2011/03/06

Un dimanche à Santa Lucia

La veille on avait pourtant bien pris la peine de s'informer auprès d'un chauffeur, au terminus même. On croyait bien que le bus pour Santa Lucia partait vers 9h. Mais on a dû attendre jusqu'à 10h30. Bien agréable cependant. On en a profité pour visiter le marché, juste à côté du terminus qu'on voit ici et faire quelques achats, dont des mandarines succulentes, qu'on ne voit pas ici.


On a fait connaissance aussi avec quelques personnes dont cette gentille jeune fille qui souriait tout le temps et qui a bien gentiment accepté de se laisser photographier.



Santa Lucia est à 1h de bus de Boaco. Un dizaine de km, en fait. Mais c'est une route de montagne, en terre battue, avec de bonnes montées et des paysages magnifiques.



Cette photo ne leur rend pas justice. Faut dire que photographier par la fenêtre du bus est assez difficile. Le bus était plein et tout le monde était souriant: c'est dimanche et les voyageurs sont là plutôt par plaisir que par affaire.



Les rues de Santa Lucia sont larges et bordées de jolies maisons bien aménagées et bien entretenues. Le bus nous a laissé devant cette église. On est entré pour voir. Une femme se présente à nous, bien accueillante. On se présente. Elle nous offre de nous faire visiter leur projet de construction d'école, tout juste à l'arrière, et, si jamais ça nous intéressait, on pourrait peut-être leur donner un coup de main pour les aider à en terminer la construction. Presque tout le monde qu'on a rencontré avait des projets de développement à partager avec nous. On a bien rapidement compris que ce n'était pas les bonnes idées qui manquaient le plus à Santa Lucia.



Au parc central un terrain bien aménagé avec ce petit kiosque décoré d'une belle murale. Autour du terrain de basket on a rencontré des jeunes bien curieux de savoir ce que cette poignée d'étrangers pouvait bien faire ici par un dimanche midi.



Celui-ci avait eu en cadeau ce gilet de l'équipe de foot du Paraguay de son frère établi au Brésil depuis plusieurs années. On rencontre beaucoup de gens qui nous parlent de leurs parents qui sont à l'étranger, dont le Canada, pour aider la famille avec les "bons salaires" d'ailleurs...


L'autre église visitée semblait être la principale. Située à côté du parc central, elle est entourée d'un beau jardin, calme et fraîche, malgré la chaleur de l'heure du midi.


Au loin, les sommets qu'on a longé en bus.


Sur le bord des rues, des animaux domestiques paissent et digèrent en paix. J'ai passé proche de me faire encorner par une vache que son maître avait de la difficulté à contrôler au bout de sa corde. "Es une vaca brava". Il a fini par l'attacher à un arbre et elle s'est calmée. "On dirait qu'elle sent qu'elle part pour l'abattoir demain matin", nous a-t-il dit, en guise d'explication de son comportement bizarre.


L'appétit nous a conduits à ce petit "comedor" sur le bord de la route principale. Le seul ouvert en ce jour de congé, semble-t-il.


Une "sopa de gallina" aux légumes exotiques, pour nous, en tout cas. On ne reconnaissait que le chou et la banane. On a fini par identifier le yucca, du malenga, et un autre dont j'oublie le nom, et qui ressemblait à un beau morceau de jambonneau tout rosé. En croquant j'ai été un peu déçu par la texture et le goût vraiment végétal, un peu comme une pomme de terre. Mais finalement tout à fait comestible.


Le retour à Boaco ne s'est pas fait par la même route. Un peu déçu de ne pas avoir pu voir le même paysage d'un autre point de vue. Mais pas autant que nos deux amiEs, Gilles et Suzanne, qui étaient partis à pied espérant prendre l'autobus lors de son passage. Ils ont mis 3 h sous un soleil de plomb à retourner à Boaco. Mais ils ont tout de même bien aimé leur randonnée. Et nous on a pu découvrir une nouvelle route. La fin de semaine prochaine: le 116e anniversaire de Boaco, la neuve. (Parce qu'il y a aussi Boaco la vieille, qu'on se promet bien de visiter un de ses quatre.)

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