2004/05/26

Bali

De grands changements dans notre vie de voyageur-es. On est rendu en Indonesie, plus precisement a Bali. Mais ce n'est pas cela le plus grand changement: nos deux grandes filles, Genevieve et Flavie ainsi que Yanick le cartographe et conjoint de Genevieve, nous ont rejoints. Depuis une semaine. Une partie de notre petite famille s'est jointe a nous. Fantastique! Apres les retrouvailles on a passe quelques jours a Bangkok, histoire de laisser decanter le decalage horaire et visiter quelques sites a voir, absolument. A peine remis-es de leur voyage qu'on est reparti de plus belle vers Bali, avec une escale a Brunei afin de profiter au maximum de la sensation unique du decollage. On etait tellement pris dans nos retrouvailles, qu'on a oublie de vous en parler. Alors nos excuses a tous ceux et celles qui se demandaient ce qui se passait.

On a suivi le conseil de tous ceux qu'on connait qui connaissent Bali et on a passe par-dessus Kuta pour se rendre directement a Ubud. Ce n'est pas qu'on deteste les centres touristiques et l'odeur d'huile de bronzage a la noix de coco, c'est plutot qu'on voulait quelque chose de plus tranquille pour pouvoir placoter un peu de tout ce qu'on n'a pas pu partager depuis la fin du mois d'aout passe. On a prefere garder la plage pour un peu plus tard, peut-etre a Lombok, aux iles Gili. On verra bien. Parce qu'en fait on continue de voyager de la meme maniere, sans plan trop defini d'avance, au gre des inspirations et de nos desirs, de nos lectures. C'est juste qu'il faut en parler un peu plus longuement, vu qu'on est 5 a present. En plus Ubud est suppose etre tellement culturel! Alors on y est depuis 5 jours deja et on quitte demain.

Aujourd'hui on s'est laisse aller en velo. La derniere fois c'etait en Thailande il y a quelques mois! Mais la c'etait vraiment exceptionnel. Que quelques coups de pedaliers pendant plus de 3 heures. On nous a monte sur les flancs d'un volcan et on s'est laisse descendre tranquillement jusqu'a Ubud, en arretant de temps en temps pour visiter des rizieres, un "Compound" (on s'en reparlera surement), et ecouter toutes sortes d'informations sur la culture balinaise que nous transmettait notre guide. C'est la premiere fois que 3 heures de velos me font plus mal au poignet qu'au mollet.

Pendant que les filles assistent a un spectacle de danse nous on cause sur Internet et on se rejoint tout a l'heure pour souper.

A plus.

2004/05/25

Que faire des Khmers Rouges (suite)

Une amie m'a fait parvenir un courriel en reaction a l'entree precedente sur les Khmers Rouges. Je vous transmet, avec son autorisation, son texte ou je n'ai coupe que les partie personnelles.

"[...]moi aussi j'ai appuyé le régime de Pol Pot, je me souviens d'ailleurs d'une réunion syndicale où on avait fait voter un appui au Kampuchea «démocratique».. quel mot galvaudé... J'ai réfléchi à ce que tu as écris et au problème de conscience que l'on a maintenant. Je sais une chose, c'est qu'on y croyait et qu'on faisait davantage confiance à l'information provenant de «nos» sources que celle des sources dites «officielles». Aujourd'hui avec la guerre en Irak et la guerre israelo-arabe on asssiste encore plus à une guerre médiatique, ça fuse de toutes parts. Certains parlent de bavures, d'autres de génocide. Au Rwanda même des organismes internationaux comme l'ONU ne sont pas intervenus pour empêcher le génocide. On ne peut pas prendre la responsabilité du monde sur nos épaules.. Mais il y a des leçons à retenir... J'ai de la difficulté à me braquer maintenant dans «une» ou plutôt «L'»idéologie car le recul nécessaire à l'analyse des situations devient alors trop difficile. Mais alors, suis-je neutre? Certainement pas, l'analyse de classes reste toujours aussi petinente à mon avis. Le fait que les sources d'information sont de plus en plus variées qu'elles ne l'étaient dans les années 80 et même 90 (Rwanda) améliore-t-il notre analyse? Une chose est sûre, l'homme est capable des plus grandes atrocités et peut-on changer l'humanité?... C'est pourquoi il faut se doter de moyens pour questionner, évaluer, exiger des comptes de la part de nos politiciens... Qui a dit que la démocratie avait un prix?"

