2006/10/31

Cordoba

J´écris ceci depuis Mendoza. Je viens d`a jouter quelques photos, mais soudainement ce n`etait plus possible. Alors j`en profite pour faire le point et vous donnez quelques impressions. Et finalement la version finale n´a pu etre publié que le 2 novembre. Avec un peu de chance je vais pouvoir mettre quelques photos avant de me coucher.

Le voyage entre Cordoba et Mendoza ressemble beaucoup à celui entre Buenos Aires et Cordoba: de grandes étendues plates. Plus on s`éloigne de BA, plus c`est sec, plus on approche de Mendoza et plus c`est sec et vert. Paradoxal. Mais ici le desert est irigué et on y produit du vin et des fruits. Par exemple des camions plein d`ail en vrac circulait en meme temps que nous lundi passé.

Mais ce dont je veux surtout vous parler c`est du match de foot qu´on a vu dimanche apres-midi. Je phagocite un courriel que j´ai écrit dimanche soir, tout de suite apres notre journée sportive. Je m´excuse de ne pas le ré-écrire pour le blogue, mais je ne veux pas manquer la visite des vignobles qui débute dans quelques minutes. Alors voi:

On vient de finir de souper dans un bar sportif ou on a mange de la pizza pis des frites en ecoutant un match de foot a la tele. Cétait l´équipe préférée de Marcel qui a gagné, Le Boca Junior de Buenos Aires. En plus on était ds une pizzeria/bar sportif qui est une espèce d´autel/église axé sur tout ce qui est foot, et surtout La Boca, l´èquipe principale de l´Argentine.

On arrivait justement "in vivo" ou Cordoba a perdu 1 a 0. Des milliers de personnes. Des pétards qui sautent comme des bombes. (Marcel et moi, on faisait des sauts sur nos bancs a chaque fois.) Une espèce de transe religieuse s´empare de la foule. Ils scandent des mantras en sautant sur place au rytme des tambours qui scandent le temps de la partie et qui font en sorte que tout le monde vibre à l´unisson. Et quand ça va mal, on crie des insultes du genre "Puta", "Puto", "Hijo de puta" et des tonnes d´autres choses que je ne comprenais pas. (On a fini par comprendre que puto etait adresse principalement au gardien de l´équipe adverse. Et les autres insultes s´adressaient à l´arbitre et à l´autre équipe. J´imagine que puto est au sexe masculin ce que puta est au sexe feminin. Il etait l´ancien gardien de l´équipe locale de Cordoba. Un vrai traitre qui ne pouvait meriter d´autre qualificatif.)

On croyait que ce serait très difficile de trouver des billets. Mais on a réussi. Seulement 15 $ canadiens. Mais on a du marcher en masse, passer a travers des barages de policiers armés de tout ce qui est imaginable. Une gangà cheval, une escouade cannine, des "pump guns", etc... finalement on a réussi et on etait très bien situé. J´ai du cependant jetter ma bouteille flambant neuve de crème solaire et ma petite bouteille de lave-main anti-microbes presqu´aussi flambante, dans les poubelles de l´entrée principale. Ici cétait considéré comme des armes offensives (j´aurais pu les lancer sur les joueurs.)

On s´était rendu en taxi au stade 2 heures d´avance pour acheter les billets. On a du marche pendant 30 minutes pour faire le tour du stade et arriver a la billeterie et passer tous les controles de sécurite. Ensuite ce fut le rituel sportif pendant 2h30 environ.

Je nárrive pas a imaginer ce qui se serait passer si Belgrano (c´est le nom de l´equipe de Cordoba, l´èquivalent du Canadien à Montréal) avait gagné. Parce qu´on est revenu par le bus. Des centaines de personnes faisaient la queue pour le retour "al Centro". On s´est mis dans la file. (J´ai eu une belle conversation avec un vieux ou on a comparé le Canada et l´Argentine) et 1 h plus tard on était assis sur une terrace en plein coeur de la ville, sous des immenses arbres a prendre une bière et à regarder passer Cordoba. Et tout le long du voyage de retour, les partisans scandaient leurs mantras, interpellaient les passants, déconnaient. Meme assis sur la terrace, on voyait encore des partisants circuler a bord de camions, en faisant un bruit d´enfer. Et en brassant littéralement la cage du camion. Et ils avaient perdu! La bonne humeur était quand meme là. Je crois que c´aurait été l´émeute du plaisir s´ils avaient eu le malheur de gagner.

Cenpendant, il faut dire que l´avant midi avait été plus calme et tout aussi agréable. On est allé à Alata Garcia, une ville a 1 heure de Cordoba où le Che a passé une partie de son enfance et où il y a un muse dans sa maison. Cette ville est fantastique. Des maisons magnifiques. En montagne, donc il y a des pentes partout. On a marché et visité pendant 2 heures environ. Et on est revenu en ville a temps pour diner et prendre un taxi pour aller au match. On y a appris des petites choses sur le grand guerriello, entre auter que ses parents étaient d´origine américaine!!! Une video intéressante.

2006/10/26

On The Road Again

Voici quelques photos prises depuis quelques jours a Buenos Aires. Eh oui. Je suis revenu de Chine sain et sauf. La preuve. Trop long de tout expliquer cela, sautons dans le vif du sujet.






Me voici sur la Plaza de Mayo.

















La Cathedrale, Plaza San Martin.

















On y trouve le tombeau de General San Martin, El Liberador.















La manifestation des meres et des grands-meres sur la Plaza Mayo. Depuis 29 ans elles manifestent a cause de la disparation de leurs enfants sous la dictature de Videla.













Jeune cadre dans le metro.

2006/05/13

Chengdu, pays des bons Samaritains

On a quitte Chengdu depuis presqu'une semaine deja. Un peu en retard dans les "reportages". Je vous ecris ceci au moment ou on est sur le point de quitter Lijiang. Mais j'ai une bonne raison. Je n'ai pas vu grand chose de Chengdu, meme si on y est reste 8 jours. J'ai surtout visite les recoins de notre chambre au Loft Youth Hostel, passe quelques minutes a un centre de preservation et de rehabilitation des Pandas, et quelques heures a attendre et a me faire soigner au Huaxi International Hospital.

