2003/04/29

« Duas et bene pendentes »

Il s’agit encore de testostérone. Cette citation latine signifie : il y en a deux et elles sont bien pendantes. Deux quoi? Deux testicules, bien sûr. Cette citation est en fait la proclamation qui est faite, suite à l’examen, sur un trône percé, que doit subir tout nouvel élu au pontificat catholique. Pourquoi ce test? Parce que pour être pape, pour être infaillible, ça prend des gosses : « Testiculos habet, dignus est papali corona ». C'est donc pour éviter qu’une erreur comme la papesse Jeanne ne se reproduise.

Cette information se trouve dans une chronique intéressante sur le rapport entre les gosses et la spiritualité occidentale, entre les gosses et les canons occidentaux, entre les gosses et le monothéisme. Serge Bouchard, l’anthropologue de service à Radio-Canada et à Le Devoir y montre bien comment le spirituel occidental n’est en fait que du charnel masculin sublimé. A lire pour comprendre ce qui pousse les gens comme Bouchard à vouloir devenir anthropologue, pour comprendre la place de la religion dans la politique, en fait, pour comprendre « l’Occident pour dent » (joli titre du dernier essai du philosophe Alain Badiou qui critiquent les français qui vomissent sur Bush, selon Libération). Un petit extrait pour ceux et celles qui ne sont pas abonnées à Le Devoir :

« La femme est d'autant plus indigne que la dignité consiste à avoir des couilles. Certes, mais encore. Il faut avoir des couilles en or, du genre de celles qui ne servent à rien, surtout pas à ensemencer. La fertilité est impure, même si nécessaire, parce qu'il faut bien reproduire des petits chrétiens, des petits juifs, des petits musulmans. Mais le mâle consacré ne s'abaisse pas à ces vils travaux. Le Pape semonce à coup de bulles, le Militaire semonce à coup de canon. Seuls les humbles ouailles semoncent à coup de semence. Voilà comment fonctionne la Trilogie qui fournit des petits soldats à tous. La femme est un ventre nécessaire, un détour obligé, une machine à faire des fidèles. Ce qui nous renvoie à la tradition de la Grèce antique, pierre angulaire de nos plus hauts savoirs. Mieux vaut en avoir que de ne pas en avoir. »

Un Humvee jaune avec ça?


2003/04/28

Après beaucoup de taponage j'ai réussi à installer un compteur. Reste à le placer à un meilleur endroit. Mais pas encore réussi à installer la fonction "commentaire" pour que les visiteur-es puissent laisser une trace. Dire que je savais tout cela et que c'est à recommencer.

Finalement, après encore plus de taponnage pour déplacer le compteur, j'ai tout perdu -- pas capable de démêler les codes html que j'avais modifier. J'ai donc dû trouver un autre gabarit et recommencer à jouer dedans pour l'adapter à mes besoins et voir comment ça marche et trouver comment installer à nouveau un compteur. Tite vie...

2003/04/27

Connaissez-vous Blanche Garneau?

Un bon sujet de roman/film/télésérie. Tous les ingrédients d'un thriller politique: sexe, violence, scandale. Ça se passe en 1920. Le 28 juillet un enfant trouve le cadavre de Blache Garneau dans le Parc Victoria à Québec. Elle a été violée et assassinée. L'enquête traîne en longueur. Le Devoir et le "The Chronicle" sont condamnés à payer une compensation financière à Alexandre Tascherau, premier ministre du Québec d'alors, pour avoir laissé entendre qu'il fait de l'obstruction à la justice. En 1922, John H. Roberts, directeur de "The Axe", reprend l'affaire et est sommé de se présenter à la barre du parlement pour expliquer sur quoi il base ses accusations d'obstruction à la justice en vue de protéger deux députés. Il est condamné et passe une centaine de jours en prison. Ce qui provoque des manifestations, mais n'empêche pas la réélection des libéraux de Tascheraux.

Je ne sais pas encore si on a élucidé cette affaire. Je continue l'enquête.

2003/04/24

« Ne SRAS pas laid, SRAS très laid », du moins à Toronto.

Depuis l’arrivée de ce nouvel acronyme (SRAS) --il ne s'agit pas du Service régionale des admissions des Cégeps du Saguenay-Lac-St-Jean-- et son pendant anglais (SARS), --il ne s'agit pas du South African Revenue Service-- le seul véritable qui compte à en croire les experts médicaux que j’entends aux télés et radios franconphones depuis quelques jours, je me demande quels sortes de nouveaux jeux de mots on va pouvoir bâtir.

