2003/04/24

« Ne SRAS pas laid, SRAS très laid », du moins à Toronto.

Depuis l’arrivée de ce nouvel acronyme (SRAS) --il ne s'agit pas du Service régionale des admissions des Cégeps du Saguenay-Lac-St-Jean-- et son pendant anglais (SARS), --il ne s'agit pas du South African Revenue Service-- le seul véritable qui compte à en croire les experts médicaux que j’entends aux télés et radios franconphones depuis quelques jours, je me demande quels sortes de nouveaux jeux de mots on va pouvoir bâtir.

Ce matin Jean Dion a poussé une tentative, mais qui ne va pas assez loin, il me semble. «... SRAS (ainsi nommé en raison de sa proximité onomatopéique du raclement de gorge), » écrit-il. Le titre de cette entrée n’est pas très fort non plus. (C’est bien sûr que tout le monde a reconnu le verbe être au futur.)

En anglais il y aurait peut-être plus de possibilités avec le « ars » qui, tout le monde sait, s’est transformé en « ass » avec le temps, aux States. D’où le très beau slogan publicitaire de cette nouvelle guerre contre la mondialisation virale : « Let’s kick some sARS ». Ça ferait très bien si, en plus, l’infirmière qui l’éructe de façon agressive, comme il se doit dans toute guerre, sort, de façon tout aussi agressive, d’un Humvee stationné devant l'hotel de ville de Toronto. (En plus ça indiquerait que la femme aussi est porteuse de testostérone.) J'ai hâte de voir ce que The Onion va faire avec "SRAs" ;0)

Cette nouvelle maladie, en pays bilingue comme le Canada, est palidromique. SRAS/SARS, la version francophone. SARS/SRAS, la version avec dominante anglophone. T'as beau viré ça de tous bords tous côtés, c'est un palindrome. Je parie que c'est même là la clé qui va nous permettre de trouver un vaccin. Faut pas rire. Krick et Watson ont déjà prouvé que le palimpseste existe au niveau moléculaire.

Si vous avez des suggestions de bon jeux de mots SARScastiques, n’hésitez point à me les courriéler. Je vais envoyer les meilleurs à Jean Dion. Vous courez la chance d'être publié dans Le Devoir.

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