Rien de bien grave. Une grosse grippe. Un peu de fievre. En fait, une bronchite comme j'en fais de temps en temps. Mais, par les temps qui courent, avec tout ce qui se dit au sujet de la prochaine pandemie de grippe aviaire, on a decide de ne pas prendre de chance et de s'assurer que ce n'etait pas vraiment grave. Huaxi est le meilleur hopital dans l'ouest de la Chine. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le premier bon Samaritain dont je veux vous parler. Un etudiant de premiere annee de medecine qui etudie ici, et qui vient de Chonqing.

On etait a la reception de l'hopital a essayer de nous faire comprendre. On avait un morceau de papier sur lequel la receptionniste de l'auberge avait ecrit en chinois : "Je voudrais rencontrer un medecin qui parle anglais". Malgre toute la bonne volonte de la personne qui nous acceuillait et tous nos simagres, on n'arrivait a rien. Il y avait des dizaines de personnes autour. Elle lance quelque chose en regardant tout autour d'elle. Un jeune homme lui repond et il s'offre comme interprete. On finit par apprendre que cette section de l'hopital ne traite pas les etrangers. On doit se rendre au batiment voisin, la section internationale de l'hopital. Le jeune homme discute et remet un peu d'argent a la receptioniste en lui presentant une jeune fille. On finit par apprendre qu'il est en premiere annee de medecine, et qu'il accompagne son amie de coeur a l'hopital : elle est malade. Il la laisse la et nous indique le chemin vers le batiment voisin. On finit par rencontrer un medecin une trentaine de minutes plus tard. Le jeune homme est reste avec nous jusqu'a ce qu'il se rende compte que le medecin parlait anglais et qu'on n'avait plus besoin de lui. Il est parti en nous disant bonjour avec un grand sourire. C'est a peine si on a eu le temps de lui dire merci. Du bon monde!

L'autre bonne Samaritine habite Shanghai avec son fils, mais elle passait le conge du Premier Mai avec ses vieux parents a Chengdu. On l'avait rencontree tout a fait par hasard dans le wagon restaurant du train Beijing -Shanghai. Elle parle un anglais impeccable. Son fils de 23 ans itou. Ils sont candidats a l'immigration au Canada depuis 4 ans. Elle venait tout juste de recevoir son acceptation quand on l'a rencontree a Chengdu. Elle etait tres curieuse sur tout ce qui concerne la vie au Canada (Chanada, comme on dit ici). Comme cela, a la fin du repas elle nous donne sa carte d'affaire et nous invite a la contacter a Chengdu lorsqu'on y passera. On a correspondu. Et finalement elle est arrivee a notre hotel, le premier matin ou la fievre commencait a baisser. Elle avait tout un programme de visite a nous proposer. Finalement elle a mobilise son cousin pour qu'il nous conduise a travers la ville et nous fasse visiter les Pandas. Ensuite on se rend dans un salon de the traditionnel du Setchuan.


On y passe un bon moment a savourer les specialites de la region et a discuter de l'evolution de la Chine, de la situation politique, des problemes de la revolution culturelle (son cousin a passe 8 ans dans des camps de reeducation) de tout et de rien, en fait. Le seul veritable contact qu'on a eu a date avec des Chinois. (La langue est vraiment un probleme majeur. T'as raison Pierre, il faut apprendre le Chinois avant de venir ici). En fin d'apres-midi ils s'offrent meme a me conduire a l'hopital, ayant constate que je n'etais pas tout a fait en forme. C'est d'ailleurs elle qui me parle de Huaxi Hpspital. Je la remercie. Mais ils en ont deja suffisamment fait pour nous: Durant toutes ces visites, on n'a jamais pu payer quoique ce soit. On etait ses invites. Du bon monde. On s'est rendu a l'hopital 2 jours plus tard.

Le personnel de notre hotel est vraiment fantastique. Particulierement Louise, la receptioniste agent de voyage. Elle nous a aide a resoudre toutes sortes de petits problemes pratiques comme la reservation de billets d'avion. Il y a aussi Lars et son epouse. Un jeune couple qui vient tout juste d'ouvrir un restaurant danois au premier etage du Loft. On y mange du tres bon "comfort food" tres reconfortant quand on est pas tout a fait sur le piton. Je vous recommande chaudement leur hamburger. Toujours le sourire aux levres et le bon mot.

Tout pres de chez-nous il y a une clinique esthetique. (Non, je n'ai pas subi de lipsuccion.) Quand notre thermometre ne fonctionnait plus, Helene est parti a la recherche d'un remplacement. Ne trouvant rien, elle est arretee a cette clinique pour s'informer de l'endroit ou elle pourrait en trouver un. L'infirmiere lui en donne un, sans aucune hesitation. Elle lui donne meme son nom et son numero de cellulaire au cas ou dans la nuit elle aurait besoin de quelqu'un pour l'accompagner a l'hopital, si jamais c'etait necessaire. Assez fantastique tout de meme.

Je vous le dis, Chengdu pas mal plus qu'une capitale mondiale de gastronomie.

2006/05/08

et fin

(Ceci est vraiment le dernier billet sur Xian, jure crache)

Nous sommes a Chengdu depuis un peu plus d'une semaine. Une petite grippe nous a ralenti un peu. Mais maintenant nous sommes prets pour la continuation. Nous quittons ce soir pour Lijiang, une ville qui a ete declaree patrimoine mondial par l'Unesco. On vous en redonne des nouvelles. Mais aujoud'hui je voulais vous parler une derniere fois de Xian. Vous raconter notre depart en train. Ce fut une experience unique pour nous qui avons deja quelques "runs" de trains chinois et indiens dans le corps.

Le voyage Xian Chengdu n'a rien de bien particulier. 18 heures de nuit, on voulait donc une couchette. C'est la facon dont on a obtenu nos billets et surtout comment on a reussi a monter "a bord" comme on dit, qui est speciale.