2004/05/19

Que faire des Khmers Rouges

Je me le demande encore. Comment en parler ici? Depuis qu'il est clair que les massacres ont bel et bien ete perpetres, les Khmers Rouges sont un probleme pour moi. Un probleme de conscience. Plus que pour le commun des mortels, parce que je les ai soutenus, j'ai fait campagne pour leur venir en aide quand le Vietnam a envahi le Kampuchea. Pendant quelques annees j'ai cru que toutes les atrocites qu'on leur pretait etaient grandement exagerees, le fruit de la propagande nixoniaine, un coup monte de la CIA, que de toutes facons, les bombes americaines ont tue plus de Cambodgiens que les exactions de Pol Pot. Mais non! Helas!

Je n'avais donc pas tellement envie d'aller au Cambodge, meme si Angkor Wat est un des sites touristiques les plus extraordinaires au monde. La rencontre, dans un hotel de Bangkok, d'un ancien militant du Parti Communiste Canadien, qui denoncait le regime de Pol Pot pendant qu'on faisait campagne pour le defendre, nous du Parti Communiste Ouvrier, ne m'a pas aide a regler mon probleme. Son recit, quelques semaines plus tard, dans une deuxieme rencontre, a Kho Chang cette fois, de la pauvrete et de la misere dans laquelle vivaient les Cambodgiens non plus.

Nous sommes tout de meme alles au Cambodge/Kampuchea. Je n'ai pas definitivement regle mon probleme de conscience, mais je commence a y voir un peu plus clair. Pas assez pour expliquer simplement ce qui s'y est passe apres la deroute des Americains au Vietnam. Une expatriee qui y travaille depuis quelques annees comme medecin sans frontieres nous a donne quelques fils conducteurs que je suis en train d'explorer. Quelques autres d'un documentaire australien (The Bloodiest Domino), visionne a Phnom Penh. Brother Number One, de Chandler itou. Mais c'est loin d'etre clair comme de l'eau de roche. Des idees en vrac suite a notre visite, donc plutot qu'une analyse serree.

J'ai encore en tete le son de la voix du chauffeur de tuk-tuk qui nous a conduits pendant trois jours sur le site de Angkor Wat, le regard fixe au loin: "Je me demande bien pourquoi tant de monde sont venus ici pour nous tuer, pourquoi on s'est tant entre-tue." La citation n'est pas tout a fait exact, mais le ton et le regard laissait comprendre que le mystere autour de toutes ces exactions reste encore.

Autre detail troublant: Sur les murs de la prison S-21, ancien Lycee transforme en prison ou des milliers de personnes ont ete torturees et assassinees, on peut voir les photos des victimes, photographiees comme chez nous pour les fichiers de polices, vue de face et de profil. Les cellules en sont pleines. Il y a aussi des temoignages des victimes qui ont reussi a survivre. Avec leur photo actuelle s'ils s'en sont sortis. Il y a meme des temoignages des gardiens de prison qui sont encore vivants et qui tentent d'expliquer, de faire comprendre ce qu'ils on fait. Assez curieux de voir les deux cote a cote. La medecin sans frontiere nous disait quelque chose qui traduisait le meme desarroi: Pol Pot est mort, plusieurs des autres dirigeants aussi. Mais il en reste plusieurs vivants. Ils vivent au sein de la population, comme si de rien n'etait. Tout le monde les connait, nous dit-elle. Et la vie continue.

