2014/05/10

Les 2 ponts de la Barranca (Canyon) de Poqueira



Nous avons passé 2 jours de randonnée dans les Alpujarras. Encore une fois, température idéale : du soleil, mais pas de chaleur éprouvante. On a fait des sentiers faciles, d'une journée, qui ne nécessitaient pas d'équipement spécialisé, Édouard était en sandale et on n'avait pas emporté nos bâtons de marche. (on l'a regretté un peu...) Il y a trois villages situés au bord du canyon de Poqueira: Capileira, Bubion et Pampaneira. On était basé à Capileira, le village le plus haut des trois, à 1 700 mètres.

On est arrivé en bus de Granada,  une belle ronne le long de la chaîne de montagnes, des paysages de montagnes puissants, des virages en épingles. Le bus fait des arrêts dans tous les villages et on voit tranquillement changer le style des maisons. Les maisons des Alpujarras sont des constructions berbères. Petites, en pierre chaulée, avec des toits plats en ardoise.  Elles semblent accrochées au hasard aux pentes des villages. Il n'y a pas vraiment de rues, plutôt des ruelles, des escaliers, des tonnelles qui relient les maisons entre elles. Quand on se promène, on n'est pas certain si on est dans une voie publique ou dans une entrée de maison privée. C'était une région agricole, avec des cultures en terrasses, d'oliviers et autres arbres fruitiers, de céréales et de jardins maraîchers.

Le village de Bubion :


Les maisons de Capileira :


Une rue du village :

 
Exemple de maison : très peu d'ouvertures, toits plats, accrochée à la pente


Aujourd'hui,  le tourisme est la principale industrie; les cultures sont laissées à l'abandon, mais le système d'irrigation, qui avait été construit par les Arabes est encore en place. Les villages sont remplis de fontaines, il y a des canaux et des tuyaux partout, c'est très vert avec les montagnes enneigées à l'horizon. Il y a encore quelques animaux, on a vu un berger, son chien et ses moutons qui rentraient au village le soir, et dans les sentiers, on a croisé des chèvres.


Le premier jour, on est descendu jusqu'en bas du canyon pour traverser 2 ponts sur la rivière Poqueira. Une affaire de quelques heures, 4 ou 5 nous a-t-on dit. La première difficulté a été de trouver le début du sentier. C'est un peu compliqué de se retrouver dans le village; en plus, on est pas habitués aux marqueurs de sentiers européens. On a essayé un sentier qui descendait bien dru dans la falaise mais après une quinzaine de minutes, on a conclu que ça n'était pas un sentier, mais un ruisseau. On est remonté et on a pris les choses autrement, en se rallongeant un peu en passant par le GR7. La randonnée nous a pas mal pris la journée et au retour, on s'est aperçu que ce qu'on avait pris pour un ruisseau était aussi, bel et bien, le sentier! Mais quel plaisir! C'était très beau. Rien à voir avec l'aspect sauvage des Chics Chocs ou du Sentier des Caps; ici, partout ou on pose le regard, le paysage a été travaillé. Il reste des terrasses, de vieux arbres fruitiers; le haut des montagnes a été planté de pins pour lutter contre l'érosion : des forêts bien alignées! Le sentier était un peu étroit le long du canyon. Les bâtons de marche auraient été utiles.

Édouard sur le sentier des 2 ponts


Une vieille maison abandonnée :


Un des deux ponts dans le fond du canyon. La rivière Poqueira



Le deuxième jour, on avait les cuisses pas mal maganées! On a choisi un sentier court mais avec des points de vue ravissants qui allait de Capileira, le village ou nous logions, jusqu'à Pampaneira, le village le plus proche de la vallée. On partait en descendant... et on a décidé de revenir en bus!

Le sentier entre 2 villages passe sur un mur de soutainement


Une chèvre et le village de Pampaneira au fond


Un cheval :


L'annonce d'un sentier :


Le sentier, les fleurs


Détails insignifiants :

1- Ça fait drôle de se promener dans un sentier ou on ne connait pas les plantes ni les fleurs, même les plus spectaculaires. On est bien contents de reconnaître tout à coup une vieille amie, le myosotis. Même chose pour les oiseaux. Il y a bien les moineaux omniprésents, et des hirondelles qui ressemblent beaucoup aux nôtres. Mais ce chant, le matin, qui ressemble tellement au merle, est-ce un rouge-gorge? le chant mélodieux qu'on entend le soir, est-ce que ça pourrait être un rossignol, comme dans les chansons?

La prochaine fois, j'emporte un Peterson et un guide Fleurpagne!

H.

2- Dans le village, le soir, c'est tranquile. Il fait noir. Et quand tout le monde est rentré on n'entend rien. Pas d'auto. On se croirait à albertville. C'est la même chose le matin. On s'est levé tôt pour prendre le bus de sept heure. Rien ne bouge. Rien d'ouvert. On a vu 3 femmes: elles aussi prenaient le bus. Puis un homme qui s'en allait ouvrir son restaurant. Mais il plaçait ses tables sur la terrasse et ne s'occupait pas de faire chauffer sa machine à café parce qu'il n'y aurait personne avant quelques heures. On a passé trois villages et deux villes entre 7h et 10h, le moment de notre arrivée à Salobrena. Partout le calme. Rien ne bouge. Vers 10h la vie commence vraiment. Ci-vi-li-zé.

É.
































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