2006/03/14

Mangroves et Barachois

Les côtes de l'ile de Palawan sont bordées de petites, moyennes et grandes îles. Elles sont faites, il me semble, à partir de coraux et de roche volcanique: un haut fond de lave permet aux coraux de se fixer et tranquillement le sable s'accumule à partir des coquillages désintégrés. Et la première forme végétale qui prend racine ce sont les palétuviers. Ils adorent l'eau saumâtre qui se forme dans les lagunes. Ce matin, du haut des airs, lors de notre retour à Manille, on pouvait en voir des centaines, chacune rendue à une stade de développement différent.


Le barachois

Des airs, on a même pu voir le barachois qu'on a habité 2 nuits et 3 jours. Une bande de sable de quelques centaines de mètres de long, des hauts fonds de corail qui donnent une eau aqua-marine et sur laquelle il est si agréable de flotter tranquillement en regardant les poissons. Starfish Sandbar Resort, sonne un peu pompeux, mais en fait c'est tout le contraire. Un "resort" plutôt simple. Avec un resto où il n'y a pas de menu et où il faut soi-même dresser la liste d`épicerie que la cuisinière va aller chercher à 45 minutes de bateau pour les repas du lendemain. On a mangé du poisson grillé et du poisson séché, des crevettes sauce à l'ail, des gloires du matin au gingembre/soya, de la calebasse, sauce au coco et porc...


La mangrove

L'ile elle-même ressemble plus à un croissant de lune qu'à une étoile. Et la mangrove, surtout à marée basse, donne l'impression qu'elle est habitée par des créatures issues le laboratoire de Lukas Film.


Nos coopérants préférés sur le barachois

Heureusement pour notre pauvre petite peau blanche, la saison sèche est en retard cette année: notre séjour à Palawan s'est donc passé sous les nuages, et quelques fois sous la pluie battante. Ce qui ne nous a pas empêché "d'attraper de vilains coups de soleil. Les culottes de tante Charlotte ont fait un beau tour de snorkel!

Heureusement, tous nos déplacements sur l'eau se sont faits sans vent. La dépression tropicale ne s'est jamais transformée en typhon.

Heureusement aussi qu'il n'y a pas eu de tsunami. Même si la mangrove est très utile pour protéger le continent contre les raz de marée, les quelques centaines d'arbres qu'il y avait ne nous auraient pas tellement protégés: le point le plus haut de l'ile, soit le réservoir d'eau sur le toit du bâtiment principal (il y en avait 5 en tout) est à peu près 15 mètre au dessus du niveau de la mer, mettement en bas de ce qui a frappé les côtes de l'Indonésie.


Coucher de soleil sur Palawan


Puerto Princesa, la capitle de l'ile, est une belle petite ville que nous n'avons visité que trop sommairement. On était trop captivé par la mer. Mais on a quand même pu profiter de quelques bons restos, dont un vietnamien. Il est situé en dehors de la ville, dans une petit ghetto qui se nomme Viet Ville. Ce sont des "boat people" qui l'ont construit après leur arrivée en catastrophe aux Philippines dans les années 70. Grâce à des dons de la diaspora vietnamienne et de l'Église catholique, ils ont pu acheter un coin de pays et y construire un village. Bien aménagé, avec une église et un temple boudhiste et de belles rues, un peu comme celles qu'on a vues à Ha Noy. Ils en ont pris possession, après un trop long séjour dans un camp de réfugiés.


La troupe à Viet Ville

Brèfle un très beau coin de pays. Avec beaucoup de personnes qui se fendent en quatre pour faire redémarrer l'industrie touristique mise à rude épreuve par les exactions d'Abu Zayaf il y a quelques années.

Pour un autre point de vue sur Starfih Island voir Kumusta-Iligan

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