S-21 nous est longtemps reste en tete. La remarque du Lonely Planet est tout a fait juste. Ce qui est le plus surprenant c'est que cette prison, en plein milieu d'un quartier residentiel laisse une impression de vie quotidienne, de vie ordinaire. Les buts de footbal transformes en potence sont encore la. Les frangipaniers qui entourent l'ancienne cours d'ecole etaient en fleurs au moment de notre passage. Leur parfum sucre penetrait dans les batiments. On ne pouvait pas ne pas penser aux joies qu'ils devaient procurer aux etudiants, aux professeurs. Ni nous demander ce que les prisonniers pouvaient ressentir en respirant leur odeur agreable a travers leurs supplices. Que la cruaute et la barbarie cohabitent avec la vie quotidienne est inquietant.

La conversion du Lyce/cachot en musee n'a rien de surprenant en soi. Ce qui l'est c'est que c'etait la seule facon d'empecher qu'il ne redevienne tout simplement un lieu ordinaire, habite par des squatters. Il serait devenu bloc appartement!!! Surprenant que l'on puisse penser vivre dans un tel lieu. Autre detail surprenant: le buste de Pol Pot par terre, sur le cote, dans un coin, sans aucune identification ou explication, sans aucune raison apparente. Le visiteur peut se demander de qui il s'agit, mais pas necessairement. Helene ne l'a meme pas remaque en faisant le tour de cette derniere salle de torture. Au Vietnam, les ennemis du peuple etaient denonces partout et sur tous les tons dans les divers musees qu'on a visite. Tellement que ca en devenait lassant a la longue, une veritable langue de bois. Pas ici. Pas de denonciations intempestives. Un expose des faits. Simplement. Ordinairement. Le visiteur est laisse a lui-meme.

Et moi a mon probleme de conscience.

2004/05/13

Le Routard et le livre

Il lit beaucoup le routard, me semble-t-il. Mais certaines de ses habitudes de lecture me laissent perplexe. Il n'est peut-etre pas necessairement un "traveleur, un veritable voyageur", comme le disait si bien un "p'tit mononque" francais a Kho Chang, il y a quelques mois. Je n'irais pas jusqu'a dire qu'il n'est qu'un touriste, mais presque.

Je l'observe depuis quelques mois deja. D'autant plus facile d'en parler que moi-meme en personne, j'ai un petit cote routard-backpackeur-traveleur-voyageur-qui ne veut pas qu'on pense qu'il n'est qu'un touriste. (Mais pas "mononque", parzemp, meme si pendant longtemps mes amis m'ont appelle "mononque Edouard". Mais ca c'est une autre histoire.) Elles font suite aussi a ma lecture de Alain de Botton et plus recemment celle de Gao Xingjian, deux grand routards devant l'eternel.

"Prothesez-vous", disait la pub

Depuis qu'on est en voyage, ce qui me surprend le plus c'est son rapport avec la lecture, surtout avec le livre. Il s'en sert principalement pour se proteger me semble-t-il. Un des plaisirs du voyage c'est de regarder. De regarder defiler le paysage par les fenetres du train ou d'un autobus, ou d'une mobylette. Mais generalement pendant les deplacements il n'aime pas vraiment regarder dehors. Il prefere dormir, jouer aux cartes, dormir et surtout LIRE. Regarder, il garde cela pour quand il est rendu a destination et qu'il fait du "Sight Seeing" selon les directives de L. Planet. Les paysages des deplacements ne valent pas vraiment la peine. J'ai des millions d'exemples.

