2008/05/12

La mer des Caraïbes

Nous sommes à Cahuita au Costa Ríca. Sur le bord de la mer des Caraïbes, pas très loin du Panama. Au deuxième étage des Cabinas Jenny.

Un luxe. En plus de la chambre de bain privée, et de l'eau chaude, un vrai frigo et un vrai grille pain, un balcon privé au 2eme étage, devant la mer, des chaises, une table. La cerise sur le sonne-dée: une connection internet sans fil. Au boutre.

Ce qui fait qu'on a dû se le botter pour aller se promener sur la plage tellement on est bien.

Ce qai fait aussi que le suite du billet sur le grand lac Nicaragua va devoir attendre encore un peu. Èh!

L'extraordinaire, c'est que je pensais qu'on s'en allait au bout du monde, dans un endroit perdu. Et me voici en train d'écrire mon premier billet sur mon petit ordi de poche avec mon cure-dent. Re au boutre.

Vous allez m'excuser, parzemp! Ça fait une heure qu'on n'a plus de Pilsen et Hélène ne veut pas aller nous en chercher au dépanneur qui n'est pourtant qu'à deux coins de rue. Misère!

2008/05/10

Le feu et l'eau, la terre, après cela on fait de l'air

Si vous regardez attentivement une carte du Nicaragua, vous allez constater qu'il y a presque autant d'eau que de terre. Pas vraiment, mais vous voyez ce que je veux dire. Deux grands lacs. De véritables mers intérieures. Assez curieux, quand on sait que le pays est bordé de deux mers extérieures! La plus grande réserve d'eau douce en Amérique Centrale, parait'il. Ce fut le centre de nos activités au cours de nos derniers jours au pays.

D'abord notre premier contact avec le lac à Granada. Une belle ville coloniale. Malgré toutes les différences, Elle ressemble à León. On y est resté presqu'une semaine, pour toutes sortes de raisons. Ce qui m'a frappé surtout c'est le fait que ce soit ici qu'ait vécu le frère Bartoleme de Las Casas. Quand le Pape a voulu savoir si les êtres rencontrés dans les nouvelles terres d'Amérique étaient humains, il a institué une commission. Il y a eu un procès. Et c'est Las Casas qui défendait le point de vue qu'il s'agissait d'êtres humains. Un personnage important. Il habitait le couvent San Francisco, à Granada, rénove avec l'aide de l'Espagne et qui sert maintenant de musée.


La ville est magnifique. Je vous ai déjà assez montré de photos de villes coloniales. Mais tout de mème une autre. La cathédrale, vue du clocher de l'eglise de La Merced. En arrière plan, le lac.


A quelques kilomètres de la ville, une plage permet à la population de se rafraichir les dimanches après-midis. On y mange très bien.


Pour nous reposer de notre marche une ballade sur le lac pendant une heure pour faire le tour de quelques ¨isletas¨. De magnifiques résidences que les pauvres et les touristes visitent en chaloupe, en espérant voir de belles choses et, avec un peu de chance, apercevoir quelques singes hurleurs.


A une heure de Granada, une lagune dans un cratère. L'auberge ¨The Bearded Monkey¨ (c'est son vrai nom) a un chalet sur les bord de la ¨Laguna de Apoyo¨ ou on s'est retiré pendant toute une journée pour se baigner pour la première fois de notre voyage. On y a fait du kayak, et la planche itou. Je crois que j'étais le plus vieux bearded monkey dans les parages, la clientèle étant composée surtout de jeunes routardes.


Un peu surprenant de se baigner dans une cuvette. D'habitude un lac ouvre des horizons. Pas ici. Mais le cratère est suffisament grand pour ne pas trop exciter la claustrophobie, quand même.

A quelques heures de bus et de
traversier de Granada, l'ile d'Ometepe et ses deux volcans. ¨Conceptón a vraiment une forme conique. La fumée sort continuellement, comme on peut le voir sur la photo prise du traversier. J'ai dû prendre 50 photos. Celle-ci est ma meilleure. Mais attendez de voir celles de Hélène.


On s'est installé dans une belle petite auberge. Tout près d'une plage de sable, plus souvent fréquentée par les animaux domestiques que les touristes, sur semaine.


Omotepe est assez spéciale. Très peu d'autos. Les communications sont difficiles. Le bétail circule assez librement. Quelques fois les vaches sont accompagnées d'un ou deux cowboys. Au retour d'une promenade au Mirador del Diabolo, Hélène a refuse de jouer une partie de ¨chicken¨ avec un petit troupeau. J'ai bien rigolé. Je n'ai pas pu résister à la tentation de vous montrer cette petite tranche de vie de routardEs.



