2008/03/29

Un voyage sans c...

Finalement nos problèmes de visas sont réglés.

On a pu sortir du Honduras sans payer une nouvelle amende de $115 US, malgré le fait que j´avais dépacé le delai de cinq jours que l´officier de l´immigration salvadorienne m´avait imposé quelques jours avant Pâques. La sortie du Guatemala s´est faite sans problème non plus. Ca nous a pris trois jours de bus pour nous rendre à la frontière du Belize, mais là ce fut très facile.

Le représentant de l´immigration a estampillé nos passeports sans trop de question. Il nous a même dit qu´on n´avait pas à attendre trois jours avant de revenir au Guatemala. Une petite visite de 10 minutes au Belize était suffisante. Instantanément on a changé nos plans: plutôt que de nous rendre à San Ignacio, de l'autre côté de la frontière, on a payé les frais pour sortir du Guatemala, on est entré au Belize, fait le tour de la guérite, et payé les frais pour sortir du Belize et finalement se représenter à l´immigration du Guatemala, en espérant que le gars ne nous avait pas induits en erreur. Et cela a fonctionné.

La personne qui nous a accueillis a viré nos passeport sens dessus dessous, fait deux ou trois téléphones qui ne semblaient pas fonctionner et finalement accepté de nous estampiller des visas de 90 jours, après nous avoir demandé pourquoi on avait fait tout cela, pensant qu´on était, à bien y penser, assez innofensifs.

Le voyage a été agréable malgré tout. Les paysages sont merveilleux, surtout le dernier bout entre Flores et la frontiére du Belize. Toutes sortes de petites surprises ont rendu le voyage encore plus agréable, comme la découverte de Flores, une ville très belle, construite sur une presqu´ile avec toutes sortes de restaurants et de services pour les voyageurs. D´autres ont mis un peu de piquant dans nos déplacement et qu´on aurait aimé mieux ne pas avoir: l´attente du départ de notre bus pour la frontière du Belize pendant une heure et demie. Mais pas mal moins désagréable que la nouvelle d´une fusillade entre deux bandes de narco trafiquants qui a fait 11 morts à Rio Hondo, juste après notre passage. (Heureusement aucun des morts n´étaient des citoyens ordinaires pris entre deux feux.)

Notre retour à Flores avant hier a été une des journées les plus agréables depuis deux semaines. Tous nos problèmes étaient résolus et on pouvait enfin passer au plaisir du voyage. On a fêté cela en ne faisant rien d´autre que de préparer notre visite du site de Tikal. Merveilleux.

Ce matin on a ¨repris le collier¨: debout à 3h pour faire les 70 km pour nous rendre au site avant le lever du soleil et entendre les oiseaux et les singes hurleurs de la jungle du haut de la pyramide. Le bruit de la jungle était magnifique, même si le soleil s´est levé derrière les nuages. Impressionnant. Le plus impressionnant pour moi a été la rencontre d´un couple de retraités québécois. Rien de bien spécial, en soi. Ce qui les rend intéressant c´est le fait qu´ils soient sur la route depuis le mois de novembre en NEW-WEST!!! Oui, oui Robert et Christiane. On l´a vu. Il était parqué á l´entrée du site. Alain Bélanger et Nicole Miville se sont rendus jusqu´au Panama et sont maintenant sur le retour. Ils semblent faire un beau voyage. Et ils sont la preuve vivante que c´est possible de voyager en campeur en Amérique Centrale. Ils ont un blogue que je n´ai pas encore consulté, mais que je vais certainement explorer quand j´aurai un peu plus de temps libre: Deux New West en cavale.

Demain matin une run de 12 heures de bus pour nous rendre à Antigua, une ville coloniale que tout le monde nous recommande.