On s'y etait pris d'avance pourtant pour acheter nos billets. Mais c'etait le debut du long conge du Ier mai. L'agent de voyage du Ludao Hotel nous avait averti que ce ne serait peut-etre pas possible, mais que lui il pourrait toujours nous trouver un lit, si on etait pret a payer la commission. On tente notre chance pour acheter notre billet nous-memes. On se rend a la gare. Des milliers de personnes faisaient la queue devant et tout autour de nous. Quelqu'un essaie de se faufiler dans une des files d'attente menant a un guichet. Il a failli se faire scalper! On se rappelle qu'a chaque jour, il y a 10 millions de Chinois qui prennent le train. Au debut du plus important conge de l'annee, il doit y en avoir le double! Apres 30 minutes d'attente on finit par se pointer au guichet. La preposee parle anglais. Mais il n'y a pas de billet pour le jour ou on veut partir. Nous sommes a ce moment la, 5 jours d'avance. On decide de laisser tomber les billets de premier classe qu'elle nous offre, comptant bien nous rabattre sur l'agence de voyage de notre hotel. Et effectivementle prepose de l'hotel nous promet les 2 billets de "hard sleeper" (couchette pas si dure que cela, en fait). On doit lui remettre 200 yuans par billet. Le prix etait de 122 a la gare. La commission? On ne sait trop. Seul hic, on ne peut avoir les billets avant le jour meme du depart. Hmmmm. Finalement on accepte, n'ayant pas le choix, a moins de passer encore quelques jours a Xian.

Les jours suivants on passe regulierement pour voir si nos billets sont arrives. Chaque fois la preposee est mal a l'aise. On ne comprend pas trop ce qui se passe. Le matin de notre depart, le midi, l'apres-midi, toujours pas de billet d'arrive. On est assis dans le hall de l'hotel, ayant du quitter notre chambre a midi, sirotant nos bieres tranquillement. Je ne suis pas inquiet, me disais-je, zenistement. Au pire, on couchera dans le lobby de l'hotel! Mais vu que je ne suis pas vraiment bouddhiste et zen, la pression montait tout de meme un peu a chaque heure qui passait sans billet. La preposee passe son temps a me dire "Don't worry about your ticket." La veille, quelqu'un m'a dit qu'on les aurait probablement 30 minutes avant notre depart. Je croyais que c'etait une farce de pince sans rire.

Mais non. C'est effectivement ce qui s'est passe. J'ai fait du sang de cochon toute la soiree, moi qui aime toujours etre rendu au moins deux heures a l'avance pour eviter tous les pepins possibles.

En fait on n'a jamais eu de billet. Le train partait a 22h. A 21h30 une preposee de l'agence de voyage est venue nous chercher et nous dit dans un anglais impeccable qu'il est temps de partir. On enfourche nos sacs a dos. La gare est a 10 minutes de marche. Dehors c'est un veritable capharnaum. Des dizaines d'autobus, de taxis, des milliers de pietons qui convergent vers la gare. L'air est difficile a respirer. En plus c'est la premiere journee de chaleur depuis notre arrivee dans cette ville. J'ai de la difficulte a respirer avec tout ce qui sort des vehicules qui circulent en faisant hurler leur klaxons.

Arrives a l'entree de la garre c'est la pagaille. Tout le monde veut passer son sac dans la machine a detecter le metal en meme temps. On reussit a entrer. La on rencontre 3 hommes qui ont chacun deux cellulaires en main. Discussion avec la preposee Je m'apercois qu'elle a nos 400 Yuans en main. Elle est calme, souriante. Je commence a comprendre ce qui se passe. Je crois qu'elle est en train d'acheter des billets d'un "scalpeur", comme ceux qu'on trouve a l'entree du Centre Bell avant un match ou un spectacle. Ils ont les deux masses en l'air. Ca crie. mais ca ne m'impressionne pas trop. Les Chinois parle toujours tres fort. On a toujours l'impression que la bagarre va pogner d'une minute a l'autre. Mais non. Tout a coup on se remet en mache. Je me demande bien comment on va faire. Il doit y avoir 5 000 personnes dans le hall, soit qui arrivent soit qui partent. On n'arrivera jamais a prendre le train a temps. Il ne reste plus que 15 minute et on a toute cette foule a traverser.

C'etait sousestimer l'entrepreneurship chinois. Le groupe se met a nouveau en branle et on monte deux etage. On entre dans la salle d'attente de la premiere classe. Ici c'est silencieux. Il n'y a presque personne. Rencontre d'un autre "contact". En uniforme celui-la. Les cellulaires se font aller les batteries. Ca placotte fort. On semble negocier, allez savoir. La preposee de l'agence de voyage est toujours impassible. Elle s'inquiete de mon etat. Je suis a bout de souffle, j'ai chaud et j'ai hate d'etre etendu dans la couchette promise, mais a part cela tout va tres bien madame la marquise. Apres quelques minutes on se remet a nouveau en branle. Des corridors sombres, des escaliers a descendre. On se promene dans les catacombes de la gare. Le prepose en uniforme ouvre une porte et nous voici sur le quai. Presqu'en meme temps le train entre en garre. Des gens debarquent. On lance des boites lourdes sur le quai. Et nous on court vers un wagon particulier: le 13. Nouvelle discussion. Nouveau telephonage. Des gens se pressent pour embarquer. Bousculade. Tout le monde veut partir en vacance! Dans quel h... de bord.... sommes nous embarques?

Le train siffle et la tout se complique. On est sur le depart et les negociations ne semblent pas encore terminees! Que faire? La preposee de l'agence de voyage me glisse dans la main mes 400 Yuans en nous montrant l'escalier du train. Elle me dit: "This is all I can do for you!" On hesite. Finalement je monte, serrant notre pognon. On verra bien. Helene se fait pousser dans le dos pour monter, le train est en marche. (C'est la 2e fois que je la vois prendre un train en marche. La premiere j'ai ete tres surpris, mais la, je ne l'ai presque pas remarque.)

On se retrouve dans un wagon ou les gens sont tous entasses. Je me vois oblige a faire les 18 heures du voyage debout dans un corridor etroit ou, au mieux, assis sur mon sac a dos. Helene passe proche d'ecraser, dans sa chute, une pauvre femme deja assise par terre. Heureusement quelqu'un lui saisit le bras juste a temps. La nuit va etre longue.

