2003/04/11

Le 14 avril. Je vais voter UFP

J'ai hésité longuement, pensant que je devrais peut-être "voter stragtégique" ou "utile", voter PQ, face à la menace adéquiste, à la montée de la droite. (La dernière fois que j'ai voté PQ c'est en 1970, je crois. Depuis j'ai toujours annulé, sauf une fois où j'ai voté pour moi-même, candidat du PCO, en 1980, je re-crois, - pas le temps de vérifier les dates.) Faut dire que la démarche du collectif de Françoise David m'a fait hésiter sur la façon de contrer la droite.

Suite aux dernières élection partielles, un vent de panique s'est levé dans les milieux "progressistes". D'où l'idée de D'abord solidaire: évaluer les partis, les candidats, sur la base d'un critère: le souci du bien commun. Ça me semblait une bonne idée. Mais la comparaison des programmes, items par items, laisse de côté un aspect essentiel, il me semble, à savoir le projet politique global des partis. (Si on avait un mode de scrutin proportionnel on n'aurait pas besoin de se casser la tête pour voter stratégique.) En plus, les programmes peuvent aussi n'être que de la poudre aux yeux: comme la-dite"proportionnelle" qui est au programme du PQ depuis ses débuts et qui n'est toujours pas encore réalisée. Tout le monde sait ce que vallent les prommesses électorales, face à l'exercice pratique et quotidien du pouvoir : "Read my lips", disait l'autre. Donc se demander quel parti a le plus à coeur le bien commun, même si c'est valable, n'est pas très utile pour savoir pour qui voter concrètement, du moins si on s'en tient aux 3 "grands" partis. Si on inclue l'UFP dans les choix possibles, alors c'est évident que c'est le parti qui satisfait le mieux ce critère.

Mais est-ce utile de voter UFP dans Jonquière où il n'y a qu'un candidat prête-nom, alors qu'il semble bien que c'est la candidate libérale qui va l'emporté (du moins si on se fie à l'analyse du politologue Marcel Boulais, à la radio régionale de la SRC, hier après-midi, qui ne s'appuie pas sur des sondages, puisqu'il n'y en a point, mais sur une analyse des campagnes des divers candidats). En fait où serait la catastrophe? Le projet souverainiste n'est pas vraiment à l'ordre du jour: on a l'impression que les militants font semblant d'y croire pour se motiver à "faire sortir le vote". La sociale-émocratie du PQ est à peine différente de celle du PLQ. Bourassa se définissait comme un social-démocrate; Charest l'est probablement un peu moins, m'enfin, il n'y a pas grand différence dans le soutient aux entreprises. La privatisation de la santé est déjà amorcée avec le PQ. De toutes façons, il va falloir "se mobiliser contre le PQ, si jamais il est réélu", pour s'assurer qu'il ne reniera pas ses engagements "progressistes". Dixit F. David lors de sa tournée régionale la semaine passée.

Alors autant envoyer un message clair: voter UFP pour montrer qu'on veut une véritable sociale-démocratie. Certains pensent annuler? Au moins le vote UFP va être compté dès le soir de l'élection. Un petit avantage.

Lundi soir ça risque d'être serrée, donc. Il y a quelques mois, au plus fort de la vague adéquiste, je pressentais que la réaction progressiste allait faire ré-élir le gouvernement Landry. J'y y ai même investi une couple de huards. Là j'ai de plus en plus l'impression que je vais me les faire "plumer". Combien d'adéquistes? Deux? Pas beaucoup plus j'espère.

Une note sportive pour terminer. L'arrivée des merles est confirmée: hier à 19h27: un a été vu, 2 ont été ouïs. Le tout homologué par moi-même. Le ski de printemps achève.

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