Le plus frappant ce fut au Vietnam. Un voyage magnifique de Hoi An a Nhatrang. C'est le seul moment dans notre periple de Ha Noi a Saigon ou on etait confortablement assis dans le mini-bus. Parti a 7h du matin on n'etait que 4 a bord. Il ne faisait pas chaud. Des paysages magnifiques : deux cols fantastiques ou on avait une vue sur la mer bleue, la montagne et le ciel, des heures de rizieres vertes et jaunes ou des centaines de paysans recoltaient le riz, le coupaient, le transportaient a dos d'homme, le faisaient secher sur le bord des routes... Surperbe. La moitie des backpaqueurs a dormi la moitie du temps, bien etendue sur 4 bancs, profitant au max de tout l'espace disponible et l'autre moitie du temps a LIRE, pour passer le temps justement. Pour ne pas perdre de temps a regarder oisivement par la fenetre, a laisser l'esprit divaguer. Le livre est a son oeil ce que Son Disk/Walk/MP3man est a son oreille: un ecran protecteur, un createur de bulle. Mais apres tout ca ne sert peut-etre qu'a ca un livre. (Il va finir par falloir que je vous parle de The Art of Travel. Depuis le temps vous l'avez peut-etre deja lu.)

Le top ten

Habituellement les livres qu'il lit sont difficiles a identifier. Je ne sais trop pourquoi il tient tant a cacher les couvertures. Pudeur? Craint-il de passer pour un intellectuel? Pour connaitre les titres il faut les ui demander. Mais la on risque gros. Le recit de son voyage peut vous tomber dessus sans que vous vous y attendiez. Je l'ai encore verifie dernierement a Siem Reap. Apres avoir demande innoncemment quel etait le titre du livre qu'un vieux backpaqueur avait sous le bras, bien camoufle, pendant qu'il nous disait bonsoir et qu'il avait bien hate de retrouver son livre et que c'etait pour cela qu'il n'avait pas le temps de nous parler longuement, il nous dit le titre et le nom de l'auteur et immediatement il enclenche la narration de sa vie; sans cela on ne pourait pas comprendre son voyage, et par consequent on ne pourrait pas comprendre non plus d'ou lui venait ce livre merveilleux. Alors depuis je me mefie et je me contente de L'espioner.

Son livre prefere: Paradoxalement le routard lit surtout Lonely Planet, sauf quelques vieux Francais qui restent fideles a Le guide du Routard. Celui du pays, de la region ou de la ville qu'il visite ou projette de visiter bientot. C'est le seul livre en fait qu'il n'a pas peur de brandir fierement. Peut-etre parce que c'estla preuve qu'il est ce qu'il est, apres le sac a dos, bien sur. Je ne parlerai donc pas de ce livre puisqu'il a le meme statut que le sac a dos.

Selon les pays, les titres les plus populaires varient. Au Myanmar il lisait surtout The Glass Palace ex aequo avec le roman de Georges Orwell Burmese Days. Au Laos c'etait The Ravens de Christopher Robbins. Au Vietnam Le chagrin de la guerre de Bao Ninh, ex aequo avec The Quiet American de Graham Green. Au Cambodge toute sorte de livres denoncant les atrocites des Khmers Rouges dont First They Killed My Father; Brother Number One de Chandler est assez lu itou. Ce n'est pas par hasard si ces livres sont si populaires. Ils sont presque tous suggeres comme lecture interessante pour le visiteur par "non other than" le Lonely Planet.

Le livre qui revient le plus souvent, tous pays confondus c'est le roman anti-guerre classique de Heller, Catch 22.

Un livre a fait rire aux eclats une jeune anglaise tout le long des deux jours de descente du Mekong en slow boat: How to Be Good de N. Hornby. Je me promet de le lire serieusement celui-la. Je me demande bien ce qui peut y avoir de si drole derriere un titre si plate!

J'ai aussi ete surpris par la quantite de grandes personnes qui lisait des Harry Potter.

Je continue l'enquete.