Ce matin Jean Dion a poussé une tentative, mais qui ne va pas assez loin, il me semble. «... SRAS (ainsi nommé en raison de sa proximité onomatopéique du raclement de gorge), » écrit-il. Le titre de cette entrée n’est pas très fort non plus. (C’est bien sûr que tout le monde a reconnu le verbe être au futur.)

En anglais il y aurait peut-être plus de possibilités avec le « ars » qui, tout le monde sait, s’est transformé en « ass » avec le temps, aux States. D’où le très beau slogan publicitaire de cette nouvelle guerre contre la mondialisation virale : « Let’s kick some sARS ». Ça ferait très bien si, en plus, l’infirmière qui l’éructe de façon agressive, comme il se doit dans toute guerre, sort, de façon tout aussi agressive, d’un Humvee stationné devant l'hotel de ville de Toronto. (En plus ça indiquerait que la femme aussi est porteuse de testostérone.) J'ai hâte de voir ce que The Onion va faire avec "SRAs" ;0)

Cette nouvelle maladie, en pays bilingue comme le Canada, est palidromique. SRAS/SARS, la version francophone. SARS/SRAS, la version avec dominante anglophone. T'as beau viré ça de tous bords tous côtés, c'est un palindrome. Je parie que c'est même là la clé qui va nous permettre de trouver un vaccin. Faut pas rire. Krick et Watson ont déjà prouvé que le palimpseste existe au niveau moléculaire.

Si vous avez des suggestions de bon jeux de mots SARScastiques, n’hésitez point à me les courriéler. Je vais envoyer les meilleurs à Jean Dion. Vous courez la chance d'être publié dans Le Devoir.

2003/04/23

Du Proust zen

J’apprends dans Le Devoir de ce matin qu’aujourd’hui aussi est jour de fête : celle du livre. Ce matin, Pierre Bourgault et Marie-France Bazo ont fait l’éloge de A la recherche du temps perdu pour souligner l’événement.

Moi pour fêter le livre j’irais dans une direction toute autre : une série de quatre petits livres (environ 125 pages chacun), tout simples. Des poèmes haiku en prose, comme j’ai lu quelque part sur Internet. Aki Shimazaki est l’auteure. Une japonaise qui vit à Montréal et qui écrit en français. Elle publie chez Leméac/Actes Sud, mais n'allez pas voir leur site, c'est plutôt poche, allez plutôt à la bibliothèque municipale. Des titres qui sont aussi des noms de fleurs : Tsubaki, Hamaguri, Tsubame et Wasurenagusa. Je vous laisse deviner de quelles fleurs il s’agit. En trois pages on plonge dans l'abîme des secrets les plus profonds de ces personnages accablés par la modernité, la guerre, la bombe atomique, mais aussi par le poids de la tradition, par le conservatisme. Un point de vue tout à fait inusité sur l’Occident. « Ça c’est exotique, hein Maurice! ».

J’ai lu le dernier, ensuite le premier. Je lirai les autres dans le désordre aussi, je crois. Mais je suggère de les prendre dans l’ordre. Pourquoi pas? C’est un peu comme pour Proust, ça n’a pas vraiment d’importance, si on se fie plus à Bazo qu’à Bourgault, mais ça en a quand même une grande, si on se fie plus à Bourgo qu’à Bazault. Bon, vous ferez bien ce que vous voudrez!

2003/04/22

Wo les moteurs

Aujourd'hui c'est la fête à Gaïa. On demande de ne pas faire fonctionner son auto de la journée. Au Québec l'accent est mis sur l'eau. Jacques Languirant nous demande de "prendre le temps de réfléchir à ce que représente l'eau". J'ai donc un peu triché en prenant l'auto pour aller chercher un 18 litres d'eau à l'épicerie. Et pourquoi pas un peu de rappini itou, tant qu'à faire tourner le moteur. J'espère qu'on ne passera pas trop de remarques! J'ai quand même réfléchi beaucoup tout au long de l'opération.

2003/04/15

Toute proportion gardée

Ce fut effectivement une grosse soirée, hier soir. Je ne parle pas du film de M. Moore: trop fort! Il faudra que j'y revienne. Mais les élections parzemp...