Mais non. En fait le train n'est pas si bonde que je ne le pensais. C'est juste ce wagon-ci. Et seulement devant le bureau du prepose aux reservations. En Chine, si on ne peut avoir une couchette dans un train on peut acheter un billet ordinaire et par la suite payer la difference et se faire "upgrader" comme on dit ici. Tout a coup le dernier prepose en uniforme rencontre au pied du wagon et qui etait monte a bord tout de suite avant nous, prend les Yuans que je tenais pas trop fermement, les lance sur le bureau du responsable. Deux secondes plus tard j'ai un recu en main et le prepose me fait signe de le suivre. (Apres analyse serieuse, ce recu qui a toutes sortes de details est au montant exact de 400 Yuans.) On doit se rendre au wagon 5. Il faut traverser 8 wagons pleins, dans un train en marche, avec nos gros sacs a dos! Nos sacs sont de plus en plus lourds, les corridors de plus en plus etroits, le train balotte de plus en plus, mais, de peine et de misere et sans trop faire de degats aux pieds des passagers rencontres on s'est rendus au wagon 5. La le prepose net la main sur 2 couchettes du bas. Les lumieres sont tamisees. Il fait frais. Le bonheur total. Il y a meme un bouteille thermos, comme on dit en France, pleine d'eau bouillante. On se fait du the, silencieusement pour ne pas deranger les 2 voyageurs qui sont sur les 2 couchettes du haut. Il n'y a personne sur celle du milieu. Helene me dit, avec un grand sourire, "H.... que la vie est belle."

Et ils passerent une tres bonne nuit.

Le prochain billet va etre moins long et plus illustre, jure crache.

2006/05/04

Xian suite ...

A Xian il n'y a pas que des soldats en terre cuite. Il y a aussi une ville trepidante de pres de 7 000 000 d'habitants. Voici quelques images tirees de la vie quotidienne de deux touristes quebecois qui arpentent les rues.

Il y a bien sur du trafic. Mais ici il est geometrique. Les rues sont toutes bien numerotees en rues et en avenues, selon les 4 axes: Bei (nord), Dong (est), Nam (sud), Xi (ouest). Facile de se retrouver, comme a Beijing. (Oui. Vous avez raison. Beijing c'est Bei et Jing: nord / capital. Fin de la lecon de Chinois pour aujourd'hui.) Un bon systeme de bus qu'on a utilise avec beaucoup de plaisir.





Il y aussi des milliers de restaurants. On n'est pas entre dans celui-ci. Il ne nous inspirait pas confiance. On n'aurait jamais non plus achete de patisserie a Paris, dans une patisserie qui s'afficherait comme une "Patisserie francaise".










On a vu aussi beaucoup de boutiques artisanales qui frabriquent tout ce qui est necessaire a la vie quotidienne. Exemple: des ferblantiers qui fabriquent ces immenses marmites pour les cuisines des restaurateurs. On y prepare des tonnes de bonnes choses. Particulierement des pates fraiches qui se consomment sous toutes les formes imaginables pour une nouille. Je suis triste de ne pouvoir vous montrer la magnifique photo que j'ai perdue, d'un jeune homme en train de fabriquer une nouille de 2 metres de long en la faisant balancer de haut en bas. Un geste gracieux que j'avais reussi a saisir juste avant qu'il ne la balance, de facon tout aussi elegante dans la marmite de fer blanc remplie d'eau bouillante. Dommage!










Il y aussi des rabatteurs/euses qui tentent de vous convaincre de visiter leur boutique. Celle-ci essayait de convaincre Helene que son restaurant etait tres bon. Generalement on se contente de nous faire des signes a partir du seuil de la porte en criant "Hello!" Mais celle-ci sait parler la langue internationale du tourisme et elle argumente subtilement. Son truc n'a pas eu d'effet. Nous sortions justement de table: des brochettes de chevre ("mutton" en langue du tour....), du pain a l'ail et au cumin, des petits plats qu'on a commandes en pointant sur la table de nos voisins, sans jamais savoir ce qu'on allait effectivemnt recevoir. Cette fois-ci c'etait tres bon. (Il arrive qu'on pense pointer vers un plat qui ressemble a une grosse assiette de patates frites taillees en juiliennes et qu'on recoive quelque chose qui n'est vraiment pas des pomme de terre.) Alors elle n'a pas eu de chance. Parce qu'il arrive qu'on se laisse tenter par les rabatteurs. Ce ne sont pas toujours des affreux opportunistes. A noter que je n'ai pas ose la photographier de face. Je ne voulais rien lui devoir.





Comme c'etait la semaine qui precede le conge du premier mai, il y avait beaucoup de touristes chinois qui visitaient les memes places que nous. Celui-ci est deguise pour la photo. On peut louer de tels deguisement pour se faire photographier devant un monument. Dans ce cas-ci, un jeune couple avait reussi a convaincre pepere de prendre la pose devant un kiosque dans la place devant la "Big Wild Goose Pagoda" comme on l'appelle dans la langue du tourisme international. (Vous avez compris que c'est la pagode qui est geante et non la "wild goose". J'ai quand meme passe quelques moments a demeler cela et a imaginer ce que ca serait une oie sauvage geante.) Je vous fais grace de la pagode. Mais j'ai trouve que ce grand-pere etait sympathique, meme s'il a l'air un peu perdu dans cet attirail.

2006/04/29

Xian

Nous voici a Xian, pronnonce "Chi hanne". Encore une fois, on s'est fait faire le coup de la petite ville qui devient grande miraculeusement. Je connaissais cette ville pour y etre passe rapidement en 77, histoire de visiter la celebre armee de soldats en terra cotta. Je ne me rappelais pas du tout de la ville. Je crois d'ailleurs qu'on n'y a couche qu'un soir avant de filer vers Shanghai. Je croyais donc que c'etait une petite ville. Mon ignorance crasse a vite ete rectifiee par une lecture rapide de la presentation faite par Lonely Planet. Il y a presqu'autant de monde a Xian que dans tout le Quebec. Pres de 7 000 000 d'habitants!

C'est une ville ancestrale. La seule ville emmuree de Chine qui a conserve sa muraille. Une des premieres capitales du pays. Des Dynasties s'y sont succede depuis des millenaires. D'ailleurs, il y a des traces d'habitations humaine du territoire qui remontent a 1,5 million d'annes. Donc ici il y en a de l'histoire et de la culture, comme dirait guide averti.



