Des réparations en catastrophe pour éviter des catastrophes. Même pas sorti de la maison et le choc culturel me tombe dessus. Je me dis qu'il vaut mieux retarder le voyage que de piquer du nez sur le tarmac.

J'espère juste que mes sacs ne devront pas passer la semaine à attendre sur le bord de la porte. A suivre.

2007/10/30

"On The Road Again"


Je le sais, je l'ai déjà fait celle-là! Je commence à radotter, faut croire. J'espère juste qu'en être conscient va atténuer un peu le processus.

Ou vais-je? Au Mali! Mes premiers pas sur le continent africain. Je vais y circuler pendant le mois de novmenbre. C'est surtout pour retrouver Flavie qui fait un stage de coopération internationale à Bamako depuis quelques mois déjà.

Un projet général de voyage: voir Flavie et Bamako pendant une semaine, visiter le pays des Dogons avec Flavie pendant la deuxième semaine, remonter seul le Niger de Mopti jusqu'à Tombouctou en pinasse pour la semaine trois. Revenir à Bamako par bus pour la dernière semaine et retour au pays début décembre.

Je ne sais pas si je vais avoir le moyen de reprendre sérieusement ce blogue de voyage, mais ce matin, à quelques heures du départ, et en regardant par la fenêtre la pelouse qui blanchit, je me sens d'attaque. On va voir! On va voir! Mais avant de le crier sur les tous toits, comme pour ma tentative en Argentine l'an passé qui n'a pas été bien loin, je vais attendre d'avoir publié quelques billets. Et si ça marche je vais vous inviter toute la gang à venir me visiter sur Blogspot.

I ni sògòma