Mon temps d'Internet est terminé. La suite demain, si jamais je peux trouver un café Internet sur les plages. On part demain matin pour la côte Atlantiques du Costa Rica, histoire de se refaire un petit fond de bronzage avant de remonter vers le nord. On aurait l'air pas mal fou si on était aussi blème que tout le monde après 3 mois ¨dans l'sud¨!

2008/05/01

Le requin de Las Peñitas

A quelques kilomètres de León, un petit paradis sur le bord de la mer. Las Peñitas est un village de pecheurs d'abord et avant tout. Mais c'est aussi un site touristique extraordinaire. On se l'imagine assez facilement quand on apprend qu'il y a une plage extraordinaire de 20 kilomètres de long. En plus une bonne partie de cette plage est en fait un barachois: d'un côté le Pacifique et la plage de sable;

de l'autre une lagune dans laquelle se jettent quelques rivières bordées de palétuviers. Une zone protégée: le Parc Juan Venado. Des oiseaux migrateurs de toutes sortes, du chevreuil, des iguanes, des ratons-laveurs.


On devait rester une journée parce que les plages du Pacifique sont tellement pas pacifiques, justement, à cause des vagues et des courants, qu'on n'aime pas tellement s'y baigner. Parfait pour le surf, pas agréable pour se laisser macérer tranquillement. On y a passé trois jours. Je ne vous parle que des pêcheurs, aujourd' hui, parce qu'il nous a été donné de voir quelque chose que je n'avais jamais vu: l'arrivée des pêcheurs et la préparation du poisson sur la plage. Le jour où on y était une barque contenait trois raies et un requin ¨Hammer Head¨. (Je ne connais pas le nom en Français.)

Le barachois protège les rivières et la forêt de mangrove et permet aussi aux pêcheurs de ranger leurs barques en toute sécurité des frasques du Pacifique. A la marée basse, la rivière se déverse dans la mer et à la marée haute la mer entre dans la lagune. Un courant assez fort, comme on peut voir avec cette photo:

Au bas de la photo, la terre ferme, en haut, l'ile et le Parque Juan Venado, à droite le Pacifique, á gauche la lagune, le village, notre hotel et, un peu plus vers le haut, la rivière et la forêt de palétuviers. Face à l'embouchure de la rivière, notre auberge, La Barca de Oro. (Aucun rapport avec Nelligan.) A gauche le village.


La pêche s'organise autour de la marée. Pour sortir et entrer dans la lagune, il faut franchir le barachois (environ 30 cm d'eau à marée basse), sauter les vagues qui déferlent.

Au moment où on s'est rendu sur la plage, la marée n'était pas encore assez haute pour que le passage se fasse facilement. Les barques devaient être poussées. Le nettoyage et la vente du poisson se fait donc sur la plage et les pieds dans l'eau. L'eau, les vautours et les frégates se chargent de faire le ménage.


La deuxième barque à arriver contenait un requin


et trois raies.

Le dépeçage se fait donc rapidement, in situ. Une fois l'aileron du requin coupé, une course folle commence.


On remonte le requin plus haut sur la plage pour travailler plus à l'aise.

Je croyais que ce jeune homme cherchait à récupérer une partie succulente, comme le foie ou je ne sais trop quoi. Mais non. Le requin est une femelle en gestation. Et il voulait les petits.

Tout s'est fait tellement rapidement et j'étais tellement surpris que je n'ai pas réussi à les photographier, les petits, pas les pêcheurs. En plus, je ne savais pas si ces jeunes appréciaient faire l'objet de mon attention. Je n´avais pas encore eu le temps de leur demander si ¨puedo sacar una foto de ustedes¨! Alors je ne peux vous montrer que cette image prise de loin et agrandie au delà du raisonable. Par la suite, je me suis rendu compte qu'ils étaient très fiers de leurs prises et pas du tout mal à l'aise devant un photographe. Dix minutes plus tard le requin était prêt à passer à la cuisine ou au bar à sushi. Pour les raies, ce fut un peu plus long : beaucoup de cartilages et peu de chaire. En plus un peu trop ¨chewy¨, comme disait un surfeur de mon âge, pour faire du bon sushi.











Je vous laisse sur votre appétit, si vous attendiez des photos de crocodiles. Notre visite dans la mangrove ne nous a pas permis d'en photographier. Hélène est la seule à en avoir vu un, de toutes façcons. Un caïman, en fait. Et elle n'a pas eu le temps de sortir sont ¨big zoom¨ de son sac. Moi j'aurais eu le temps de dégainer mon petit Nikon, mais je n'ai rien vu. J'ai réussi à prendre un raton-laveur et des aigrettes blanches, mais vous connaissez déjà cela.