2008/03/24

Changement de programme

Finalement mon problème de visa est insoluble à l´intérieur de la zone Centro-américaine. Hélène a pu prolonger son visa jusqu´au huit avril. Pas question pour elle non plus de 90 jours. Mais rien à faire pour moi. J´ai deux sceaux dans mon passeport qui disent que je dois quiitter la zone avant Pâques. Malgré toutes nos démarches, y compris un téléphone à l´ambassade du Canada, il n´y a rien à faire. Avis à tous ceux qui veulent visiter un de ces quatre pays. Le visa n´est pas automatiquement de 90 jours: IL FAUT LE DEMANDER. Et c´est le mème pour les 4 pays. Pas question d´avoir un visa de 30 jours pour le Honduras et demander un autre de 30 jours pour le Guatemala. Il faut ABSOLUMENT quitter la zone centro-américaine pour pouvoir visiter les 3 autres pays. Pas mal plate quand on ne s´y attend pas.

Alors demain matin nous quittons le Honduras pour le Belize, via le Guatemala. C´est le point le plus près d´ici qui soit en dehors de la zone des 4 pays soit le Honduras, le Guatemala, le El Salvador et le Nicaragua.

Nous allons sortir du Honduras par la petite ville de Agua Caliente pour remonter le Guatemala jusqu´à Flores, au nord, tout près du site Maya de Tikal et de la frontière du Belize. Nous allons faire une saucette à San Ignacio au Belize, pour revenir au Guatemala avec de beaux visas de 90 jours tout neufs. Nous croyons que nous serons rendus au Belize jeudi prochain le 27 mars. Nous coucherons probablement 2 nuits avant de rejoindre le Belize, vu que nous ne voulons pas voyager de nuit.

Au retour de notre virèe au Belize nous comptons faire un arrèt à Tikal de quelques jours, histoire de voir le site. Pour nous rendre ensuite à Antigua et au lac Atitlan au Guatemala toujours. Le projet général étant de descendre tranquillement jusqu`au Costa Rica pour prendre notre vol de retour au pays, le 18 mai à San José de Costa Rica.

Une fin de stage un peu surprenante, mais en même temps on est bien content de prendre la route et voir défiler les paysages à nouveau.

2008/03/23

La pêche aux cailloux

Le soleil et le chaleur sont revenus à Santa Rosa. Une petite saucette a été rendue possible du fait que Nestor, le papa de la maison où on habite depuis six semaines, avait besoin de cailloux pour son aménagement paysager. Un vrai Marcel! Tout le monde dans le pickup et on se rend au ¨balnéario¨ le plus proche et, au dire de Irene, le plus typique, le plus populaire, le long de la rivière qui coule depuis Gracias et le parc Celaque. De la musique ¨ranchero¨, des barbecue partout. Une occasion de vous présenter la famille où nous habitons depuis six semaines déjà.
Irene, fille, Roberto et José profitent du dernier jour des vacances.

Irene, maman, converse avec son ami bombero.

Hélène à la pêche aux cailloux.

Nestor avec sa récolte de cailloux.

Des ¨flotteurs¨ingénieux: 2x2 litres de ¨refrescos¨vides et une corde!


Une pause rafraichissante: regarder, bien au frais, Roberto faire quelques brasses.

2008/03/22

Vendredi saint à Santa Rosa de Copan

Il devait y avoir ici une vidéo de 2 minutes de la procession du vendredi saint. Après 45 minutes d´essai, il n´y avait toujours que le tiers du fichier de téléchargé. J´ai abandonné. Va falloir se contenter de quelques photos.


La procession approche de l´Hotel Elvir

Comme il se doit, le temps était sombre en ce vendredi saint à Santa Rosa de Copan. Rien de miraculeux, cependant. Cela durait depuis 36 heures déjà. La foule était mince au départ mais les gens massés le long du parcours se sont joints tranquillement au cortège. Tout le monde est habillé de noir ou de blanc, sauf quelques touristes comme moi qui ont oublié que cette période de vacance est aussi la commémmoration d´une mort. En fait, une fois le tour de la partie historique de Santa Rosa terminé, il y avait plus de monde que ne pouvait en contenir la cathédrale.