Notre visite ici coincide avec un petit coup de pompe. On est un peu fatigue. Pas du voyage. Mais de voyager, de bouger tout le temps. Alors on a ralenti le rythme. On n'est donc pas alle voir tous les sites archeologiques et historiques de la region. Seuls les plus importants, en plus d'explorer/arpenter, comme on le fait d'habitude, les rues de la ville. Evidemment, on n'a vraiment pas fait le tour de la question. Mais ce qu'on a vu nous fait dire que Xian est certainement aussi interessante que Beijing ou Shanghai. Surtout a cause de l'attraction touristique principale: les sculptures de terre cuite.



A lui seul, ce site fait en sorte qu'il faut absolument venir a Xian lorsqu'on visite la Chine. C'est certainement ce que j'ai vu de plus spectaculaire a date.

Un tombeau d'empereur a 1.5 km du site. Et cette armee de soldats grandeur nature, de chevaux et de chariots enterres pour le proteger. Juste cette idee est surprenante. Mais lorsqu'on penetre sur un des trois puits d'excavations (les affiches du Musee les identifient en anglais comme des "pits") on est frappe par l'ampleur du projet.
De celui des constructeurs, d'abord.Il faut cuire des poteries de la hauteur d'homme ou de cheval. Les assembler, les peindre. Chaque soldat a un visage unique. Et il y en a des milliers. Ensuite les placer en formation de combat et construire une strucute qui pourrait les proteger de la terre qui devait les recouvrir. Impressionant.

De celui des archeologues qui travaillent sur ce site depuis le jour de 1974 ou un paysan le decouvrit en creusant un puits. Un immense espace. Le principal reste encore a faire. On retarde meme les fouilles pour des parties entieres du site, en attendant que les techniques archeologiques se perfectionnent. (En effet, il semble qu'on n'ait pu proteger les couleurs qui ornaient chaque piece.)

Il y a aussi un tres beau musee. Un des meilleurs en Chine, selon L P. Sur deux etages des pieces magnifiques illustrent l'histoire de l'occupation humaine de ce territoire depuis le neolithique.
On quitte Xian ce soir pour Chengdu. C'est le debut du conge du premier mai. C'est une des deux seules fetes feriees en Chine. LA fete donc. C'est l'equivalent de notre Noel combine avec le conge de la construction. Les ecoles ferment pour 3 semaines. Tout le monde part en vacance. On retourne dans la famille. On s'attend donc a passer quelque temps a payer plus cher au resto et a l'hotel. On a de la difficulte a trouver des moyens de transport. Le parte. J'ai l'impression que ce sera aussi interessant d'observer les Chinois en vacances que ce l'etait de voir les Mexicains durant la "Semana Santa".

2006/04/27

Une pause pythagoricienne

J'ai recu un courriel de l'association des retraite-es de mon college dernierement qui dit ceci. A lire attentivement, si vous ne voulez pas rater un evenement absolument unique dans l'histoire des cadrans numeriques, de l'humanite et de l'univers tout entier. Information totalement inutile mais fascinante.

"Le 4 mai prochain, après deux minutes et trois secondes de la première heure du matin, le cadran numérique montrera les chiffres suivants:
01:02:03 04/05/06. "

2006/04/25

Shanghai

Nous avons passe une semaine a Shanghai, avec Louise et Lucie. On avait entendu dire que la ville avait enormement change dans les dernieres annees et Edouard etait curieux de voir la difference entre ce qu'il avait vu il y a 30 ans et la Shanghai d'aujourd'hui.Nous avons ete estomaques : c'est la New York d'Asie...



A l'embouchure de la Suzhou, juste avant qu'elle ne se jette dans le Huangpu qui coupe Shanghai en deux. Le Huangpu fait partie du delta du Yang Tze.

















Le Bund. La rue principale du Shanghai de la fin du XIXe et du XXe siecle. Le coeur du colonialisme en Chine. Et aussi le debut des institutions financieres chinoises: HSBC (Hong Kong, Shanghai Bank of China) avait son premier siege social ici avant la revolution. Si Beijing nous presente un contraste entre la Chine imperiale et la Chine nouvelle ...

















... Shanghai nous montre plutot le contraste entre la Chine de l'epoque coloniale et celle du XXIe, avec son architecture futuriste et delirante. Pudong, de l'autre cote de la riviere, en face du Bund, la ou il n'y avait que champs, rizieres et pres lors de ma visite de 1977, il y a maintenant la Perle de l'Orient, cette tour rococo de trois immenses perles superposees et des dizaines d'autres gratte-ciels.












Partout des chantiers de construction. Ici on voit un projet domiciliaire en train de remplacer les anciennes habitations. Un terrain vague qui ne le restera probablement pas et un vieux batiments qui ne fera probablement pas vieux os. A moins qu'on ne lui ait decouvert une valeur patrimoniale/touristique.















Pendant que certaines touristes placotent


















D'autres en profitent pour faire des achats.


















Et la nuit tombee, tout le monde se rend sur Nanjing DongLu, probablement la rue la plus illuminee au monde. Un delire de neons. A cote de cela, Time Square est justement cela, pas mal "square". Ca clignote de partout. Les facades des buildings, les trotoirs. Pas un centimetre carre dans l'obscurite.

2006/04/16

Ils pedalent avec les Pekinois


Notre cooperant prefere en train de planifier le trajet. Pas suffisant d'avoir une carte. Encore faut-il pouvoir la lire et, surtout, la situer dans le socio-economique. Ce sont ces grandes qualites qui ont fait qu'il a ete elu a l'unanimite pilote de l'expedition.














Entre la douve et le mur de la Cite Interdite, tous derriere et le pilote devant.












Notre cooperante preferee en train de s'etirer le mollet le long du mur de la Cite Interdite. Voyez quelque'unes des 12 000 000 de briques qui en interdisent l'acces.












Cette photo n'est pas tres au point, mais je l'ai mise pour sa valeur documentaire. Entrer dans la Cite Interdite par la porte d'a cote et en velo a ete tres agreable. Vraiment une autre perspective sur la chose touristique.









La douve de la Cite Interdite, vue de mon fier coursier.














La promenade suggeree par Lonely Planet nous fait passer par plusieurs Hutongs. Malheureusement 2 des quartiers a visiter ont ete detruits depuis la derniere edition, soit en mai dernier. Ce petit coin semble etre en pleine campagne. 13.8 millions de personnes, a quelques metres seulement.














