2003/04/23

Du Proust zen

J’apprends dans Le Devoir de ce matin qu’aujourd’hui aussi est jour de fête : celle du livre. Ce matin, Pierre Bourgault et Marie-France Bazo ont fait l’éloge de A la recherche du temps perdu pour souligner l’événement.

Moi pour fêter le livre j’irais dans une direction toute autre : une série de quatre petits livres (environ 125 pages chacun), tout simples. Des poèmes haiku en prose, comme j’ai lu quelque part sur Internet. Aki Shimazaki est l’auteure. Une japonaise qui vit à Montréal et qui écrit en français. Elle publie chez Leméac/Actes Sud, mais n'allez pas voir leur site, c'est plutôt poche, allez plutôt à la bibliothèque municipale. Des titres qui sont aussi des noms de fleurs : Tsubaki, Hamaguri, Tsubame et Wasurenagusa. Je vous laisse deviner de quelles fleurs il s’agit. En trois pages on plonge dans l'abîme des secrets les plus profonds de ces personnages accablés par la modernité, la guerre, la bombe atomique, mais aussi par le poids de la tradition, par le conservatisme. Un point de vue tout à fait inusité sur l’Occident. « Ça c’est exotique, hein Maurice! ».

J’ai lu le dernier, ensuite le premier. Je lirai les autres dans le désordre aussi, je crois. Mais je suggère de les prendre dans l’ordre. Pourquoi pas? C’est un peu comme pour Proust, ça n’a pas vraiment d’importance, si on se fie plus à Bazo qu’à Bourgault, mais ça en a quand même une grande, si on se fie plus à Bourgo qu’à Bazault. Bon, vous ferez bien ce que vous voudrez!

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