2007/11/15

YUL - BKO: Décollage – décalage


Le Monument de la Nation

Je croyais que ce serait plus facile de voyager vers l’Afrique de l’ouest que vers l’Asie : la distance est moins grande. Erreur. J’oubliais de prendre en considération la durée de l’escale à Paris. Dix heures d’attente! C’est donc presque impossible de dormir. Le décalage n’est que de cinq heures, mais ce sont les vingt-quatre heures sans sommeil qui ont été difficiles à encaisser. Ajoutez à cela un différentiel de 40 degrés centigrade (lundi matin -10 à Jonquière, 1 à Montréal en après-midi, mardi matin 3 à Paris et mardi soir 30 à Bamako) et voilà que je me sens encore un peu engourdi par ce beau mercredi matin. Une autre bonne nuit de sommeil et je devrais être à nouveau sur le piton.


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J’habite chez Flavie, en plein centre ville. Ma première sortie de jour dans les rues de Bamako a été presqu’aussi surprenante qu’à New-Dely, il y a quelques années. La grande ville, des milliers de personnes qui vont et viennent, le bruit et la poussière, le monoxide de carbonne ce n’est pas partout pareil. A Bamako les rues transversales ne sont pas pavées. Ce qui donne une impression de ruralité en pleine ville : de la terre battue, des flaques sombres un peu partout. Partout aussi des écorces de pastèque. (J’arrive juste à temps pour profiter de la fin de saison.) On me dit aue le matin. Les échoppes et les étales le long de la rue sont bondées de monde. Les égouts à ciel ouvert. Un pays du Tiers-Monde. Et a travers tout cela des gens habillés de façon impeccable pqrtout: les vêtements sont flamboyants de propretés, aux couleurs fantastiques, tant ceux des hommes que des femmes. Et malgré la poussière et la saleté de la rue les chaussures sont brillantes comme des miroirs. Les passant passent lentement. Des démarches décontractées : le bassin en avant, les épaules en arrière. Vraiment ‘cool’ les Bamakéens. Des hommes assis partout, très occupés à prendre le thé, à vérifier leur SMS, à faire leurs ablutions avant de commencer leurs prières. Il semble y avoir beaucoup d’hommes désoeuvrés. (A vérifier : le taux de chômage)



La gallerie donnant sur la cour intérieure


Je voudrais photographiés ces scènes de rue. Mais je n’ose pas. Alors je photogrqphie les monuments. En plus j’ai la tremblote, causée par la fin et le manque de sommeil, alors je photographierais tout flou.

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Chez Cécile, le resto que Flavie a choisi, on est installé au deuxième. Il a fallu passer à travers quatre ou cinq vendeurs de carte d’appel et de breloques. Pas agressifs du tout, cependant. Au menu ris gras au poisson et un sauté de poulet. Je choisis le poulet. Plutôt ‘chicoti’ le poulet. Mais il est recouvert d’oignons frits délicieux. Assez huileux cependant. Assaisonnements agréables au palais. Mais après quelques bouchées je n’ai plus faim. Par contre je n’ai plus la tremblote non plus. Mon D’Jino au pamplemousse est bien frais. Pas de bière ici. Ça devrait être bon pour ma ligne. Mini choc culturel.


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Deuxième étape, la banque pour retirer de l’argent. Échec : ma carte ne me permet de retirer que des messages « Erreur de système ». Heureuement que la carte Visa de Flavie a plus de succès et je peux retirer une centaine de dollars. Le réseau de guichets automatiques semblent plutôt limité. Flavie n’a pas eu à l’utiliser. Son salaire est versé en argent comptant. Petit problème en perspective. Ce contre temps me rend bougon et inquiet. Comment fonctionner en dehors de Bamako si je n’arrive pas à retirer de l’argent dans la capitale. Vais-je pouvoir utiliser ma carte Master? Je n’ai pas de carte Visa. En plus, le guichet est entouré de vendeur de carte d’appel qui sont un peu moins ‘kools’ qu’au restaurant. Re mini choc culturel.


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Une petite sieste, un bon repas en compagnie de Flavie et ses amies, une bonne bouteille de Bordeau, ont vite fait disparaître les petits désagréments de l’après-midi. En plus Flavie a été m’acheté une puce (Sim) pour mon cellulaire et ça marche. Je redécouvre le plaisir de jouer avec un cellulaire, saisir des numéros de téléphone, essayer des sonneries jusqu’à ce que les voisins grimacent. Mais vu que tout le monde que je connais au Mali est autour de la table avec moi, le plaisir de ‘texter’ va être remis à plus tard. J’ai quand même les pouces qui gigotent d’envie de pitonner. Les amis, je vous courriel mon numéro.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Wow!!!!

Dis dans une semaine, on pourra se sms-er entre le Mali et les Phils....

Ça donne le goût d'y jeter un coup d'oeil. J'ai hâte de voir les photos.
Y

Edouard a dit...

Tout à fait Y. Vivement des SMS Pinoï1