2003/08/15

La frénésie de la "main"

C'est le texte de la banderole que nous avons vue cet après-midi, au dessus de la rue St-Laurent, lors d'une petite ballade d'entraînement à la marche touristique dans les rues de Montréal. On se demandait bien de quoi il s'agissait, tant qu'on lisait "main" en français: que peut-elle avoir de frénétique, la main en elle-même? A partir du moment où on lisait "main" en anglais, -- faut dire qu'on était du côté ouest de la rue et on aurait dû penser qu'il fallait lire ce mot en anglais au premier coup d'oeil -- on s'est bien vite rendu compte qu'il était question d'une fête de rue et non d'un graffiti lubrique cautionné par les autorités municipales. Fiou!

Rumeur entendue à la libraire Gallimard sur la "Main", justement: Wittgenstein, au contraire de Descartes, ne voyait pas de Salamandre. Ce seraient des Sylphes qui auraient guidé sa main tout au long de la rédaction du Tractatus. Ce qui expliquerait en partie pourquoi un texte qui devait régler tous les problèmes de philosophie est si bref et si difficile d'accès. On sait que les Sylphes ont la réputation d'être un peu moins limpides que les Salamandres. Ceci dit sous toutes réserves, compte tenu que les sources de cette rumeur sont anonymes, il va sans dire. Mais elle m'a semblé crédible, vu que celui qui m'en informa ressemblait comme deux goutes d'eau à Anatole France, du moins à la description qu'on m'en fit lors de mes études, il y a moultes années: il était tout petit, avec une toute petite tête et il avait l'air très très intelligent.

Montréal

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