2014/05/08

L'Alhambra, pour en finir avec Granade



L'Alhambra, un des trois sites les plus visités en Espagne. On a réservé nos billets par Internet au mois de février. En plus, on avait dix jours possibles et on n'a pu avoir des billets que pour notre neuvième jour. Tout le reste était déjà réservé. Et il ne nous restait plus que de 19h à 20h pour visiter le joyaux de l'Alhambra, les Palais des Nasrides. Assez frustrant, comme on l'a appris à nos dépens : à 20h pile les gardiens ont commencé à pousser tout le monde vers la sortie en nous disant qu'ils avaient faim. Ce fut quand même une visite très impressionnante.

C'est un site immense. Une ville en fait. Une forteresse, avec ses tours et ses dédales des palais de toutes les époques, depuis le Moyen Âge jusqu'à tout récemment, des jardins, une maison d'été. Érigé sur le sommet de la colline avec la ville de Granada à ses pieds et à ses côtés. Deux rivières traversent la ville, dont une, le Darro qui a creusé un canyon  qui rendait la fortification des palais plus facilement érigeable.

On y est allé à trois reprises pour visiter toutes les parties gratuites, dont le palais de Charles V (style Renaissance) qu'il n'a jamais habité et qui a été abandonné suite à des tremblements de terre dans la région et à toutes sortes de problème politiques. Allez voir ça sur les Internets, c'est très intéressant itou. Et notre dernière journée on y est allé tout le temps que nous permettait notre billets, soit de 14h à 20h. Une fin grandiose pour notre séjour à Granada.

Des photos, surtout. Je vous fais grâce des informations de style guide de voyage, sauf sur un petit détail, les céramiques. J'ai trouvé une réponse à ma question sur les problèmes insurmontables que j'imaginais concernant la création de ces magnifiques mozaiques déjà à l'Alcazar de Séville.

D'abord les photos


De deux à cinq on a visité le Generalife. Une maison d'été à deux pas des Palais, en fait. Je crois qu'il ne fallait pas trop s'éloigner de la maison: qui va à chasse, perd sa place est probablement un proverbe arabe.


Le cyprèes, vu de pas trop près, est un arbre magnifique.


Surtout quand les nymphes les cotoient.


Et que l'eau les reflete.


Les terrasses autour du palais d'été sont magnifiques. d'immenses terrasses, aménagées pour être symétiriques dans presque toutes les directions. Dommage que notre Kodak ne pouvait saisir que le plan linéaire.


Voici le dit chalet d'été ou le sultan se détendait. (et ou Isabelle a fait ouvrir des arches avec vue sur le paysage).


La gestion de l'eau est capitale ici. On est sur une butte. L'eau vient de plus haut. Les architectes ont pensé à un escalier d'eau. L'eau sert de rampe et ne coule pas en cascade, comme je pensais qu'elle le ferait. Surprenant.


Et pour quitter les lieux, une haie d'honneur faite de lauriers.

Après un repos dans les jardins, tout près de la section archéologique, qu'on explore pour dégager des bâtiments de la vieille ville, on s'est attaqué à la forteresse et à la tour. 


A gauche le Sacromonte, le quartier gitan de Granada.


L'emplacement des habitations de la garde du fort.


Idem, mais vu de la tour.


Granada vue de la Tour.


Et vue du devant de la Tour.


Et, fianlement, avant les Nasrides, le Palais de Charles V. Une autre façcon d'illustrer l'importance des mathématiques. Un immense cube, donc un carré, à l'extérieur. À l'intérieur un cercle. Une sorte de quadrature du cercle. Ce qui donne des escaliers, dans les coins de la bâtisses, assez fascinants. Mais  les photos sont plutôt moche. Donc à plus tard.


Une longue pause, avant de se rendre aux Palais des Nasrides, endroit idéal pour un autoportrait.


On a eu de la difficulté à saisir la beauté de ces arches moulées avec notre petit appareil.


Et quand la lumière entre par le toit, c'est carrément magique. (Un des seuls bénéfices d'avoir visité le site en fin de journée.)


La plaza des lion a été visitée en vitesse. Mais on a quand même eu le temps de se rendre compte que les lions étaient des lionnes. Peut-être pas si chauvins que çca les Nasrides.


La céramique qui m'étonaient tant à Séville porte un nom: Alicado. Il vient de l'outil utilisé pour tailler la céramique selon les formes voulues. (Malheureusement il n'y avait pas de photo de cet instrument, et je n'ai pas encore cherché sérieusement à voir de quoi ça avait l'air.) Mais on expliquait comment on arrivait à assembler des miliers de petits morceaux de céramiques, sur un plan vertical, un mur, de façon à créer des formes récurrentes, semblables et toujours un peu différentes qui se reproduisent à l'infini.


Relativement simple la solution des artisans arabo-musulmans: tout se fait au sol. On dessine le motif. Ensuite on coupe les céramiques pour les placer sur la maquette, face contre terre. On enduit le tout de plätre, laisse sécher et on fixe au mur. Il y avait aussi toutes sortes de belles explications philosophiques sur la façon dont cela permettait de représenter la grandeur et l'infinité de Dieu, sans personnification. Je vous en fais grâce. Un jour, autour d'une bière, si ça vous chante je pourrais vous en glisser une mot. En attendant il y a toujours les Internets.

Demain la mer!

É.

Quelques détails insignifiants :
Les jardins sont extraordinaires. Je comprends pourquoi on a pu comparer Grenade et l'Alhambra au Paradis Terrestre. Remplis de fleurs, de haies bien taillées, de cyprès droits comme des piquets; les chataigniers, les orangers étaient en fleurs, magnifiques. Mais, c'est peut-être une tare héréditaire, je me sens plus proche des jardins à l'anglaise, des jardins qui ont l'air plus sauvages, ou le travail du jardinier n'est pas apparent.

Une chose que je n'ai jamais vu avant cependant, c'est l'omniprésence de l'eau. Les fontaines, les petits ruisseaux se retrouvent partout. Les anciennes fontaines arabes n'ont pas de jet. Ce sont des bassins calmes, avec parfois un peu d'eau qui sort en chuchotant du centre, juste de quoi brouiller la surface... Les fontaines refaites par les Chrétiens sont plus bruyantes et extraverties.

Il y a un jardin dans la résidence d'été ou on nous explique que les jardins arabes étaient enfermés entre des murs. Comme une oasis... ou une cour intérieure. Isabelle la Catholique a fait ouvrir les murs pour qu'on ait une vue sur la plaine de Grenade, sur la Sierra Nevada, en fin de compte sur l'infinité du paysage. Intéressant aussi...
H.













































1 commentaire:

Anonyme a dit...

Wow! Ça veut dire quoi, "moulées", les arches. Comme dans un moule? Même en photo, c'est magnifique! Xoxo S