Il faut etre capable de prendre sa place dans le trafic. Ici, ca n'a l'air de rien, mais il y a une tonne de monde dans la piste cyclable. Quand la lumiere change, ca ressemble au depart du Tour de l'Ile...












Ya de quoi etre heureux!

2006/04/14

Le mur a l'ombre


La section de la muraille qu'on a visitee va de Jinshanling a Simatai: environ 10 km, a 135 kms de Beijing. Deux km ont ete renoves. Le gros de la randonnee se fait donc dans une section qui n'est pas facile. Nos vieilles jambes ont du donner leur 110%.

















Cette photo illustre bien que "l'expedition" n'etait pas aussi facile que l'on avait prevu. Certaines montees sont tres escarpes. Trois jours plus tard, on a encore les cuisses endolories.
















Mais notre belle jeunesse n'a pas eu ces petits problemes.















Dix km n'est pas tres long en soi, mais on a du prendre les 4 heures prevues pour se rendre a temps pour retrouver le bus qui nous attendait a Simatai.

Les paysages en valaient bien la peine.
















Les montagnes sembent arides. Pas encore de verdure. Le printemps commence a peine ici. Mais en fait toute cette zone est cultivee. Les montagnes sont parsemees d'arbres fruitiers qui etaient en fleur lors de notre passage. Un paysage desertique parseme de touffes de fleurs blanches.

















La sortie vers le village se faisait en plein milieu de la montee de l'autre cote du petit lac. Rendu au sentier qui bifurque a la droite, il ne restait plus que 1.5 km pour rejoindre le bus.

On est arrive avec 30 minutes d'avance, le temps de se desalterer avec une bonne Tsing Tao.

2006/04/09

Tienanmen: Tous pareils les touristes

Ca m'a fait tout drole de me retrouver sur la place Tienanmen. En 77 le Mausolee n'etait pas encore ouvert, mais pour le reste j'ai l'impression que ca n'a pas vraiment change. Peut-etre que la cloture qui la ceinture actuellement n'y etait pas. Il me semble qu'on pouvait y entrer et en sortir d'a peu pres n'importe ou. Les passages souterains me semblent nouvaux aussi. Ils etaient moins necessaires. On pouvait se faufiler entre les milliers de velos qui circulaient sur les rues avoisinantes pour s'y rende. Maintenant les autos sont tellement nombreuses qu'on ne pourrait plus acceder a la place sans risquer serieusement sa vie s'il n'y avait pas ces passages sousterrains.



Il y a toujours autant de monde qui trainent et se font photographier devant les nombreux monuments. Toujours autant de groupes de touriste qui y deambulent, prennent la pose. Maintenant ils ne sont pas tous habilles en vert kaki avec la caquette et le veston style Mao. Tout cela est a peu pres disparu. De temps en temps on voit une casquette ou un veston. Mais en general le vetement que portent les hommes est le complet. Peu de gens portent la chemise blanche et la cravate qui vont avec habituellement chez-nous. Ici le complet est de couleur sombre, le veston et le pantalon pas necessairement assortis, et la chemise, sombre elle aussi, se porte sans cravate. Un peu plus detendu que l'accoutrement de l'homme d'affaire. Les groupes de touristes se tiennent ensemble, marchent presque en rang. Les caquettes sont du style baseball maintenant. Rouges, jaunes, toutes sortes de couleur, generalement la meme que celle du petit drapeau que brandit le guide. Portee tant par les hommes que les femmes. Hier j'ai meme vu un petit rebelle qui la portait la palette par en arriere. Peu de jeans.



Qulques mendiants. Des vendeurs partout, maintenant. Beaucoup de Rolex en vente, Place Tienanmen. Presqu'autant que de cartes postales, de drapeux et de bebelles pour les touristes. Il y a meme une petite montre Mao. L'effigie du President y donne l'heur en branlant le bras, un peu a la maniere de la Reine d'Angleterre saluant le petit peuple de l'interieur de sa limousine.

On n'a pas encore pu visiter le Mausolee. Hier la place au complet etait fermee pour la tenue d'un marathon. La veille on etait arrive trop tard. Demain on va s'essayer a nouveau. On s'est donc rabattu sur la Cite Interdite.



La renovation commencait lors de ma derniere visite. Selon certains, elle n'est pas tres reussie. "Un vrai Disnyland" nous averti Alain, un quebecois etabli a Beijing depus quelques annes. Je trouve le jugement un peu severe. Ce que j'ai surtout apprecie c'est la visite de quelques salles du musee du Palais. On y a vu des ceramiques et des figurines de terre cuites fantastiques.

En apres-midi on a visite des Hutongs du secteur Dongcheng. Je vous en reparle plus tard. Me reste a mettre quelques photos. J'espere que je vais reussir a finir cela aujourd'hui.

2006/04/05

Hangzhou




Je renonce a vous faire le compte rendu detaille de chaque jour de notre voyage. Je n'y arriverai jamais. Pour cela il me faudrait un portable pour rediger mes billets le soir avant de me coucher. Les hotels ou on loge ont a peu pres tous des acces internet gratuits pour ceux qui ont des ordi. En plus j'ai beaucoup de difficulte a trouver les cafes internet. A Hangzhou, selon le Lonely Planet, il y en aurait des tonnes. J'en ai trouve un seul, enfume, par hasard. Je crois que je n'ai pas encore compris quel signe veut dire internet. Je m'attendais a ce que ce soit comme ailleurs en Asie, facilement identifiables par les mots "Internet Cafe". Va falloir que je me mette au Chinois. Ce soir j'apprends le signe pour Internet...





Hangzhou est une ville maggnifique. Ce que nous en avons vu nous laisse croire que c'est un peu comme Ottawa, toutes proportions gardees: vert, des parcs et des arbres, des jardins, de l'eau et une ville. A ne pas oublier, cependant, on n'y est reste que 3 jours. Donc une vision assez limitee. En plein coeur de la ville il y a un immense espace vert, ancien jardin imperial: "West Lake". C'est d'ailleurs la principale destination touristique pour les Chinois en Chine. 22 000 000 de visiteurs chinois par annee. 1 200 000 etrangers. Pres de 60 km carres. Le lac a lui seul fait 6.5 km carres. On y trouve plus de 100 parcs a theme, 60 "reliques culturelles importantes", 22 musees. Et tout autour une population locale equivalente a celle de Hong Kong. Pas question de faire le tour de tout cela, meme si on avait passe nos trois mois ici.




