2005/02/11

Boycottons W… Landry embarque! D’autres Réactions

« Sans en appeler à un boycottage général, le chef de l'opposition officielle, Bernard Landry, a déclaré hier qu'il ne franchira plus les portes d'un magasin Wal-Mart à cause de l'attitude antisyndicale de la chaîne américaine. » in Le Devoir.

D'après le même article la CSN attend de voir le plan d'action de la FTQ, la centrale à laquelle sont affiliés les TUAC. Je n'ai pas eu de réponse à mon courriel d'hier. Le téléphone ne donne qu'une boite vocale qui vise principalement à recruter de nouveaux adhérents.

Martin Richard du Mouvement Action-Chômage à Montréal dans une lettre au lecteur du Devoir dit: «Le ministère du Travail doit intenter des poursuites contre Wal-Mart à la suite de la décision de ce monstre économique de fermer son magasin de Jonquière, fermeture imputée à la syndicalisation des employés. On assiste ici à du terrorisme économique, à du chantage, bref, à de la pure saloperie patronale. On avale déjà pas mal de couleuvres au nom de la mondialisation, de la flexibilité et du sacro-saint dieu profit, il faut réagir. À moins d'être une république de bananes. En sommes nous déjà rendus là ? »

Lien: Mouvement Action Chômage de Montréal: http://www.macmtl.qc.ca/

Débat: pour / contre le boycottage de W. Ça se discute sur le blogue collectif La Tribu Du Verbe, surtout dans les commentaires de deux billets ici et ici. On y parle aussi de la conférence de Presse des TUAC.

Des courriels de soutient au projet de boycott:

G., formée en Sciences Politiques propose un plan d’action globale :

« En ce qui concerne l'organisation de la bataille, il faut bien sûr boycotter, mais il faut faire plus. Plus parce qu'il y a des centaines de personnes qui se retrouvent aujourd'hui sans emploi à Jonquière. Appuyer la création de petits commerces est quelque chose de faisable. Avoir des fonds de micro-crédit pour de petits commerces. Trouver des alternatives économiques qui offrent un choix au gens, et pas seulement un choix moral. Parce que lorsque vient le temps de mettre du beurre sur la table, les beaux principes disparaissent et c'est correct. Il faut donc offrir un choix mais pas seulement aux consommateurs: aux employés aussi. Une vitalité économique passe nécessairement par la diversité, donc pas un gros WalMart mais des petits commerces locaux et adaptés aux besoins, goûts et désires des gens de chez-nous. Donc en premier, je m'occuperais de ceux qui se feront « slaquer » !

Ensuite, il faut éduquer les gens en général sur les prix. Pourquoi les prix sont si bas chez Wal-Mart? Est-ce que ça vaut la peine de payer plus cher?

Il serait intéressant de lier cette bataille avec ce que font d'autres groupes sociaux (je pense entre autre à Équiterre qui a popularisé le slogan acheter c'est voter, ou encore le Club 2/3 réputé pour ces coops) et faire un lien avec d'autres mouvements sociaux dont celui pour le commerce équitable (déjà une bonne base de faite sur l'éducation en ce qui concerne la consommation responsable!) ou encore l'agriculture soutenue par la communauté (le commerce à échelle humaine, qui nécessite la solidarité et qui respecte le rendement de la terre)

Enfin, pour que de véritables changements s'installent de façon permanente la bataille doit devenir politique. Sinon, ce sont des revendications dans le vent. Comment s'assurer que l'État puisse légiférer et contrôler son développement économique (dans le cas de Wal Mart, si je me rappelle bien une municipalité de NE ou NB a refusé que Wal-Mart s'installe chez eux, malgré tout ils n'ont pas pu empêcher l'entreprise de s'installer). Pourquoi ne pas amener le débat dans le groupe de Françoise David?

Liens:

Équiterre: http://www.equiterre.qc.ca/ (Un bon document pour sensibiliser au réchauffement de la planète: L'allégorie de la grenouille)

Club 2/3 lié à Oxfam Québec : http://www.2tiers.org/

Il est 13h45 et je vous quitte pour aller fêter le retour au travail de nos amiEs de la SAQ en achetant quelques bonnes bouteilles de piquette un peu plus "haute gamme" - comme dirait mon ami Jean Dion - que ce que je buvais depuis quelques mois, à ma succursale préférée. Santé ! J'espère que le monde n'est pas trop poqué.

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