Chose surprenante, tout est fermé. Pas de transport en commun non plus. Que deux ou trois restaurants d´ouverts. On a tout de même accepté de me servir une bière, même si c´est tout à fait illégal en ce jour sacré. Cependant j´ai dû accepter de la boire dans un verre de styromousse, sans avoir la bouteille, et tout cela pour éviter tout scandale. Ça m´a encore fait penser aux semaines saintes de mon enfance où la vente d´alcool était interdite le vendredi saint.

Après une autre tentative de téléchargement infructueuse, je renonce même à publier des photos. ¡Quizas mañana! Frustré, je cours vers l´Hotel Elvir pour sombrer dans la Salva-Vida.

2008/03/17

Gracias, comme dans Deo

Gracias vue de la terrasse de notre chambre

En fin de semaine on est retourné à Gracias. Toute la fin de semaine. La première visite ne nous avait pas impressionnés. En fait on n´a vu que le restaurant de l´Hotel Guancascos, tout à fait charmant par ailleurs, et les eaux thermales. Mais nos amiEs nous ont convaincus qu´il y avait quelque chose d´intéressant dans cette petite municipalité. Après tout elle a déjà été la capitale de l´Amérique Centrale, avant les nombreuses guerres civiles qui ont conduit à la division territoriale actuelle. Et ils avaient bien raison.


L´Hotel Guancascos

Une ville tranquille. Pas vu une seule arme à feu, même devant les banques, alors qu´à Santa Rosa, même les camions de Pepsi ont des gardes armées et qu´à Copan Ruinas les vingt membres du club de ¨quads¨ se promenaient à toute allure dans les rues de la ville en faisant beugler leurs machines et portant fièrement leur 45 à la ceinture, tout juste à côté de leur cellulaire (ce qui me semble plutôt dangeureux: une petite distraction et c´est la catastrophe.) A Gracias, on a límpression d´être dans une ville de cowboys ou tous les guns ont rangés discrètement à la sacristie.

La capitale du district de Lempira est entourrée de montagnes, dont le mont Celaque, le point le plus haut du Honduras. Mais la ville elle-même est construite sur le plat. Ce qui fait que la circulation est beaucoup plus facile pour les piétons et les touque-touques. Y´a juste notre hotel, (oui on est retourné au mème restaurant, Hélène ayant remarqué que les chambres du troisiéme, adossées à la butte, avaient une belle vue sur la ville et les montagnes environnantes) qui est sur les hauteurs, adossé qu´il est à la colline aux limites de la ville. On s´y est promené tranquillement en arrivant vendredi après-midi et toute la journé samedi. Dimanche a été réservé à observer la procession du dimanche des rameaux.

Un campesino et sa fille, endimanchés pour le dimanche des rameaux.

Les gens sont biens accueillants comme les hommes de la brigade de réfection de la route avec qui j'ai longuement parlé de l´art de construire des chemins en pierres. C´est d´ailleurs le contremaître de l´équipe qui a d´abord attiré mon attention sur le caractère sécuritaire de sa ville. Il m´a ensuite fait une confidence: les Canadiens sont bien plus sympathiques que d´autres, selon lui. J´ai eu comme l´impression que le tourisme était en train de devenir une préoccupation pour ¨la gente¨ locale! Pas eu de problème à obtenir l´autorisation de photographier l´équipe de voirie. Le garçon qui vidait sa brouette de ciment a mème gentiment ralenti son mouvement pour être certain que je puisse capter toute l´intensité du moment. Bien fins!