Ce qui m'a le plus fascine c'est que les nombreux cours d'eau qu'il y a un peu partout dans la partie urbaine de la ville, sont tous amenages: de beaux jardins partout. Meme le long des auto-routes et des "fly over", ces atroces auto-routes surelevees. C'est tres loin de l'image que j'avais de la Chine. Faut dire qu'elle date de trente ans a peu pres. J'ai bien hate de voir Beijing pour voir s'il y a autant d'ecart entre la realite et les images qui me restent de ma visite en 1977. Je vais d'ailleurs pouvoir vous faire un rapport la-dessus tres bientot vu que ce soir on quitte Shanghai, d'ou je vous ecris ceci, pour Beijing.


2006/04/02

Une gare, trois temples

Notre 2e journee a ete consacree a visiter Xiamen meme.

La gare

Elle ne merite pas vraiment une visite, mais on y est retourne pour acheter nos billets vers Hangzhou. Ce fut notre premier contact avec le systeme d'autobus local. Un bon samaritain a compris ou on voulait aller en lisant notre merveilleux "phrase book" et nous fait signe d'embarquer dans le meme que lui. Il fait merveilleusement beau. Apres la grisaille et l'humidite de la chambre il fait bon de se retrouver au soleil par une belle journee de printemps. Il fait environ 22 avec une petite brise qui entre par les fenetres du bus. Merveilleux. Rendu a la gare on prend la file la moins longue et je me risque a parler en anglais. La dame va immediatement chercher un formulaire anglais me demandant de remplir les details. Pour les questions, une interprete vient nous les poser. Donc en 2 temps 3 mouvements on a nos billets. On pensait y passer la journee, comme en Inde. On se retrouve avec du temps libre.

Temple 1: Walmart

On n'a pu resister a la visite au temple de la consommation, juste a cote de la gare. Surprenant comme amenagement. Pas de stationnement immense comme chez nous. Ici le W... est situe dans un centre d'achat. En plus on a de la difficulte a trouver l'entree. Pour acceder a tous ces bas prix, il faut emprunter un tapis roulant qui descend vers le sous-sol! De chaque cote de ce trottoir mobile, des bacs remplis de bonnes choses a acheter, du genre de celles qu'on trouve chez les magasins de chez-nous en faisant la file pour passer a la caisse. Des dizaines de produits differents a la portee de la main, a cueillir en passant. Il y a meme un commis qui passe sa journee sur le tapis roulant a mettre de l'ordre dans les paquet de gomme et les tablettes de chocolat. Pour le reste, c'est un peu different de chez-nous aussi. Le magazin est construit en labyrinthe, comme ceux d'Ikea. Pour les prix, je ne saurais trop dire. Mais la petite bouilloire qu'on a achetee chez le Pneu Canadien, quelques semaines avant de partir en voyage, nous aurait coute la moitie moins cher ici. Heureusement qu'on est conscientise et qu'on s'etait blinde en entrant, parce que l'envie d'acheter nous est venue tres facilement. Tout ce qu'on cherchait depuis quelques jours a ete vu rapidement. Mais on a resiste. Pas resiste a leur toilettes cependant. Apres tout c'est pas de notre faute si W... nous fait chier.

Temple 2: Namputuo

Un vrai, celui-la. Bouddhiste en plus. on aime bien les temples bouddhistes. Ce sont en fait des jardins extraordinaires. Construits, d'habitude sur une hauteur. Ca ne manque pas le coup. On n'est pas decu. En plus c'est le printemps ici aussi. Tout est en fleur. Les arbres ont leur feuilles vert tendre. Les gens qui visitent sont en vacance, heureux. Personne de stresse ici. Personne non plus pour te demander d'acheter quelque chose. Quelques touristes nous adressent la parole. Un de Hong Kong. Un autre de Taipe. (Ils sont fiers de montrer qu'ils parlent anglais. Nous on n'est pas tellement fiers de leur montrer que pour nous le Chinois "c'est du Chinois".) En plus, apres avoir fait une petite randonne dans la montagne, au passage devant le temple principal, les moines psalmodiaient leurs sutras melodieuses. Deux heures tres agreablement passees.

Temple 3: l'Universite de Xiamen

A quelques pas du temple, l'Universite. Encore la, un merveilleux lieu, amenage de facon tres agreable. Des batiments de type stalinen cotoient les residences de style chinois traditionnel, autour d'un parc. On y passe quelques heures aussi en circulant lentement, observant l'architecture et les nombreuses sculptures qui ornent les parcs.

Au retour on arrete au marche en face du traversier, en quete d'un cafe internet et de fruits pour le dejeuner du lendemain. On ne trouve pas d'internet. Mais les fruits ne causent aucun probleme. Les marches chinois sont vraiment fascinants. Comme tous les marches du monde, ils sont des lieux bouillonant d'activite. Mais ici, les produits allimentaire surtout, nous semblent vraiment exotiques. On ne se lasse pas des odeurs. Meme le coin poisson sent bon le poisson frais.

Je vous ecris ceci d'un cafe Internet de Hangzhou. Pas capable de telecharger de photos, le systeme ne pouvant reconnaitre mon appareil et les commandes de Windows sont toutes en Chinois, ce qui ne faicilite pas du tout les choses. Une chance que j'ai une bonne experience des menus de Blogger et de Windows, je peux tout de meme appuyer sur les bons boutons. (En plus je dois me sacrifier pour vous communiquer tout cela. J'ai des fumeurs tout autour de moi. Et je commence a manquer d'air. ;0) Heureusement que mes voisins ne sont pas trop "regardant" et je peux roter comme si j'etais seul dans mon intimite de mon chez-moi.) J'imagine que je ne pourrai vous parler de cette belle ville que lorsque je serai a Shanghai.