Les libéraux ont effectivement pris le pouvoir. Reste que c'est encore scandaleux comment le mode de scrutin prive une bonne partie de la population d'une représentation à l'Assemblée Nationale et donne à une autre partie de la population une sur-représentation. Le pourcentage des députés libéraux et péquistes est beaucoup plus grand que le pourcentage des votes que ces partis ont obtenu. C’est le contraire pour tous les autres partis : l'ADQ: près de 20% du score et seulement 3% des députés. L'UFP a 40 561 votes et pas un seul député. Les verts, les "poteux", les chértiens, les marxistes-léninistes et tous les autres de même. Pour comprendre les causes de ce vol d'élection, voir le texte de Paul Cliche dans Le Devoir du 12/13 avril. Vivement la proportionnelle ;0)

Ce qui m'a le plus surpris, au cours de la soirée, à part le fait que ce soit Mario Dumont qui ait obtenu le meilleur score pour le quizz de l'Infoman, ce fut les discours des 3 chefs de partis, une fois les résultats connus.

Landry avait l'air heureux d'être rendu "chef de l'opposition": son programme semblait déjà tout tracé. Il nous prédit que le PQ va redevenir, la prochaine fois, le parti du changement !?!

Charest a été courtois au point de dire qu'il était heureux d'être le leader d'un gouvernement du "Parti Québé..."!!!. Il a tout juste eu le temps de se ressaisir, avant que le « quois » ne sorte. Curieux! On venait tout juste de le voir grimacer, toujours à L’Infoman, lorsqu’une de ses candidates a répété, à deux ou trois reprises, qu’elle était heureuse d’être candidate du « Parti Québécois »! C'est sûrement le plus bel acte manqué/lapsus politique depuis qu’un certain député créditiste a perdu son dentier en direct devant des milliers d'électeurs suspendus à ses lèvres.

Dumont avait les yeux bouffis à force de pleurer la défaite, j'imagine. Mais il a quand même été très "viril". Pas une larme n’a été versée devant les caméras. Ce qui est mieux que ce que la majorité des sportifs/politiciens est capable de faire lorsque le temps est venu de prendre sa retraite. Manque de testostérone?

Sommes toutes, une passation du pouvoir pas mal plus "douce" qu'en Afghanistan, qu’en Irak, que même aux "States", abstraction faite de l'injustice liée au mode de scrutin.

2003/04/14

"Quillant pour Colombine"

Grosse soirée en perspective: 15h "Bowling for Columbine" au ciné-club du Cégep de Chicoutimi, 17h30 L'Infoman pour la bilan de la campagne électorale, ensuite Berni de Rome pour les résultats des élections à la télé et sur le ouèbe

2003/04/13

Non au virage à droite

Foglia ne va même pas voter. Courtemanche nous suggère de voter pour l'homme, pour le meilleur candidat. Descoteaux appuie le PQ avec des réserves. La Presse, le PLQ, sans faire aucune réserve. Serge Cantin refuse de se plier au "chantage de la dernière chance" que brandit Pierre Brougault et propose de ne pas voter PQ mais UFP, parce qu'avec le PQ il n'y a pas grand chance de faire l'indépendance. Lavallière continue de penser qu'il faut voter UFP, peu importe le candidat, pour faire comprendre à tous les partis que ce n'est pas à droite qu'il faut virer, même si cela est autorisé partout (sauf à Montréal) depuis aujourd'hui.

(Si je ne donne que le lien pour l'article de Cantin, ce n'est pas parce qu'il est le seul à voter comme je pense qu'il le faut, mais bien parce qu'il est moins connu et qu'il publie dans un canard (eh que Jean Dion va être content: une parenthèse dans une parenthèse et un beau mot français de France) que je ne connaissais même pas, avant que J. B. ne me mette sur la piste de Vigile.net, "le seul quotidien québécois indépendantiste".)

2003/04/12

"En pissant ..."

Courriel-ouvert à Josée Blanchette à propos de sa chronique C'est la vie!: L'autre versant de SOI La quarantaine sans mise en quarantaine dans Le Devoir (2002/04/11).

"Madame

Avez-vous vraiment écrit ceci dans votre chronique de vendredi passé? : "En pissant, c'est loin d'être terminé, ces maladies contagieuses et ces quarantaines pour éloigner les brebis galeuses ..." Je me demande si Robert Lévesque est encore à l'oeuvre dans les arcanes de la rédaction de Le Devoir, semant des petites coquilles scabreuses ici et là. A moins que ce ne soit un jeu de mot qui m'échappe, la graphie d'un accent montréalais que je n'arrive pas à identifier? Vous pouvez me mettre au parfum?

En passant, Victor Hugo avait beau dire "de la quarantaine que c'était la vieillesse de la jeunesse", dans "mon livre à moié" quarante ans c'est plutôt la jeunesse de la vieillesse."

