2003/09/07

Le vrai debut du voyage

Nous sommes rendus a Rishikesh, dans le nord de l’Inde. Le depart de Delhi s’est tres bien passé, malgre toutes nos inquietudes. Quelque’un de l’hotel est venu a 6 heure du matin pour nous guider vers le bon wagon. Se rendre a la gare en “tok-tok”, une espece d'auto rickshaw, a travers les rues sombres ou le monde fait sa toilette matinale dans la penombre etait deja assez impressionnant. Mais a la gare, on a vu du monde comme je n'en ai jamais vu dans une gare. Des milliers de personnes, habilles selon des milliers de manieres differentes.
Des odeurs inhabituelles, meme pour quelqu'un qui a deja arpente les rues de New York. Un melange d'epice et de detritus...

Le voyage a ete tres agreable. Notre voisin etait tres sympatique. Il nous a donne toutes sortes de conseils sur les lieux vers lesquels nous nous rendons.

Le train se rend a Haridwar, une des villes les plus saintes de l’Inde. C’est la que le Gange serait ne. Des centaines de milliers de pelerins y viennent pour se baigner dans la riviere, le jour de la nouvelle annee indienne. Pour aller a Rishikesh il faut prendre un taxi. Mon voisin de train nous avertit que les chauffeurs sont tous des voleurs. On a quand meme reussi a se rendre a Rishikesh a une demi-heure de route, sans se faire plumer. En prennant la rue principale on doit ceder le passage a un elephant! Ca ne semble pas faire plus de brouhaha que cela. On dirait qu'il n'y a que nous qui sommes un peu surpris.

Rendu a l’hotel qu’on avait reserve par courriel, on se rend compte que notre belle chambre avec vue sur le Gange est occupee. On nous dit ne pas avoir recu de courriel. Mais les gens sont gentils et nous trouvent une autre chambre a flanc de montage, le long d’une riziere. On voit le Gange au loin, a travers les arbres.

Un repas leger a l’hotel Ishan nous permet de nous rendre compte que nous sommes vraiment dans un autre monde. On voit a notre gauche un pont suspendu qui surplombe le torrent de la riviere. C’est la mousson et l’eau est haute. On y voit des singes qui se promenent un peu partout. Une vache itou. Des touristes indiens se font photographier. Apres diner on traverse a notre tour. Ca branle un peu, mais la travee est tout de meme en beton. Rendu sur le pont, je me fais benir par un espece de gourou qui a un plat contenant toutes sortes de choses curieuses. Il me donne trois quatre petits bons-bons, me oint le front avec une substance d’un rouge ecarlate, me fait repeter toutes sortes de mots que je tente de baragouiner le mieux possible, trempe sa clochette dans de l’eau, m’en asperge en la faisant tinter au dessus de la tete et se penche vers moi et me dit Rs100. Je fais le saut et demande “Rs100?” Il me repond: “Anything you like.” Je lui en donne 10 et il part recommencer le meme ceremonial avec qq’un d’autre.A quelques pas de la, deux photographes indiens rigolent avec grand plaisir. J'aimerais bien les voir a Notre-Dame du Cap ;0)

Programme pour les prochaines semaines: relaxer, peut-etre faire un peu de yoga, assister a quelques ceremonies religieuses du matin et du soir. On vous tient au courrant.

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