2004/02/14

Myanmar par dela la censure

Notre séjour à Mandalay, la deuxième plus grande ville du Myanmar. Demain on part pour quelques jours dans le nord-est du pays à Hsipaw. On y est depuis 3 jours, après avoir passé 2 autres jours Yangoon (anciennement Rangoon).

On s'y est bien plu. Beaucoup de choses à dire et peu de temps d'antenne.

Première surprise, au sortir de l'avion à Yangoon, on conduit à droite au Myanmar. Mais il y avait quelque chose qui clochait quand je regardais le chauffeur du taxi qui nous conduisait à l'hotel. Après un long moment j'ai fini par comprendre que même si les véhicules roulent à droite, les conducteurs sont aussi à droite. Cette bizarrerie est advenue lorsque le gouvernement, par opposition à tout ce qui est british, décida du jour au lendemain de virer les choses de bord. Sauf que les véhicules viennent tous de l'Asie, surtout du Japon. Il n`y a donc que quelques véhicules qui ont le volan à la bonne place pour la conduite à la droite. Tout le reste ce sont des véhicules conçus pour rouler à gauche!!! Un peu inquiétant quand le chauffeur d'autobus décide de dépasser sur une petite route large comme une auto.

Les gens sont très gentils, très avenants. Et ce n'est pas toujours pour nous vendre quelques choses. Des personnes nous abordent dans la rue pour s'informer si on a besoin d'aide pour s'orienter. Les enfants sont tout fiers de nous parler anglais, de nous dire Allo! Après ils se mettent à rire et le restant de la conversation se fait dans la langue internationale des gestes.

Les femmes ici se maquillent d'une façon assez particulière. Ils appliquent une crème sur le visage, par plaque de couleur jaune-blanchatre. Elles en mettent sur le front, la gorge. On a eu plusieurs explications, dont la plus curieuses étant que ça protège du soleil. Elles ne veulent pas bronzer, contrairement à nous. On n'a pas compris encore pourquoi les enfants en portent aussi.

Beaucoup de moines bouddhistes au Myanmar. Un guide nous a dit qu'il y en avait environ 600 000, dont la moitié serait à Mandalay! Le matin ils se promènent partout dans le pays pour quêter leur repas du jour dans un gros bol laqué noir qu'ils portent en bandouillère. Leur seul repas doit être pris avant midi. Ils mangent deux fois en fait, mais je ne considère pas qu'un bol de soupe aux petites heures du matin constitue un repas. On a assisté à une drôle de cérémonie monastique. Tout près d'ici il y a un monastère. Tous les matins vers 10h30 environ mille moines font la procession, silencieusement, vers le réfectoire pour manger. Rien de bien surprenant là-dedan. Mais ce qui nous a le plus surpris ce n'est pas tant de voir tant de moines. C'était la quantité phénoménale de touristes qui étaient là pour assister à ce spectacle. La promenade sur les lieux était très agréable, cependant. On a vu les aménagements, les jardins, les maisons, les salles de cours et d'études. Quelques'uns nous ont adressé la parole, histoire d'exercer un peu leur anglais et de satisfaire leur curiosité. La plupart viennent des campagnes environnantes. Le système d'éducation n'est pas très développé et les monastère sont un des principaux lieux de formation pour la popluation. En plus la vie monastique n'est pas nécessairement perpétuelle. On peut quitter très facilement, même y revenir. On dit que la plupart des hommes y passent quelque moments de leur vie. Notre guide y était déjà allé à trois reprises et il n'avait que 34 ans. Ce qui l'a fait quitter définitivement le monastère, c'est la faim. La vie sans souper lui semblait trop difficile.

On croyait qu'en quittant Yangoon, la capitale de 4 000 000 d'habitants et en rejoignant une petite ville comme Mandalay on pourrait respirer un peu moins de pollution. Mais non. Mandalay est la ville la plus polluée qu'on ait vu depuis le début de notre voyage. Il semblerait que c'est en partie à cause de la pression atmosphérique lors de la saison froide qui soit responsable du brouillard qui flotte contineullement sur la ville. En été quand il fait 40 ou 45, ce doit être insupportable. J'ai de la difficulté à respirer. Les yeux nous brulent comme quand on sort dùn parté de fumeur et que les fenêtres sont fermés parce que c'est l'hiver. Ici tous les véhicules automobiles sont vétustes. Pas de norme anti-pollution. Pour pallier aux pannes d'électricité quotidiennes, chaque commerce a sa propre génératrice qui fonctionne à la gazoline. Pour les barbeque qui jonchent tous les troitoirs, ça prend du charbon, du bois. Sans compter les feux de vidange, pour faire bruler les feuilles (c'est la saison des feuilles mortes ici) De la boucanne partout donc. Et en quantité industrielle.

Pour les autres choses qui nous ont frappés, à la prochaine chicane.

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