Voilà! Il fallait tout de même que quelqu'un le dise, non?

2003/04/11

Le 14 avril. Je vais voter UFP

J'ai hésité longuement, pensant que je devrais peut-être "voter stragtégique" ou "utile", voter PQ, face à la menace adéquiste, à la montée de la droite. (La dernière fois que j'ai voté PQ c'est en 1970, je crois. Depuis j'ai toujours annulé, sauf une fois où j'ai voté pour moi-même, candidat du PCO, en 1980, je re-crois, - pas le temps de vérifier les dates.) Faut dire que la démarche du collectif de Françoise David m'a fait hésiter sur la façon de contrer la droite.

Suite aux dernières élection partielles, un vent de panique s'est levé dans les milieux "progressistes". D'où l'idée de D'abord solidaire: évaluer les partis, les candidats, sur la base d'un critère: le souci du bien commun. Ça me semblait une bonne idée. Mais la comparaison des programmes, items par items, laisse de côté un aspect essentiel, il me semble, à savoir le projet politique global des partis. (Si on avait un mode de scrutin proportionnel on n'aurait pas besoin de se casser la tête pour voter stratégique.) En plus, les programmes peuvent aussi n'être que de la poudre aux yeux: comme la-dite"proportionnelle" qui est au programme du PQ depuis ses débuts et qui n'est toujours pas encore réalisée. Tout le monde sait ce que vallent les prommesses électorales, face à l'exercice pratique et quotidien du pouvoir : "Read my lips", disait l'autre. Donc se demander quel parti a le plus à coeur le bien commun, même si c'est valable, n'est pas très utile pour savoir pour qui voter concrètement, du moins si on s'en tient aux 3 "grands" partis. Si on inclue l'UFP dans les choix possibles, alors c'est évident que c'est le parti qui satisfait le mieux ce critère.

Mais est-ce utile de voter UFP dans Jonquière où il n'y a qu'un candidat prête-nom, alors qu'il semble bien que c'est la candidate libérale qui va l'emporté (du moins si on se fie à l'analyse du politologue Marcel Boulais, à la radio régionale de la SRC, hier après-midi, qui ne s'appuie pas sur des sondages, puisqu'il n'y en a point, mais sur une analyse des campagnes des divers candidats). En fait où serait la catastrophe? Le projet souverainiste n'est pas vraiment à l'ordre du jour: on a l'impression que les militants font semblant d'y croire pour se motiver à "faire sortir le vote". La sociale-émocratie du PQ est à peine différente de celle du PLQ. Bourassa se définissait comme un social-démocrate; Charest l'est probablement un peu moins, m'enfin, il n'y a pas grand différence dans le soutient aux entreprises. La privatisation de la santé est déjà amorcée avec le PQ. De toutes façons, il va falloir "se mobiliser contre le PQ, si jamais il est réélu", pour s'assurer qu'il ne reniera pas ses engagements "progressistes". Dixit F. David lors de sa tournée régionale la semaine passée.

Alors autant envoyer un message clair: voter UFP pour montrer qu'on veut une véritable sociale-démocratie. Certains pensent annuler? Au moins le vote UFP va être compté dès le soir de l'élection. Un petit avantage.

Lundi soir ça risque d'être serrée, donc. Il y a quelques mois, au plus fort de la vague adéquiste, je pressentais que la réaction progressiste allait faire ré-élir le gouvernement Landry. J'y y ai même investi une couple de huards. Là j'ai de plus en plus l'impression que je vais me les faire "plumer". Combien d'adéquistes? Deux? Pas beaucoup plus j'espère.

Une note sportive pour terminer. L'arrivée des merles est confirmée: hier à 19h27: un a été vu, 2 ont été ouïs. Le tout homologué par moi-même. Le ski de printemps achève.

2003/04/10

Les quatre coins de la table à pique-nique sont maintenant sortis du banc de neige. Deux écureuils ont traversé à toute hâte la 11 au Valinouët. 12 mamans poussaient leur poussette dans les rues d'Arvida. Hier le premier merle de l'année a été ouï, mais cette audition n'a pas encore été homologuée, cependant. "La guerre en Irak n'arrête pas le printemps", comme disait Pierre Bourgault, la semaine dernière à l'émission Marie-France Bazo.

2003/04/09

Pour les amateurs de « trou de cul »

Non il ne s’agit pas d’un site porno, ni non plus d’un site de jeux de cartes. Mais la testostérone y est bien à l’œuvre.

