2008/02/14

Planer / Planeur mais pas Planificateur

Flavie nous demande ce qu´on fait comme travail bénévolant. Allons-y pour quelques détails.

En fait on n´est pas là pour travailler. On est là pour observer principalement et donner un petit coup de main. Sol-Sud a 12 autres stagiaires en plus de nous deux. Ce sont principalement des femmes. Seulement 4 hommes. Nous sommes ¨assignés¨ à divers groupes et quatre avant-midi par semaines nous nous présentons et on nous donne des tàches. Hélène travaille dans un orphelinat tenu par la communauté de Mère Teresa. Moi et les trois autres hommes nous faisons des travaux d´entretien pour des institutions qui sont pratiquement sans ressources à part celles que leur fournit la Providence. Bien évidemment il s´agit de la Divine et non de celle de l´État. Pour les plus jeunes d´entre nous, disons qu´il s´agit d´un euphémisme pour désigner la charité. (D´ailleurs, un des quartiers les plus défavorisés de Santa Rosa de Copan s´appelle justement ¨Divina Providencia¨. Manque pas d´humour le conseil municipal.)

Hélène va certainement vous parler de son expérience à un moment donné. Je vais donc tenter de vous parler de ce que j´ai fait au cours de la semaine qui vient de se termier. (Oui, notre semaine est déjà terminée. Je vous l´ai dit qu´on n´est pas ici pour travailler. Et comme tout cela est bien épuisant, meme si ce n´est pas du travail, notre semaine se termine le jeudi! Et aujourd´hui c´est jeudi! ¨TGIT¨!)

En fait, je suis en train d´apprendre à faire des étagères. Le Hogar de las Niñas, héberge une quarantaine de filles d´ages préscolaires jusqu´a l´adolescence. Les religieuses ont peu de moyens. Et elles ont besoin, entre autres, d´étagères pour ranger le fatras qui déborde de partout. Sol-Sud a engagé deux coopérants pour faire des réparations. Un don de planches équaries à la scie à chaine va servir de matériau. Sol-Sud a aussi pris une entente avec l´école des arts et métier pour utiliser leurs outils. C´est donc dans leur atelier que je me rends le matin, avec Gilles et Mario pour préparer le bois avec lequel nous allons construire les étagères. Ce matin nous avons fini de ¨planer¨toutes les planches nécessaires pendant que Mario, le coopérant qui a tout planifié, préparait les montants à accueillir les tablettes. Un assemblage d´essai sera fait demain matin par Mario pendant que nous serons en réunion. Et lundi matin on devrait commencer l´installation dans les salles du Hogar.

Voici la machine qui m´a fait peur:





J´ai donc appris beaucoup. Comment équarir des planches à la scie et comment les planer. J´avais une sainte frousse de ces machines qui peuvent bouffer des bras et des doigts. Mais Mario nous a montré comment faire. En bon prof, il nous a fait confiance. Et on a pu ainsi terminer le travail avec tous nos morceaux. J´ai aussi beaucoup observé les profs et les techniciens qui travaillent dans le meme atelier que nous. Surtout le directeur de l´équipe, Jorge, un génie de la débrouillardise: il a pu remettre sur pied le planeur, meme si les pièces remplaçantes n´étaient pas tout à fait les bonnes. Il nous a montré comment éliminer la résine de la tablette du planeur, sans quoi le passage des planches, à la longue devient impossible tellement l´outil est englué. La semaine prochaine je vais lui parler de son école et de son travail histoire d´en savoir un peu plus.

On ne parle pas beaucoup en Espagnol, cependant. Gilles et moi ne sommes pas très ¨fluents¨ ni l´un ni l´autre. Heureusement qu´on a les cours pour cela. Et tout à l´heure je vais devoir me faire aller les babines. Un exposé de cinq minutes sur mes impressions à propos de Santa Rosa de Copan en vue de provoquer un débat! Il va y´avoir du sport! D´ailleurs je suis en retard.

Alors je vous dis à tout de suite.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Et bien voilà des détails intéressants!! je vais pouvoir avoir des étagères dans mon nouvel appartement!

Je suis cointente d'avoir de vos nouvelles!

Flavie qui sera bientôt à Mtl!