2004/05/05

Le Mekong, et ca continue

Il y a deja un bon moment qu'on n'a ecrit quelque chose. Une petite mise a niveau s'impose! Tel que prevu, apres Saigon on a passe trois jours a se promener dans le delta du Mekong pour ensuite passer au Cambodge par bateau, en remontant le long d'un des neuf bras du Mekong jusqu'a Phnom Penh. Un trois jours ou on est reste un peu sur notre appetit.

On a choisi la voie facile, c'est-a-dire un tour organise pas cher. La compagnie qu'on a choisie nous proposait de nous promener sur le Mekong a divers endroits, d'aller voir des marches flottants, de visiter des entreprises familiales traditionnelles. On ne s'attendait pas a grand chose de ce cote, mettant tous nos espoirs sur les longues ballades sur le fleuve promises dans le depliant. Donc les fabriques de bonbons a la noix de coco, de pop rice et autre bidule du meme genre comme une ferme de crocodiles ne valaient vraiment pas la peine. On a passe aussi beaucoup de temps a poiroter, en attendant que que le temps passe et qu'on nous ramene a l'hotel... Mais les tours de bateaux eux etaient interessants, surtout a cause des guides bien documentes sur la region, ses cultures, sur le fleuve.

En plus des petites excursions a un marche flottant ou l'autre, on devait faire deux longues ballades: une a bord d'un "luxurius tour boat" et l'autre dans un "slow boat to Phnom Penh". Faut dire qu'elles ont ete longues les ballades, beaucoup plus que prevu. On a du attendre le luxurious pendant une bonne heure, histoire qu'il trouve une place ou accoster. Finalement il s'est gare sur le bord du fleuve, tout juste a cote d'une pile de billots enormes du genre "BC Fir" qu'on a du escalader avec nos gros sacs a dos. Un vrai Fort Boyard! Dix ans de plus et je n'aurais jamais ete capable de monter a bord. (Note de lajeune: J'etais bien fiere de mon sexagenaire, le Tilley bien cale, les babouches aux pieds, le gros sac a dos au dos, comme il se doit, le petit sac a dos transforme en sac a ventre, la bouteille d'eau a la main, l'appareil photo en bandouillere et presque le sourire aux levres!)

Comble de malheur, l'helice s'est accrochee dans une cochonnerie au cours de la manoeuvre. Ce qui fait que le voyage qui devait nous permettre de voir le coucher de soleil tout juste avant d'arriver a l'hotel, a commence quelques minutes avant que le soleil ne se couche. En plus on a du abandonner le navire pour un autre qui pourrait nous permettre d'arriver avant le lever du prochain soleil. Donc bateau pas terrible et la ballade sur la riviere la nuit est romantique, mais on ne voit pas grand chose. Le souper a ete annule. On est arrive a l'hotel vers 22h. Heureusement qu'il y avait de la biere a vendre.

La deuxieme ballade avait lieu la derniere journee. Rendez-vous a 6 heures. Apres une visite en chaloupe a rame de quelques entreprises familiales d'aquaculture on a pris un plus gros bateau pour se rendre a la frontiere et un autre apres les douanes pour se rendre a un autobus qui nous faisait faire le dernier bout jusqu'a Phnom Penh. De vrais raffiots. On etait assis dans la calle sur des planches. Pas d'air. Pas de droit de monter sur le pont pour des raisons de securite! De vrais "boat people" J'ai hate que vous voyiez les photos. Pour faire une histoire longue, on devait arriver a Phnom Penh a 15h. C'est a 20 h qu'on est debarque du minibus bonde a craquer, avec une climatisation qui a du etre arretee. Brefle, un tour cheap, mais qui ne valait vraiment pas cher.

En passant, on a mis quelques photos du Vietnam. On a pas fini. Mais on est bloque, n'ayant plus d'espace sur le site Yahoo. Mais vous pouvez quand meme en voir une vingtaine.

On a passe 5 jours a Phnom Penh, on s'en reparle. On est pour le moment a Siem Reap et on a bien hate de voir Angkor Wat.