2003/10/22

Dromadaires et rats

Je ne pensais pas que le Rajasthan serait aussi faunique.

Hier, notre dernière journée à Pushkar, on ne pouvait laisser passer l'occasion d'une première promenade dans le désert en dromadaire. Cela aurait été une offense à la capitale mondiale du commerce dromadairien. Nous voilà donc, vers les 16 heures, en train de jouer à Laurence d'Arabie. J'ai aimé cela beaucoup plus que de jouer au maharaja à dos d'éléphant, même si j'ai eu plus de problème avec le chameau qu'avec le pachyderme.

Celui d'Hélène se nommait Raju. Calme. Serein que le sien. Le mien c'est strong>Pilot! Un jeune fringuant, la tête en l'air et le grognement rapide. Il fallait d'abord monter en selle. Pour ce faire il fallait que le dit dromadaire consente, avec l'aide de son maître, à s'agenouiller, même à s'a-plat-ventrer, ce qui ne fut pas facile. Mais quand même possible. Une fois en scelle, il faut savoir que ces bêtes vont finir par se lever debout. Ce qui se fait par étape: d'abord le devant, ce qui projette le "cavalier" vers l'arrière. Ensuite c'est l'arrière qui monte et c'est alors vers l'avant que le dit cavalier est propulsé. Le tout en un quart de seconde. Je sais maintenant exactement comment cela se passe, puisque mon jeune Pilot m'a fait le coup de la descente et de la remontée au moins vingt fois pendant l'excursion qui a duré environ deux heures. Je me sentais comme un fouet manié par un cornaque dément.

Pendant les 20 premières minutes, il n'arrêtait pas de grogner, comme le font les dromadaires. Sauf qu'il tournait toujours la tête vers moi, comme s'il voulait me mordre. J'avais beau demander au proprio, ce qui se passait, celui-ci faisait semblant que tout allait bien et que ce n'était que parce que mon Pilot était jeune et fringuant. Jusqu'à ce que Pilot se couche une fois pour toutes, visiblement décidé à na pas aller plus loin. Alors le maître décide de regarder à la selle pour voir s'il n'y aurait pas un problème. Après avoir ajouté un coussin de plus les grognements ont cessé et j'ai pu profité d'une petite ballade dans le désert, à la tombée du jour, avec Hélène, qui elle aussi avait des problème de selle, mais pas de chameau.

Une très agréable promenade. Un paysage semi-désertique en fait. En banlieu de Puhskar. Des arbres, des arbustes, du sable. Et puisque Pushkar est dans une cuvette, les montagnes, tout autour viennent délimiter l'horizon. Le soleil couchant ajoutait des teintes de rouges aux verts de la flore et aux jaunes du sable. (Commentaire de la correctrice : les couleurs sont-elles invariables? Qui peut m'aider?) Cette région est cultivée grâce à l'irrigation. Il y a du bétail: buffles, vaches, chèvres. Des gens nous saluaient, nous les touristes en nous disant tout ce qu'ils savaient en anglais: hello, good bye, etc.

Il y a deux choses qui font que le dromadaire est un moyen de transport plus agréable que l'éléphant: la démarche et l'allure.

Le fait que les dromadaires marchent comme des girafes et non pas comme la majorité des quadrupèdes leur donne un mouvement moins brusque pour celui qui est en selle. Les deux jambes d'un même côté avancent à peu près en même temps. C'est donc moins saccadé. Ce qui leur donne l'allure de ballerines, en plus. Même quand il traînent des charges monumentales, le dromadaire reste toujours éléguant.

Brèfle, ce fut tripant! Une préparation pour l'excursion de deux jours que nous voulons faire à Jaiselmer

Nous sommes maintenant à Bikaner, capitale du district du même nom. Plus on s'éloignait de Pushkar, plus le paysage devenait désertique. Ici on passe la gratte pour enlever le sable des routes, comme chez nous on enlève la neige.

25 km avant Bikaner il y a le temple de Karnimata à Deshnok. Ce temple est un hommage aux rats. Il y en a partout. Les gens leur apportent de la nourriture que les prêtres coupent et offrent aux rats. Ensuite, les pelerins se partagent ce qui reste de la bouffe. La légende veut qu'un sort ait été jeté sur la population de la ville par une déesse méchante. Tous les morts doivent être réincarnés en rats. On comprend alors pourquoi on les aime tant ces bestioles qui sont détestés par le reste de l`humanité. Les gens les traitent comme leurs ancetres! J'ai visité. J'ai pris des photos. Je n'ai pas partagé le lunch... Helene a renonce a la visite du temple et prefere aller boire un tchai a cote. D'autant plus qu'il faut toujours enlever nos chaussures pour entrer dans un temple hindou. Et les rats marchent sur nos pieds...

Yanick signalait dans son commentaire du 21 octobre qu'il avait fait une mise à jour de la carte de notre voyage. Les premiers jours de notre périple au Rajasthan sont tracés sur une deuxième carte. J'encourage tous les visuels et les autres aussi, à y faire un tour. Je me demande bien où tu trouves toutes ces icônes, Yanick. Est-ce que tu les dessines toi-même?

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