2006/04/01

Gulang Yu

Nous voici rendu a Hangzhou et on n'a pas encore dit un mot de Xiamen. Tellement occupes a voyager qu'on n'a presque plus le temps d'ecrire. ;0)

Xiamen est une grande ville, comme Montreal. Une ile reliee au continent par un long barachois. On y est arrive apres une nuit de train. Pas trop fatigue malgre tout. Assez en forme pour s'essayer a la communication en chinois, grace au petit livre magique qu'on a achete juste avant de partir pour la Chine: le livre des phrases ou "phrase book" en anglais. On tente de prononcer et si ca ne fonctionne pas on peut toujours pointer vers la version chinoise ou pinyin. En sortant de la gare, comme partout ailleurs ou on est passe dernierement, des milliers de personnes. des taxis partout. Et choc culturel: directement a cote de la gare, devant nous, un Walmart! On pointe, on glisse. Des choses plus importantes nous attendent.

Pour faire une histoire breve, on ne s'est pas servi de notre livre. Un rabatteur ("tout" en anglais) se presente avec un pamphlet montrant un hotel. Il voit bien qu'on ne parle pas Chinois. Mais il pointe et nous laisse entendre que ca serait bien. (Je le sais, meme si je ne comprends pas un mot de ce qu'il dit, les rabatteurs font toujours cela.) Je lui dit "Gulang Yu" c'est le nom de l'ile ou l'on veut aller. Selon LP on peut facilement prendre un mini-bus, mais avec les sacs c'est difficile de circuler en autobus de ville quand il y a beaucoup de monde. Le rabatteur me montre les taxis. Je m'avance vers un vehicule, lui dit fierement "Gulang yu" certain qu'il va comprendre que je veux aller au traversier qui se rend a l'ile. Mais non. Il a l'air de me trouver pas mal extra-terrestre. Mon Chinois n'est pas aussi au point que je pensais, deux secondes auparavant. Voyant mon desarroi, le rabatteur s'approche d'un autre vehicule, lui dit quelques mots et me fait signe. On saute dans l'auto. Le chauffeur est loquace. Mais il se rend bien vite compte qu'on n'est pas ben ben avance en Chinois. Mais il nous conduit sans probleme, meme si Helene a passe proche de faire 3 attaques de coeur. Les rues ne sont plus remplies de velos, comme il y a 30 ans. Non monsieur, des autos, bus, camions partout. Et ca semble etre la loi de la jungle sur la route, meme si en principe on vit sous une dictature et que tout est cense etre police. Rendu a destination, je lui paie la course: 29 Yuan. Je lui en donne 30, il m'en remet 1 et refuse le pourboire! Pas du tout comme au Philippines, les taxis. Rien ne se negocie. Ils fonctionnent tous au compteur. Et ils sont honnetes.

Reste a comprendre comment prendre le traversier. On se presente aux guerites. Un employe nous fait signe de passer. C'est gratuit. En fait ca ne l'est que pour l'aller. Il faut payer au retour. Astucieux. Pas cher non plus. Tout le monde est debout. Si vous voulez un siege, il faut debourser 1 Y.

Il est environ 11h. Le bateau est plein. On se rend compte que ce sont des touristes chinois. Ils suivent leur guide qui a un petit drapeau. Plusieurs portent des casquettes identiques. Ce midi on constate qu'il y a des casquettes bleues, d'autres rouges, d'autres jaunes, agglutinees autour de leur porte drapeau. Pour sortir le haut parleur a beau nous annoncer toutes sortes d'interdictions lors du debarquement, et ce en mandarin et en anglais, tout le monde se precipite. Une consigne a ete respectee par tout le monde cependant: ne pas grimper par dessus la cloture avant d'etre arrive a quai. Je ne comprends pas pourquoi cet interdit est formule explicitement. Il me semble que ca va de soi!

Rendu de l'autre cote, il faut trouver l'hotel qu'on a vise, en se basant toujours sur le LP. Un rabatteur se presente a moi, un pamphlet a la main. Bel hotel. Semble que ce sera audela de notre budget. Mais non. Il inscrit sur la photo de la chambre 140 Y. On hesite, s'ayant deja fait jouer des tours par de telles manoeuvres, en Inde entre autre. Il fait venir une guide qui parle anglais. Elle lui transmet notre desir d'une chambre tres economique. Il biffe 140 et inscrit 120. C'est 80 Y de moins que ce qu'on pensait devoir payer. Parce que Gulang Yu est un des lieux touristiques tres recherche en Chine. On doit etre en basse saison. Ou encore, les touristes s'installent a Xiamen et viennent passer la journee visiter ce petit paradis, paient leur 3 Y et retournent en ville pour faire la bombe ou quoique ce soit d'autre, qu'on peut y faire. A ce prix la, on le suit. Il faut marcher 10 min me dit-il, en faisant le signe plus avec ses 2 index. Heureusement que j'avais lu attentivement mon LP. Je savais immediatement que ce signe voulait dire 10. Bravo LP. On marche, donc, parce que sur cette ile, aucun vehicule. Meme pas de velo. Il y a des petits trains fait de cart de golf relies ensembles pour les touristes paresseux qui veulent faire le tour de l'ile sans trop d'effort. Mais a part cela tout le monde marche. (Donc assez silencieux quand on s'eloigne un peu de la mer et des bruits des bateaux.) L'hotel vers lequel il nous guide est en fait l'ancien consulat des USA. Nixon l'avait ouvert et avait declare Gulang Yu le plus bel endroit au monde. Mais je ne pense pas que ce soit lui qui ait mis Gulang Yu sur la map des Chinois. Peut-etre qu'il a influence les Occidentaux qui y accourent nombreux, parait-il. (On doit etre hors saison parce que pendant les 3 jours qu'on y a passes, on en a rencontre en tout et partout 9.) Une tres belle chambre avec tout ce qu'on peut attendre d'une chambre, surtout de l'eau chaude a profusion. On va voir a la reception pour voir l'arnaque. Rien. C'est vraiment le prix. On paie, on s'installe et on part a l'aventure. En fait on part se faire photographier. Je vous en reparle.

2006/03/28

Chez le cousin

Merci P. Un hote merveilleux:








Cousinage









La vue du balcon by night







Lucy Fur

Photos de Guangzhou (Canton)

Enfin possible de mettre quelques photos. En voici de Guangzhou, meme si on est deja rendu a Xiamen. Peut-etre qu'on pourra mettre celle d'ici, une fois rendu a Huangzhou. En rafale:






Le long de la riviere Pearl, sous la pluie











Le marche










Des milliers d'ailes de requin