Grand contre-maître des travaux de voirie


Un fort, juste au dessus de nos têtes, à l´arrière de notre chambre. Plutôt un fortin. Deux petits canons, des meurtrières et des tourelles, comme dans les films d´Hollywood. Il a été construit durant la période de guerres civiles et constitue une des attractions touristiques de la ville actuelle. Samedi soir il servait de salle de réception pour une noce. Y´a pas grand chose de mieux qui puisse arriver à un fortin. Son intérêt majeur réside dans le fait qu´il est entouré d´un parc accessible à ¨la gente¨. Un coup d´oeil magnifique sur les couchers de soleil, derrière le mont Celaque. Et les jeunes amoureux s´y retrouvent pour assister au spectacle et faire ce que font tous les amoureux.

Il y a aussi le Musée de la Casa Galiano, une merveilleuse maison coloniale, avec un grand jardin botanique et des explications intéressantes sur la région, sur la population autochtone, les Lencas, leurs mythes, leur artisanat. Mais c´est surtout la qualité de la rénovation des bâtiments qui est remarquable, un projet de l'Espagne. (Une jeune prof d´espagnol qui a déjà travaillé pour Solidarité Sud nous faisait remaquer comment il est curieux que les principaux programmes de collaboration que l´Espagne a mis sur pied avec le Honduras consistent à reconstruire ce qu´ils avaient déjà construit il y a deux et trois cents ans!)

On a rencontré une dame bien intéressante au restaurant Rinconcito Graciano. Lisbeth tente de maintenir la culture Lenca en faisant la promotion des mets et des médicaments de son peuple. Elle nous a entretenu agréablement de sa situation et des nombreux projets qui visent à leur redonner la dignité. Les Lencas sont parmi les peuples d´Amérique qui ont le plus farouchement lutté contre l´envahisseur. Le Lempira est l´unité monétaire du Honduras, en l´honneur du grand chef Lenca qui a mené la lutte contre les Espagnols et qui n´a été vaincu que grâce à un subterfuge des Conquistadores.

Jésus, juste avant son entrée en scène, triomphale.


La procession du dimanche matin m´a fait replonger dans les dimanches des rameaux de mon enfance. Pas mal plus festifs ici. Une procession avec des slogans criés à tue-tête par un meneur de claque. ¨Dame un jota, Dame un E, Dame un S, un U, un S: JESUS, JESUS, JESUS¨! Comme dans un match de foot. Ou encore: ¨Viva el Christo Rey!¨repris en coeur par les participants. Et tout le monde brandissait des vrais branches de palmiers, coupés dans la cour, la veille. Ici on les tresse sur place, en marchant, alors que chez-nous on les achetait, tout tressés d´avance sur le perron de l´église, en sortant de la messe. Mais ce qui était surtout frappant c´était Jésus lui-même, habillé de blanc avec une cape de velours rouge vin et une belle chevelure longue et brune, assis sur un âne. Il semblait avoir chaud sous sa perruque, Jésus.


2008/03/13

Les ruines de Copan, suite et fin

Le marqueur du jeu de pelote est en haut de la pente à la droite. Il s´agit en fait d´une tête de Ara en pierre.



Une des grandes places où se rassemblait le peuple de Copan pour entendre le roi.


Ce qui fait le charme de ce site, ce sont les arbres. Bien entendu c´est parce que les ruines ne sont pas toutes reconstituées.


Un endroit calme, en fin d´après-midi, où il faisait bon rêvasser à l´ombre des arbres en regardant la trentaine de perroquets se promener d´un bout à l´autre du site.

2008/03/10

Le site Maya de Copan

Quelques photos prises par Hélène lors de notre visite du célèbre site Maya du Honduras. Le guide nous a dit que c´est la qualité des sculptures qui fait sa renommée. Un petit échantillon.

Le jeu de pelote rituel

Contrairement aux autres sites Mayas que lón a déjà visités, particulièrement El Tajin, sur les bords du Golfe du Mexique, prés de Veracruz, le site est ombragé, frais et reposant. La chaleur n´y est pas suffoquante.

