2003/10/31

Diwali ou Noël au Rajasthan

Le 25 octobre était jour de fête en Inde. Diwali est l'équivalent de Noël et du jour de l'an, en une seule journée. On l'a fêté à Jaisalmer, la veille de notre safari. On s'y préparait depuis quelques jours déjà.

Vu qu'on pensait à une similitude avec Noël plutôt qu'avec le Jour de l'An, on avait acheté des petits cadeaux et des sucreries pour nos deux compagnons de routes. (On leur a donné un petit collier aux vertus magiques que nous avait recommandé un gourou de Pushkar, le jour de notre bénédiction. Mais comme il fallait renoncer à l'alcool et à la viande, nos compagnons étaient eux aussi plutôt hésitants. On a donc penser leur offrir des colliers protecteurs pour alcoolique/carnivore anonyme, bénis par un gourou un peu retors. On a bien rigolé au cours du souper à ce sujet.)

Mais le principal des préparatifs a été concentré sur l'achat de feux d'artifices. On a commencé à en acheter à Jaipur! Et comme notre hotel, le Paradise Hotel est situé sur les palissades du fort, on pensait que ce serait assez spectaculaire de faire sauter nos pétards et nos feux sur le toit de l'hotel. Et ça été magnifique!!! Pradeep est resté un vrai "gamin", comme disait les françaises que le regardaient aller d'un pétard à l'autre. Il nous en a donc mis plein la vue et les oreilles. On en a fait sauter pendant un bon 30 minutes. Et on a regardé ceux de la ville pendant un autre 30 minutes. Le reste de la nuit a été passé à essayer de ne plus les entendre!

Cette fête est celle de la nouvelle année lunaire hindoue. Dès la tombée du jour, chacun se retire dans sa maison pour faire des prières pour implorer la déesse Laxmi. On allume des lampes et des bougies qui place aux 4 coins de la maison et, en fait, tout autour de la propriété. Ces lumières servent à la guider vers l'intérieur pour que la maison soit prospère tout au long de la prochaine année.

Un spectacle assez extraordinaire, du haut de ce fort magnifique qui date du XIVe siècle. A nos pieds toute la ville illuminée. Au loin dans le jour on voit le désert. Au lever du soleil c'est magnifique, surtout à travers les fenètres aux arabesques persanes. Les feux d'artifices sont très différents de chez nous où c'est toujours quelque chose d'organisé publiquement. Ici c'est l'initiative privée bord en bord. Ce qui fait que les feux jaillissent un peu partout, quand bon leur semble, sans plan, sans musique, sans foule qui fait des ooohhhh! et des aaaaahhhhh! quand c'est vraiment impressionnant. Ici chacun y va selon ses moyens et son inspiration. Et ça dure toute la nuit. Et ça dure en fait toute la semaine. Dans le jour les enfants passent leur temp à faire péter des bombes de toutes sortes de calibres. Quelques'unes presqu'aussi dures pour les tympans qu'un concert d'Éric Lapointe, surtout quand elles étaient bien placées, entre deux murets de l'enceinte du fort.

Le lendemain de la fête c'était pour nous jour de safari. Les gens qu'on rencontrait nous disaient encore "Happy Diwali" et les enfants des oasis faisaient eux aussi sauter des pétards de différents calibres. Coucher dans le désert, après le coucher du soleil, on voyait les feux d'artifices que les gens du village situés à plusieurs kilomètres lançaient pour saluer la nouvelle année en rivalisant avec les étoiles filantes. A un certain moment on a presque eu peur, n'étant qu'à une trentaine de kilomètres du Pakistan, en piquant à travers le désert du Thar. Mais on nous a vite rassuré et on a pu continuer à regarder les étoiles en toute sérénité.

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