Je ne connais pas l’auteur du site (un certain Robert Bouchard, dit « Ti-boute de St-Louis de France »). Je ne sais même pas si T-boute est l'auteur ou tout simplement le transcripteur de ce texte qui suggère une méthode de défoulement tout à fait testostéronesque. Voyez par vous-mêmes sur sa page personnelle. Pas d’image, que du texte, mais tout y est : la bagarre, le spectacle de la bagarre et la zizanie, semée et organisée pour une bonne cause, comme si l'auteur avait suivi des cours de la CIA et du Pentagon.

Beaucoup plus rigolo que la guerre en Irak tout de même.

Je me demande bien pourquoi Ti-boute a fait parvenir ce texte à la liste d’envoie des BLEUTS POUR LA PAIX? Trouve-t-il que les Bleuets manquent d'humour, de testostérone? Les mauvaises langues vont certainement penser que c’est parce qu’il est/a un ti-boute, justement. Comme ti-Bush?

2003/04/07

Altercation, un blogue de guerre de Eric Alterman sur MSNBC donne 2 deux prix de la meilleure citation du jour (2 avril) à Don Evans, Secretary of Commerce des É-U d’A. Ce Don s’adonne à être, en plus, un des amis avec lequel Bush discute régulièrement. Ce qui donne encore plus de poids à ce Don. Les citations sont tirées du USA Today.

Le prix de la « citation vraiment terrifiante du jour » pour ce petit bijoux : “Bush believes he was called by God to lead the nation at this time.”

Le prix de la citation la plus drôle du jour : “His history degree from Yale makes him mindful of the importance of the moment.”

Quand on sait qu’il n’a obtenu qu’un « C » et que c’est fort probablement grâce aux sous de son père, y’a de quoi rigoler de larmes. Encore un sac à testostérone qui a les "gosses bénites".

2003/04/06

Sacs à testostérone

Baudrillard disait que la première guerre du Golfe n’avait pas eu lieu, puisqu’on ne la percevait que sur les écrans cathodiques : un immense jeu vidéo, irréel : pas de sang, pas de cadavre mutilé etc. Les images qui sortent de nos écrans ces temps-ci ne laissent pas la même impression d’irréalité. CNN n’est plus l’unique source d’images et de nouvelles. On ne voit pas que des images vertes. Les journalistes « en-lités » (embedded) avec les troupes américano-anglaises nous font vivre l’événement en direct. Les chaînes de nouvelles continues sont devenues des pourvoyeurs de « porno de guerre » que les amateurs de vrais « reality shows » consomment/commentent allègrement. C’est ce que constate Jamie Doward dans The Observer d’aujourd’hui en analysant la couverture de la guerre par les chaînes anglaises.

Josée Blanchette , dans Le Devoir de vendredi, voit plutôt la chose du point de vue du téléphage lui-même. Son Namour est passé de coach d’estrade à général d’estrade. Pas moyen de lui faire manquer la guerre : un vrai sac à testostérone, qui salive devant tous ces combats, qui connaît tout de cette guerre. "Mucho macho man".

Est-ce pour ça que les journalistes risquent de se faire tuer, que les soldats acceptent de tuer et de risquer de se faire tuer? Trop plein de testos?


2003/04/05

« Cette guerre est une guerre humanitaire » général Tommy Franks

Dans une entrevue à Le Monde que reprend Le Devoir, Paul Virilo, présenté comme essayiste, soulève l’incongruité monstrueuse d’une telle perspective. Il voit dans cette guerre un grand danger pour l’humanité et pour la mondialisation (curieux n'est-ce pas) :

« Nous évoluons dans un monde forclos où tout retentit instantanément à toutes les échelles et sur tous les continents : la question de la paix et de la guerre, de la vérité et du mensonge, du réel et du virtuel. Nous sommes devant un monde nouveau, pas de doute. La mondialisation entraîne, en corollaire, le risque d'un accident intégral. L'attentat du 11 septembre et cette guerre peuvent servir d'embrayage à un accident mondialisé. Cela peut advenir dans le domaine économique... Cela peut aussi se transformer en une sorte de guerre civile mondiale. »

Et de conclure le philosophe :

« Pour être optimiste en ce moment, il faudrait être singulièrement aveugle. »

Double-yha est devenu, selon lui, « Ubush roi ». C’est donc vrai qu’on est dans la merde.

Comment ne pas lui donner raison?

2003/04/04

J'ai choisi un drôle de "template". Plutôt hallucinant. A changer.
Tentative de journal de bord pour décrire la vie d'un retraité au jour le jour.

Je me demande bien ce qui va sortir.

A+