2003/10/13

Delhi bis

Notre voyage de Manali s'est bien deroule, autant que faire se peut, comme on dit. Mais 15 heures d'autobus, meme deluxe, ca rentre dans le corps. Pourtant cette fois on n'avait pas les sacs a dos dans les jambes. En plus j'avais des bouchons pour les oreilles, un masque pour les yeux et un mouchoir sur la bouche pour limiter la quantite de poussiere dans mes bronches. (Prade, le guide qu'on a rejoint a Manali trouvait que je ressemblais a Batman! Je me sentais plutot comme un polichinelle.)Je n'ai pas la bosse des voyages nocturnes. Ce qui fait que rendu a Delhi, vers 8h du matin, je n'etais pas de tres bonne humeur. On a beau avoir une assez belle chambre au Metropolis Touris Home avec l'air climatise et l'eau chaude pour un prix raisonnable, je n'arrive pas a me remettre d'aplomb. Meme qq heures de sommeil ne sont pas venus a bout de mon impatience. Ce n'est qu'en fin d'apres-midi que j'ai retrouve le plaisir de voyager en Inde.

Notre nouvelle chambre est situee en plein coeur du marche le plus frequente de New-Delhi, Pahar Ganj. Lors de notre premiere visite, on avait trouve l'experience d'un aller-retour sur la rue Main Bazar assez traumatisante. On ne pouvait rien acheter meme si je me cherchais des vetements de voyage: on avait peur de se faire voler. Les mendiants, particulierement les lepreux nous inspiraient de la pitie et un sentiment d'impuissance et de peur. Bref c'etait le choc. Maintenant on dirait qu'on a appris a ne regarder que ce qui est interessant, beau, surprenant. Les mendiants, on les voit encore mais ils ne provoquent plus les memes emotions. On se permet de leur donner des Rs, sans crainte de se faire harceler par des hordes d'enfants. En fait j'ai commence a calquer mon comportement sur celui des indiens qui ne se laissent pas impressionner par les mendiants mais qui restent compatissants. Comme disait Pradee, qui a eu souvent a "ramasser" des touristes quebecoi-ses boulverse-es par la misere rencontree dans la meme rue, "You can't give Rs 100 to every beggar without becoming yourself a beggar!" Parce que ce n'est pas les mendiants qui manquent, ni la pauvrete.

Si la premiere fois on ne pouvait pas acheter, la on s'est repris. Je cherchais des lunettes fumees pour remplacer celles que j'avais perdues. J'ai fini par m'acheter une paire de lunettes ajustee a ma vue, de modele Silhouette, comme Helene s'etait achete tout juste avant de partir. Elles sont utra-legeres. On dirait qu'on n'a rien dans le visage. Je les ai achetes parce qu'elles etaient la moitie du prix qu'Helene a paye a Jonquiere! J'ai bien hate de les avoir, parce que ma vue a change. Je ne suis plus capable de lire la carte dans le Lonely Planet, tellement ma presbytie a progresse. Je devrais pouvoir les lire, des cet apres-midi.

Demain on part pour le Rajasthan. On commence par une visite au Taj Mahal, qui n'est pas au Rajasthan, mais qu'on a bien envie de voir. De puis le temps qu'on voit les photos.

Parlant de photos, je n'ai pu trouver de cafe internet capable de faire le transfert, dans le quartier ou nous sommes. Peut-etre serons-nous un peu plus chanceux dans quelques jours.

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