2014/05/01

Un dimanche parfait à Granada



Nous sommes arrivés à Granada fatigués, affamés et surtout très bougons! Le voyage en autobus de Cordoue à Granada avait pourtant été très agréable : 3 heures de paysages magnifiques, de petits villages blancs surmontés de castillos ou de petites forteresses, des champs d'oliviers à perte de vue, parfois un troupeau de chèvres; et tout à coup la Sierra Nevada enneigée qui brillait au soleil.

Photos prises de l'autobus. Un village fortifié:


Un troupeau de chèvres à l'entrèe d'un village :


La Sierra Nevada au loin, parmi les vergers d'oliviers :


Mais ça s'est gâté une fois rendus à Grenade. Nous avions rendez-vous avec la dame anglaise qui nous loue notre logement pour 2 semaines, à la fin de l'après-midi. Mais je n'avais pas escompté le trafic lourd de la fin de la semaine en entrant à Grenade; ce qui fait que nous sommes arrivés plus tard que ne le disait l'horaire d'autobus. On était serrés! Pas le temps de manger! De plus, le terminus est éloigné de la ville. Il a fallu prendre un autre autobus (municipal) pour se rapprocher de l'appartement, et ensuite, marcher environ1 ou 2 kms avec nos valises à roulettes dans des petites ruelles pavées de  galets et séparées par des escaliers. On s'est perdus; plus on essayait de faire vite, plus on était bougons! (je passe sous silence nos discussions autour de la carte!) Quand on a finalement trouvé la rue de l'appartement, on était une demie heure en retard. Pas de Madame anglaise à l'horizon! (Les Anglais sont ponctuels!) En plus, il n'y a pas de numéro au-dessus des portes, donc on ne peut pas sonner pour trouver notre logeuse. Rien à faire d'autre que de chercher un téléphone public pour la rappeler. Retour dans les petites ruelles et les escaliers à la recherche d'une boîte téléphonique, rare ici comme partout ou tout le monde a son cellulaire!

Un exemple de ruelle/escalier :


On a finalement rejoint la dame, pris possession de l'appart. Il fallait ensuite faire des courses pour avoir de quoi boire et manger pour le lendemain : les supermarchés espagnols ne sont pas ouverts 24/7 (et c'est tant mieux d'ailleurs!). À 21h, on s'est assis chacun sur un fauteuil et on a dépompé. On était crevés et on a décidé qu'on faisait rien le lendemain. Repos, lavage et lecture. Même si on n'avait pas vu grand chose de la ville!

Édouard devant la porte de l'appartement :


Mais quel bonheur le lendemain. Il fait un temps magnifique. Pas un nuage; il doit faire 13 la nuit et ça monte à 27 le jour. Toujours un petit vent. Notre quartier est tranquille et plein d'arbres, tout plein de chants d'oiseaux le matin. Le logement est moderne et confortable. On est au rez-de -chaussée mais il y a une terrasse au 4ème et un ascenseur pour s'y rendre. On a une petite cafetière italienne, du bon café, de la bonne huile d'olive et des tomates pour déjeûner. Après avoir étendu notre lavage sur un séchoir sur le patio, on est allés faire un tour dans le parc à côté de la maison. Le Campo del Principe. C'est tranquille et boisé, rempli de familles et d'enfants. Dans l'air flotte de la mousse d'arbre, blanche, un peu comme de la neige de pissenlits. (Ça fait penser à Amarcord). Il y a des petits bars autour. On prend un verre de rioja et le tapa de jambon serrano vient automatiquement et gratuitement avec! Les gens ont l'air de bonne humeur. On apprend qu'ici aussi le printemps a été tardif; il commence tout juste à faire beau et tout le monde en profite.

Après la sieste, on décide d'aller souper dans un des petits bars qui entourent le parc. Il doit y avoir du monde quelque part qui pratique du flamenco. On ne les voit pas, mais on entend le rythme des claquements de main. Je me dis que ce sont des enfants : la chorale de l'Alhambra! (Sais pas s'ils ont un Gregory Charles!)

C'est vraiment La Dolce Vita, retour à Fellini!

Le repas au bar près de chez nous, Atun y Verduras a la plancha :


La mousse qui s'accumule sur les tuiles du patio :


Détail insignifiant :

C'est incroyable à quel point tout est barré ici. Pour rentrer chez nous, on débarre la porte extérieure, qui donne sur le patio, puis la porte de notre appartement. Si on veut aller sur la terrasse, une autre porte barrée donne sur la partie ou se situe l'ascenseur. Rendus au 4ème, la terrasse est fermée par une porte barrée et sur la terrasse, il y a une section, barrée aussi, pour laquelle nous n'avons pas la clef. Et quelles barrures! Voici la fermeture, à quadruple tour, qui ferme notre appartement! Édouard a les poches pleines de clefs, dont une qui semble tout à fait moyenâgeuse!


L'eau de Granada est délicieuse, presqu'aussi bonne que celle qu'on boit au chalet de Christiane et Robert.




4 commentaires:

Anonyme a dit...

Ça donne le goût d'y être avec vous!! Bons souvenirs de notre séjour ensemble à Granada, Nicaragua. Prenez-en une à notre santé!!
Christiane et Robert

Unknown a dit...

Que de bon temps! Profitez en bien! Alain

Edouard a dit...

En effet Christiane. De bons souvenirs de Granada et de Léon. On a hâte de vous revoir.

Edouard a dit...

On fait notre gros possible, Alain. Au plaisir.