Le jeu consiste, apparemment à frapper avec les coudes les genoux et les épaules seulement, une balle de latex pesant trois ou quatre kg de manière à la faire rebondir pour frapper les marqueurs au dessus de la pente inclinée, de chaque côté du terrain. Mais en fait il ne s´agit pas du tout de sport, au sens où on l´entend à notre époque. Un rituel. Et le capitaine de l´équipe perdante était sacrifié.

Le sommet d´une des stèles

Elles mesurent environ 4 mètres. La plume orangée est au bout du bâton que le guide utilisait pour pointer les détails les plus significatifs.

Un guerrier reconstitué dans le Musée du site

Ce Musée est un des plus beaux que j´ai vus. Je le classerais au même niveau que le Musée d´anthropologie de Mexico, bien qu´il soit beaucoup plus modeste. Mais il est vraiment impressionnant. On y accède par un tunnel. Obscur. Presqu´impossible de lire les affiches qui nous parlent de l´importance des cavernes dans la mythologie maya. Et à la sortie on y voit, en plein soleil, la reproduction multicolore d´un édifice trouvé entièrement coloré, enseveli sous un tas de gravats. Magnifique. Le Musée est construit autour de la réplique. Sur deux étages. Et le long de chaque mur, les facades des maisons du site sont reconstruites, un peu comme pour les facades des maisons des villages autochtones au Musée des Civilisations de Gatineau.


Le temple reconstitué, au coeur du Musée

2008/03/09

Un mois déjà!

Et notre stage qui est fini!

Il semble qu´on vient tout juste d´arriver. Les stagiaires qu´on commençait à connaitre un peu sont partis. (Quelques jours de repos au bord de la mer avant de retourner jouer de la pelle au Québec.) La petite ville de Santa Rosa de Copan est soudainement devenue beaucoup plus grande.

Santa Rosa vue de notre fenêtre


En fait il n´est pas vraiment fini.

Nous avons décidé, Hélène et moi, de profiter de la possibilité que nous offrait Solidarité Sud de le prolonger plutôt que de partir visiter d´autres coins de l´Amérique Centrale tout de suite. On prolonge notre séjour d´un mois, histoire de pousser un peu plus loin l´expérience. Ça nous fera deux mois au même endroit. Depuis le temps qu´on se dit qu´on voulait voir s´il n´y avait pas une autre manière de voyager!

Les tuiles d´amiante à remplacer par un toit de tôle

Et nous ne sommes pas les seuls à le faire. Hélène va continuer de travailler quatre avant-midis par semaine à l´orphelinat de Mère Teresa. Lise va se joindre à elle. Moi, je vais continuer à donner un coup de main à l´équipe de trois coopérants québécois qui font de l´entretien des bâtiments du Hogar de las Niñas et du Hogar de los Ancianos. Et je vais probablement me joindre à Hélène et Lise pour voir ce que c´est que de travailler avec de enfants abandonnés, durant mes temps morts. Il y aurait aussi une petite possibilité que je puisse aider quelques étudiantes du secondaire qui logent chez soeur Iñes avec leurs travaux d´anglais. A voir!


Hélène en train de Pentaxifier La Campa , petit village à une heure de Santa Rosa.

Plus de cours d´espagnol. Mais un peu plus de temps libre pour écrire à nos amiEs. On prévoit passer nos fins de semaine de trois tours (vous voyez, nous ne sommes pas aux travaux forcés) à explorer la région. On compte bien profiter au maximum de la Semana Santa qui approche à grand pas. Et il semble que les célébrations à Santa Rosa de Copan sont bien intéressantes, même si elles n´ont pas la réputation de celles de Antigua au Guatemala. (Non, Jacques, on ne sera pas à Antigua pour la semaine Sainte. C´est à regret et en toute connaissance de cause qu´on a laissé tomber cette partie de notre projet de voyage. ¿Quizas? Au cours d´une prochaine reincarnation.)